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À l'issue du sommet UE-Brésil, les deux parties ont confirmé leur souhait de voir se renforcer leur partenariat pour sortir de la crise et ont déclaré qu'ils allaient "travailler d'arrache-pied" en vue du sommet du G20 prévu le 2 avril.

AFP - Le président Nicolas Sarkozy a déclaré que l'Union européenne et le Brésil allaient "travailler d'arrache-pied" en vue du sommet du G20 qui doit se tenir à Londres le 2 avril sur la crise financière, lundi à Rio de Janeiro.

Arrivé pour deux jours lundi matin à Rio de Janeiro, M. Sarkozy a présidé toute la journée, avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le président de la commission européenne José Manuel Barroso, un sommet Union européenne/Brésil.

La journée de mardi sera consacrée à une visite officielle bilatérale.

"Nous allons travailler d'arrache pied sur la priorité commune Brésil/UE qui est la préparation du sommet de Londres du 2 avril. L'Europe et le Brésil doivent parler d'une même voix pour obtenir les changements fondamentaux dans le fonctionnement du système financier mondial et dans la gouvernance mondiale", a affirmé M. Sarkozy, lors d'une déclaration commune à la presse à l'issue du sommet.

Un premier sommet du G20 s'était déroulé le 15 novembre dernier à Washington, au cours duquel les dirigeants des grands pays développés et émergents s'étaient engagés à relancer l'économie mondiale, menacée par la crise financière.

"Nous sommes décidés, avec le président Lula, de peser pour que les choses changent, qu'elles changent en profondeur. Nous avons décidé de rapprocher nos positions et d'arriver à Londres avec une vision commune du rôle futur du FMI (Fonds monétaire international), du système de surveillance des institutions financières", a dit M. Sarkozy.

"Nous ne pouvons pas accepter qu'une seule institution financière ne soit pas surveillée, supervisée", a-t-il réaffirmé. "Nous avons décidé d'additionner nos efforts pour poser les bases d'un système monétaire plus équilibré autour des grandes monnaies du monde (...) Nous souhaitons également discuter et poser les bases d'une coordination économique pour mettre en place un système de relance mondiale à l'image de ce qu'a fait l'Europe", a-t-il ajouté.

Le président Sarkozy a également affirmé "combien il est important pour le monde et tous ceux que l'avenir de la planète préoccupe de voir le Brésil s'engager sur des objectifs chiffrés en matière de réduction de la déforestation, d'aménagement durable de l'Amazonie".

Le président Lula venait de réaffirmer la volonté de son pays de réduire de "71% d'ici 2017 la déforestation de l'Amazonie", et de "80% en 2020".

Le gouvernement brésilien avait annoncé le 1er décembre un plan national sur les changements climatiques dans lequel il s'était fixé comme objectif, pour la première fois, de réduire de 70% la déforestation d'ici à 2018.

Le Brésil est considéré comme le quatrième principal émetteur de gaz à effet de serre et la déforestation représente 75% de ces émissions.