Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Amnesty International de "transférer la responsabilité de l'agresseur à la victime" après la publication d'un rapport par l'ONG. Un peu plus de cinq mois après l'invasion russe de l'Ukraine, la France compte par ailleurs plus de 100 000 réfugiés ukrainiens sur son sol. Retrouvez le fil des événements du 4 août.
-
23 h 02 : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty International de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie
Le président ukrainien a accusé Amnesty International de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie. L'ONG "transfère la responsabilité de l'agresseur à la victime", a ajouté Volodymyr Zelensky. Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'était dit "indigné" par les accusations "injustes" de l'ONG.
Dans un rapport publié jeudi après une enquête de quatre mois, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole, selon elle, le droit humanitaire international.
"L'agression contre notre État est injustifiée, invasive et terroriste. Si quelqu'un rédige un rapport dans lequel la victime et l'agresseur sont d'une certaine manière mis sur un pied d'égalité, si certaines données sur la victime sont analysées et que les actions de l'agresseur sont ignorées, cela ne peut être toléré", a ajouté Volodymyr Zelensky dans sa déclaration vidéo quotidienne.
-
21 h 53 : l'UE prend des sanctions à l'encontre de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch
Les pays membres de l'UE ont imposé des sanctions à l'encontre de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch et de son fils Oleksandre pour leur rôle présumé dans la menace sécuritaire à l'égard de l'Ukraine.
Le Conseil européen a indiqué dans un communiqué que les deux hommes ont été ajoutés à une liste de sanctions européennes mise en place "en réponse à l'agression militaire russe injustifiée à l'égard de l'Ukraine".
Viktor Ianoukovitch a présidé l'Ukraine de février 2010 à février 2014, date à laquelle il a été renversé par un soulèvement populaire contre le virage pris par son gouvernement, qui s'était détourné de l'Occident pour se rapprocher de Moscou.
-
20 h 16 : trois nouveaux bateaux transportant des céréales vont quitter l'Ukraine vendredi
Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a affirmé que trois nouveaux bateaux transportant des céréales allaient quitter l'Ukraine vendredi, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu. "Le départ des trois bateaux est planifié grâce au travail intensif du Centre de coordination conjointe", a affirmé le ministre sans préciser le port de départ des navires.
Un premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février avait quitté le port d'Odessa lundi. Après une inspection effectuée par des experts turcs, russes et ukrainiens au large d'Istanbul mercredi, il a repris sa route à destination du Liban.
Cette inspection marquait la fin d'une "phase de test" des opérations de mise en œuvre de l'accord international signé en juillet à Istanbul en vue d'enrayer la crise alimentaire mondiale, a souligné mercredi le secrétariat du Centre de coordination conjointe.
Établi à Istanbul, ce centre supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l'accord signé le 22 juillet entre la Russie, l'Ukraine la Turquie et les Nations unies.
-
18 h 22 : la Finlande veut limiter les visas touristiques russes
Le ministre finlandais des Affaires étrangères a présenté un plan pour limiter les visas touristiques délivrés aux Russes, de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays nordique pour transiter vers d'autres pays européens.
Les vols de la Russie vers l'UE ont en effet été interrompus après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine, le 24 février. La Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie, est donc devenue un important pays de transit pour les voyageurs russes.
"Beaucoup ont vu cela comme un contournement du régime de sanctions", a déclaré à l'AFP le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto.
La Finlande cherche à intégrer l'Otan et le soutien politique et populaire à l'alliance a monté en flèche après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Mais le pays nordique reste à ce jour le seul pays membre de l'UE et voisin de la Russie sans restrictions sur les visas touristiques pour les citoyens russes.
-
15 h 49 : l'Ukraine "indignée" après les accusations "injustes" d'Amnesty de mise en danger des civils
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit "indigné" par les accusations "injustes" de l'ONG Amnesty international, qui a reproché à Kiev de mettre en danger des civils dans le cadre de la guerre avec Moscou.
"Je suis indigné tout comme vous par le rapport d'Amnesty international. Je le considère comme injuste", a dit Dmytro Kouleba dans un commentaire vidéo publié sur Facebook.
-
13 h 25 : un bombardement fait huit morts à un arrêt de bus dans l'Est, selon le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk
Huit personnes ont été tuées et quatre blessées jeudi par un obus russe qui a explosé à un arrêt de bus dans la ville de Toretsk, près de la ligne de front, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région.
"D'après les premières informations dont nous disposons, il s'agit d'un tir d'artillerie, qui a atteint un arrêt de transport public, où une foule de gens attendaient", a expliqué sur Telegram Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.
