La Banque mondiale a annoncé, lundi, une aide supplémentaire de 4,5 milliards de dollars pour l'Ukraine, grâce à des fonds apportés par les États-Unis. Par ailleurs, les autorités nommées par Moscou dans la région ukrainienne de Zaporijjia, en partie occupée par l'armée russe, ont annoncé lundi lancer les préparatifs du vote sur le rattachement de cette région à la Russie.
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23 h 04 : Volodymyr Zelensky brandit le spectre de la catastrophe de Tchernobyl
Le président ukrainien a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl, suite à de nouvelles frappes à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par les Russes. "Le monde ne doit pas oublier Tchernobyl et le fait que Zaporijjia est la plus grande centrale d'Europe. La catastrophe de Tchernobyl (en 1986), c'est l'explosion d'un réacteur et la centrale de Zaporijjia est dotée de six réacteurs", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne.
"Il faut de nouvelles sanctions contre l'État terroriste et contre toute l'industrie nucléaire russe qui crée la menace de la catastrophe nucléaire", a-t-il poursuivi.
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22 h 02 : l'ONU augmente son appel d'urgence pour l'aide humanitaire à l'Ukraine
Les Nations unies ont annoncé lundi une augmentation majeure de leur appel d'urgence pour l'aide humanitaire à l'Ukraine, estimant les besoins à 4,3 milliards de dollars entre mars et la fin de l'année. "Les besoins financiers ont augmenté de 2,25 milliards (estimés en avril, NDLR) à 4,3 milliards", a déclaré lors d'un point-presse Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
L'appel aux dons d'avril couvrait la période allant de mars à août mais a été étendu jusqu'à la fin de l'année "en raison de l'aggravation de la situation" et de l'arrivée du froid qui se profile, a-t-il noté. "Plus d'un quart de la population ukrainienne, 17,7 millions d'hommes, de femmes et d'enfants, auront besoin d'une aide humanitaire dans les mois qui viennent, soit environ 2 millions de plus que l'estimation d'avril", a-t-il insisté.
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19 h 10 : jusqu'à 80 000 Russes blessés ou tués en Ukraine, selon le Pentagone
"Les Russes ont probablement enregistré entre 70 000 et 80 000 victimes [tuées ou blessées, NDLR] en moins de six mois", a déclaré lundi le sous-secrétaire américain à la Défense, Colin Kahl. Selon lui, les forces russes ont également perdu "trois ou quatre mille" véhicules blindés et pourraient bientôt manquer de missiles à guidage de précision, y compris de missiles de croisière lancés par air et par mer, après en avoir tiré un grand nombre sur des cibles ukrainiennes depuis le lancement de l'invasion le 24 février.
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18 h 49 : le Pentagone annonce une nouvelle tranche d'aide militaire d'un milliard de dollars à Kiev
Le Pentagone a annoncé lundi une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine pour un montant d'un milliard de dollars, comprenant notamment des missiles supplémentaires pour les systèmes américains d'artillerie de précision Himars.
Cette nouvelle tranche d'aide prévoit aussi l'envoi de missiles supplémentaires de courte et moyenne portée pour les systèmes de défense antiaérienne NASAMS, ainsi que de missiles antichar Javelin, a précisé le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
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18 h 39 : nouvelle aide de 4,5 milliards de dollars de la Banque mondiale
La Banque mondiale a annoncé lundi une aide supplémentaire de 4,5 milliards de dollars pour l'Ukraine, grâce à des fonds apportés par les États-Unis, afin d'aider le gouvernement à faire face aux "besoins urgents engendrés par la guerre". Cette aide supplémentaire doit notamment permettre au gouvernement et aux autorités locales d'assurer des dépenses sociales, de retraite ou de santé, précise la Banque mondiale dans un communiqué.
L'aide sera versée par tranches au gouvernement ukrainien, avec un premier versement de 3 milliards de dollars ce mois, a précisé le département américain au Trésor, dans un communiqué distinct.
