AFP - Le sénateur-maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb, a lancé samedi soir la 11e édition de la Fête des Lumières, durant laquelle les sites emblématiques de la ville sont mis en valeur par une scénographie lumineuse.

"Ce soir, je suis un maire heureux. Ce sera une très belle fête: celle du coeur et de la générosité", a déclaré M. Collomb sur la place Bellecour, en plein centre-ville, en appuyant sur le bouton d'un pupitre pour lancer les festivités.

Plusieurs milliers de bâtons lumineux ont été distribués aux 15.000 spectateurs, qui ont été invités à venir à bout d'un mur de briques virtuelles projeté sur la grande roue de la place Bellecour lors du plus grand "joystick" humain jamais réalisé en France, selon les organisateurs.

La manifestation, qui s'est déroulée sous un temps clément mais froid, a été précédée d'un très joli spectacle de rue de la Compagnie des Tréteaux volants.

Quatre millions de personnes sont attendues durant les quatre jours que dure cet événement familial, version laïcisée d'une tradition religieuse existant depuis 1852 et célébrant la Vierge Marie.

Pour "renouer avec la symbolique de la Fête", la façade de la basilique de Fourvière sera ainsi pour la première fois mise en lumière, l'un des projets artistiques les plus attendus parmi les 70 créés par les plus grands artistes européens et mondiaux de la lumière, disséminés dans toute la ville et présentés gratuitement dès la tombée du jour.

Chaque 8 décembre depuis 1852, date de l'inauguration de la Vierge dorée qui surplombe la ville, au sommet de la basilique de Fourvière, les Lyonnais sont invités à installer des lumignons, petites bougies déposées dans des verres de couleur, à leurs fenêtres et balcons.

Depuis 1999, la ville a transformé cette fête religieuse, qui est cependant toujours l'occasion d'une montée aux flambeaux très populaire le soir du 8 décembre - jour de célébration du dogme de l'Immaculée Conception - pour en faire un festival dédié aux dernières évolutions technologiques liées à la lumière.