-
12 h 57 : Volodymyr Zelensky s'en prend à l'ex-chancelier allemand Gerhard Schroeder
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié de "dégoûtant" le fait que l'ex-chancelier allemand Gerhard Schroeder, proche de Vladimir Poutine, ait évoquée "une solution négociée" voulue, selon lui, par la Russie.
La Russie "active divers émissaires avec des thèses selon lesquelles l'État terroriste voudrait des négociations", a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne dans une apparente allusion à Gerhard Schroeder sans le citer nommément. "Si la Russie voulait vraiment la fin de la guerre, elle n'aurait pas déployé ses réserves dans le sud de l'Ukraine et n'aurait pas commis d'assassinats de masse sur le territoire ukrainien", a-t-il poursuivi.
"C'est tout simplement dégoûtant que d'anciens dirigeants d'États puissants aux valeurs européennes travaillent pour la Russie, qui se bat contre ces valeurs", a-t-il conclu.
-
12 h 48 : un premier navire attendu vendredi en Ukraine pour charger des céréales
Un navire turc devrait arriver vendredi dans le port ukrainien de la mer Noire de Tchornomorsk pour collecter des céréales, le premier à accéder au territoire depuis le début de l'invasion de la Russie, a déclaré un porte-parole de l'administration régionale d'Odessa.
"Le vraquier turc Ospreys, battant pavillon libérien, se dirige du détroit des Dardanelles vers le port de Tchornomorsk", a écrit Serhiy Bratchuk, le porte-parole, sur Telegram, tard mercredi. "Ce sera le premier navire qui n'a pas été bloqué dans nos ports depuis le 24 février, se dirigeant vers (la collecte) des céréales d'exportation ukrainiennes", a-t-il ajouté.
-
12 h 24 : l'armée ukrainienne a mis en danger les civils, selon Amnesty
L'armée ukrainienne a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées pour repousser l'invasion russe, a affirmé jeudi Amnesty International. De telles tactiques violent le droit international humanitaire, avertit l'ONG dans un communiqué.
"Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu'elles opèrent dans des zones peuplées", a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International. "Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l'armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire", a-t-elle ajouté.
-
11 h 24 : Moscou réclame le départ d'une diplomate norvégienne accusée de "russophobie"
La Russie a exigé le départ d'une consule norvégienne, Elisabeth Ellingsen, accusée de "déclarations russophobes" après avoir dit qu'elle détestait les Russes lors d'un différend à la réception d'un hôtel russe.
"Nous soulignons qu'après ce qui s'est passé, la présence d'Elisabeth Ellingsen sur le territoire russe est impossible", a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Cette dernière a précisé que l'ambassadeur norvégien avait été convoqué jeudi au ministère des Affaires étrangères à Moscou.
-
10 h 47 : la France compte plus de 100 000 réfugiés ukrainiens
Plus de cinq mois après le début de la guerre en Ukraine, le seuil des 100 000 réfugiés ukrainiens en France a été franchi cette semaine, a indiqué jeudi à l'AFP le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Didier Leschi.
"Depuis mercredi soir, la barre des 100 000" déplacés ukrainiens couverts par l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) "a été franchie", a déclaré Didier Leschi, confirmant des informations parues dans Le Figaro. Depuis plusieurs semaines, "on est entre 200 et 250 nouvelles délivrances de protection temporaire par jour en moyenne", un niveau "très bas", a-t-il ajouté.
-
1 h 42 : Volodymyr Zelensky souhaite s'entretenir avec Xi Jinping pour mettre fin à la guerre
Le président ukrainien a déclaré souhaiter s'entretenir "directement" avec son homologue chinois Xi Jinping afin de mettre fin à la guerre en Ukraine, rapporte jeudi le South China Morning Post.
Volodymyr Zelensky a exhorté le dirigeant chinois à user de son influence politique et économique sur la Russie pour mettre un terme au conflit dans un entretien au quotidien de langue anglaise de Hong Kong. "(La Chine) est un État très puissant. C'est une grande économie. Elle peut influencer politiquement et économiquement la Russie. La Chine est également un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies."
-
0 h 25 : le Sénat américain ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan
Le Sénat américain a approuvé une résolution soutenue par l'administration Biden ratifiant les protocoles d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, après la décision historique de ces deux pays de renoncer à leur neutralité en raison de l'invasion russe en Ukraine.
"Ce vote historique est un signe important de l'engagement durable et transpartisan des États-Unis à l'Otan, et de la volonté de faire en sorte que notre Alliance soit prête pour relever les défis d'aujourd'hui et de demain", s'est félicité le président Joe Biden dans un communiqué.
Avec AFP et Reuters