"L'Ukraine a besoin de services gouvernementaux continus, notamment en matière de santé, d'éducation et de protection sociale, pour prévenir une nouvelle détérioration des conditions de vie et de la pauvreté", a déclaré le président de la Banque mondiale, David Malpass, cité dans le communiqué.
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17 h 16 : Washington appelle Moscou à cesser toute activité militaire autour des centrales nucléaires
Les États-Unis ont appelé lundi la Russie à cesser toute activité militaire dans et autour des centrales nucléaires ukrainiennes, dont celle de Zaporijjia, la plus grande d'Europe et tenue par l'armée russe.
"Nous continuons à appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires ukrainiennes et à en redonner le contrôle à l'Ukraine", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors d'un point-presse à bord d'Air Force One.
"Combattre autour d'une centrale nucléaire est dangereux", a-t-elle dit tout en soulignant que, selon les données recueillies, "heureusement, nous n'avons aucune indication d'une augmentation anormale des niveaux de radioactivité".
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15 h 59 : un tankiste russe condamné à dix ans de prison pour avoir tiré sur un immeuble résidentiel
Un tribunal ukrainien a condamné à dix ans de prison un tankiste russe accusé d'avoir tiré sur un immeuble résidentiel, ont annoncé lundi les services ukrainiens de sécurité (SBU).
Le sergent Mikhaïl Koulikov, fait prisonnier au début de l'invasion russe de l'Ukraine, a été reconnu coupable de "violation des lois et coutumes de la guerre" par un tribunal de Tchernihiv, dans le nord de l'Ukraine.
Selon le SBU, "il a été établi que le tankiste russe avait franchi le 24 février la frontière de l'Ukraine depuis la Biélorussie" puis, avançant en direction de cette capitale régionale durement touchée par les combats, avait "bombardé des localités".
"Le 26 février, suivant l'ordre de son commandant, il a notamment tiré sur un immeuble résidentiel de 11 étages abritant des civils. Plusieurs appartements ont été détruits", poursuit le SBU, selon qui son char avait été intercepté peu après et le sergent Koulikov capturé.
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14 h 55 : Kiev annonce l'arrivée à destination d'un premier navire chargé de céréales
Un premier navire transportant des céréales exportées par l'Ukraine a accosté lundi à sa destination finale, la Turquie, a annoncé Kiev, alors que l'arrivée d'un autre navire qui devait accoster dimanche au Liban a été retardée.
Le cargo turc "Polarnet" qui a quitté vendredi le port ukrainien de Tchornomorsk avec 12 000 tonnes de maïs est arrivé comme prévu à destination après son inspection par le Centre de coordination conjointe (CCC) établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé en juillet, a annoncé dans un communiqué le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Cette première expérience réussie (...) nous permet d'être optimistes quant aux perspectives futures", a commenté le ministre ukrainien, Oleksandre Koubrakov, cité dans le communiqué et qui a remercié l'équipage du "Polarnet" pour avoir été un des premiers à tester ce mécanisme.
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14 h 25 : une région occupée lance les préparatifs au vote sur son rattachement à la Russie
Les autorités nommées par Moscou dans la région ukrainienne de Zaporijjia, en partie occupée par l'armée russe, ont annoncé lundi lancer officiellement les préparatifs au référendum sur le rattachement de cette région à la Russie.
"J'ai signé un ordre pour que la Commission électorale centrale commence à travailler à l'organisation d'un référendum sur le rattachement de la région de Zaporijjia à la Russie", a déclaré Evguéni Balitski, chef de l'administration civile et militaire pro-russe mise en place dans les territoires de cette région du sud.
Il a tenu ces propos lors d'un forum d'un mouvement pro-russe local baptisé "Nous sommes ensemble avec la Russie" à Melitopol, selon une vidéo publiée sur le compte officiel de Evguéni Balitski sur Telegram.
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13 h 34 : les armes russes sont composées de centaines de pièces occidentales, selon un rapport
Plus de 450 composants de fabrication étrangère ont été trouvés dans des armes russes récupérées en Ukraine, preuve que Moscou a acquis des technologies essentielles auprès d'entreprises des États-Unis, d'Europe et d'Asie dans les années qui ont précédé l'invasion, selon un nouveau rapport du groupe de réflexion sur la défense Royal United Services Institute.
D'après cette enquête, deux tiers des composants ont été fabriqués par des sociétés basées aux États-Unis. Les autres composants provenaient d'entreprises de pays tels que le Japon, la Corée du Sud, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse et les Pays-Bas.
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13 h 18 : l'Ukraine réclame une zone démilitarisée autour de la centrale de Zaporijjia
Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom a appelé à la démilitarisation de la centrale de Zaporijjia et estimé qu'une équipe de casques bleus devrait être présente sur place. Selon lui, ce lieu hautement sensible est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".
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12 h 00 : Moscou accuse Kiev du bombardement de Zaporijjia, danger potentiel pour l'Europe
Le Kremlin a accusé les forces de Kiev d'être responsables du bombardement de la plus grande centrale nucléaire d'Ukraine et d'Europe et mis en garde contre des "conséquences catastrophiques" pour l'Europe.
Le bombardement du site de la centrale nucléaire de Zaporijjia "par les forces armées ukrainiennes" est "potentiellement extrêmement dangereux" et "pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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11 h 55 : une première cargaison de céréales ukrainiennes arrive en Turquie
Le Polarnet, battant pavillon turc, a accosté au port de Derince, dans le golfe d'Izmit, après avoir quitté Chornomorsk, en Ukraine le 5 août, chargé de 12 000 tonnes de maïs.
"Cela envoie un message d'espoir à chaque famille du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie : l'Ukraine ne vous abandonnera pas", a tweeté le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba. "Si la Russie s'en tient à ses obligations, le "corridor céréalier" continuera à maintenir la sécurité alimentaire mondiale."
First vessel with Ukrainian grain has reached customers in Türkiye. This sends a message of hope to every family in the Middle East, Africa, and Asia: Ukraine won’t abandon you. If Russia sticks to its obligations, the “grain corridor” will keep maintaining global food security. pic.twitter.com/rsSRrsVSUa
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) August 8, 2022-
10 h 37 : deux nouveaux navires chargés de céréales ont quitté l'Ukraine
Les autorités ukrainiennes et turques annonce lundi matin le départ du Sacura et de l'Arizona, transportant respectivement 11 000 tonnes de graines de soja vers l'Italie et 48 458 tonnes de maïs vers Iskenderun dans le sud de la Turquie, selon le ministère turc de la Défense. Ces nouveaux départs porte à dix le nombre total de navires partis de ports ukrainiens depuis la reprise des exportations ukrainiennes de céréales la semaine dernière.
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9 h 34 : la première cargaison de céréales ukrainiennes à destination du Liban "a du retard"
Le Razoni, premier navire à avoir quitté un port ukrainien dans le cadre de l'accord soutenu par l'ONU, n'est pas arrivé au Liban dimanche, comme prévu, a indiqué l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth. L'ambassade a déclaré que le navire avait "un retard" et "n'arrivait pas aujourd'hui", mais n'a donné aucun détail sur les raisons de ce contretemps, ni si une nouvelle date d'arrivée avait été prévue.
Ce cargo a quitté Odessa le 1er août avec 26 527 tonnes de maïs à son bord. Dimanche matin, les données de Refinitiv Eikon montraient le navire au large des côtes turques.
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9 h 08 : des cibles militaires visées par les Russes dans la campagne de Vinnytsia
À Khomutyntsi, dans la région de Vinnytsia, au sud-ouest de Kiev, des explosions ont été entendues dimanche, rapporte l'envoyé spécial de France 24 Gulliver Cragg. Signe que même les zones rurales, situées loin de la ligne de front, ne sont pas épargnées. "Des cibles militaires auraient été frappées, selon les militaires ukrainiens", qui ne donnent pas de précisions sur le lieu précis et l'intensité des attaques, indique le journaliste.
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8 h 50 : les renseignements britanniques soupçonnent la Russie de déployer des mines antipersonnel dans le Donbass
Il est très probable que la Russie déploie des mines antipersonnel le long de ses lignes défensives dans la région de Donbass, en Ukraine, à Donetsk et à Kramatorsk affirme la Grande-Bretagne lundi, sans citer de preuves.
Ces mines en questions, des PFM-1 et des PFM-1S, communément appelées "mines papillon", sont des d'armes "profondément controversées et aveugles", a déclaré le ministère britannique de la Défense dans son bulletin publié sur Twitter.
(4/5) PFM-1s were used to devastating effect in the Soviet-Afghan War where they allegedly maimed high numbers of children who mistook them for toys.
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) August 8, 2022-
8 h 20 : un fonctionnaire de l'administration d'occupation russe tué à Kherson
Vitaly Gura, le chef adjoint de l’administration locale de Nova Kakhovka, une localité stratégique de la région de Kherson a été tué à son domicile samedi. Il a succombé à ses blessures après une tentative d'assassinat, ont déclaré dimanche les autorités locales soutenues par Moscou.
Les tentatives d'assassinats se multiplient contre les officiers russes ou les figures locales collaborant avec les Russes dans la région de Kherson, faisant état d'un mouvement de résistance clandestin extrêmement bien coordonné dans cette zone occupée par la Russie.
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7 h 50 : Volodymyr Zelensky publie des photos avec une actrice américaine
Le président ukrainien a fait part dimanche de sa rencontre avec l'actrice américaine oscarisée Jessica Chastain, en Ukraine. Sur Telegram, Volodymyr Zelensky a souligné la valeur des visites de personnes célèbres, écrivant : "Grâce à cela, le monde entendra, connaîtra et comprendra encore mieux la vérité sur ce qui se passe dans notre pays".
American actress @jes_chastain Chastain is visiting #Kyiv to support embattled #Ukraine. During the visit, she met with Ukraine's President @ZelenskyyUa #StandWithUkraine pic.twitter.com/19eqSIrQtG
— KyivPost (@KyivPost) August 7, 2022-
7 h 20 : quatre navires chargés de céréales ont quitté dimanche le sud de l'Ukraine
En vertu d'accords récemment signés à Istanbul, quatre cargos supplémentaires ont pu quitter le sud de l'Ukraine. Ce convoi, le deuxième depuis vendredi, "vient de partir des ports d'Odessa et de Tchornomorsk", avec "environ 170 000 tonnes de marchandises liées à l'agriculture", a précisé dimanche soir le ministère ukrainien des Infrastructures.
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4 h 20 : le chef de l'ONU exige l'arrêt des attaques "suicidaires" contre des centrales nucléaires
Le secrétaire général de l'ONU a qualifié, lundi, de "suicidaire" toute attaque contre des centrales nucléaires et a appelé à l'arrêt des opérations militaires autour de celle de Zaporijjia, en Ukraine, afin que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) puisse y accéder.
Depuis une semaine, le secrétaire général de l'ONU ne cesse de s'inquiéter des risques nucléaires sur l'humanité qui n'est qu'à "un malentendu" ou "une erreur de jugement" de l'"anéantissement nucléaire", avait-il mis en garde le 1er août dans un discours à New York.
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00 h 02 : "Il n'y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu'un État terroriste bombarde une centrale nucléaire", dénonce Volodymyr Zelensky
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été bombardé pour la deuxième fois en un peu plus de 24 heures ce week-end. Comme après les précédents bombardements de vendredi sur ces installations situées dans le sud de l'Ukraine et tombées début mars aux mains des soldats russes, les deux belligérants se sont mutuellement accusés dimanche de les avoir attaquées.
Les autorités d'occupation de la ville d'Energodar, où se trouve la centrale de Zaporijjia, ont ainsi affirmé que l'armée ukrainienne avait tiré dans la nuit de samedi à dimanche un engin à sous-munitions avec un "lance-roquettes multiple Ouragan". "Les éclats et le moteur de la roquette sont tombés à 400 mètres d'un réacteur en marche", ont-elles poursuivi, ajoutant que cette frappe avait "endommagé" des bâtiments administratifs et touché "une zone de stockage de combustible nucléaire usagé".
Avec AFP