A la Une de la presse, ce mercredi 27 juillet, la décision des 27 membres de l’Union européenne de réduire de 15% leur consommation de gaz, pour parer à l’éventualité d’un hiver sans gaz russe. Les témoignages de deux «petites» mains de la machine de mort syrienne. Et l’Euro de foot féminin.
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A la Une de la presse, la décision des 27 membres de l’Union européenne de réduire de 15% leur consommation de gaz, pour parer à l’éventualité d’un hiver sans gaz russe.
Présentée par la présidente de la Commission européenne comme «une mesure décisive pour faire face à la menace d’une interruption totale des livraisons de gaz par Poutine», cette décision est saluée par La Croix – satisfait de voir préservé «le principe fondateur de l’UE: la solidarité». Le Figaro, lui, relativise la portée de cette mesure, en assurant qu’elle sera «insuffisante pour affronter un hiver rigoureux, et en réalité, sans grande conséquence pour la Russie, qui sait que «plus le gaz vient à manquer, plus son prix monte sur les marchés», et qu’elle peut aussi «compter sur des acheteurs hors d’Europe». De son côté, Libération relève que la recherche d’autres sources d’approvisionnement oblige l’UE à «négocier avec des pays pas toujours en phase avec ses normes environnementales et démocratiques» - comme l’Azerbaïdjan, l’Algérie et le Qatar. Le journal ironise: «Vous avez remarqué comme, du jour au lendemain des chefs d’Etat tenus soigneusement à distance en raison de leur mépris pour les droits de l’homme ou de leurs petits arrangements avec la corruption, sont devenus les plus chers amis des pays occidentaux?». Libé cite notamment la récente réception «en grande pompe» de l’Italien Mario Draghi dans une Algérie «plus verrouillé(e) que jamais», et celle, à Riyad, du président américain Joe Biden, «quasi tombé dans les bras du prince héritier saoudien MBS».
Mohammed ben Salmane, qui est arrivé hier en Grèce, pour y rencontrer le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. Cette première visite officielle du prince héritier saoudien dans un pays de l’Union européenne depuis l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par un commando saoudien, en 2018, «s’est déroulée dans une atmosphère positive», selon Efimerida Ton Syntakton, qui évoque la signature d’accords «importants, notamment dans les domaines de l’énergie». Ces accords signés, le prince héritier est attendu dans la journée à Paris, pour une rencontre avec Emmanuel Macron.
Dans la presse également ce matin, deux témoignages rares, les récits de deux anciens du régime syrien, chargés d’ensevelir les corps des victimes de la répression au lendemain du mouvement de révolte de 2011. Ces deux hommes aujourd’hui exilés en Allemagne, à Berlin, dont l’un a déjà témoigné au procès de Coblence à l’issue duquel un ancien colonel de la sûreté d’Etat a été condamné, en janvier, à la perpétuité pour «crimes contre l’humanité», avant de témoigner, également, devant le Sénat américain, le mois dernier, ces hommes racontent tous deux dans le quotidien Le Monde comment le régime de Bachar El Assad a enterré secrètement, dans des fosses communes, notamment dans la banlieue de Damas, les corps de dizaines de milliers de victimes, tuées dans les geôles et les centres d’interrogatoire, dans des manifestations, des combats ou encore mortes des suites de leurs blessures à l’hôpital. Selon ces deux «petites mains» de la machine de mort syrienne, surnommées «le Fossoyeur» et «le Conducteur» de bulldozer, les cadavres enterrés étaient «essentiellement de civils» – et non des combattants rebelles. «Nous avons aussi enterré des femmes et des enfants, et parfois nous avons vu des cadavres d’enfants provenant de l’hôpital du Croissant-Rouge à Damas», raconte «le Fossoyeur», dont les détails du récit sont insoutenables. Selon lui, ces cadavres provenaient notamment de «raids massifs menés par les chabihas, les miliciens du régime, contre des quartiers insurgés, de 2011 à 2013».
Direction enfin l’Angleterre, où se tient en ce moment l’Euro de foot féminin. Hier soir, les Suédoises se sont inclinées face aux Anglaises, 4 à 0. Après un début de match difficile, les Lionnes ont rapidement pris les commandes, l’attaquante Alessia Russo inscrivant à la 68ème minute un troisième but magnifique, d’une talonnade entre les jambes de la gardienne suédoise. Sa joie fait la Une du Independent, ravi de voir les Lionnes «rugir» et se qualifier pour la finale. Pour savoir qui les Anglaises affronteront dimanche, rendez-vous ce soir 21 heures, heure de Paris, pour la demi-finale France/Allemagne. «Allumez la flamme!», leur demande Le Parisien, qui rappelle que les Bleues ne sont encore jamais allées jusqu’en finale d’une compétition majeure, contrairement aux Allemandes, doubles championnes du monde, championnes olympiques et huit fois sacrées à l’Euro. D’après L’Equipe, les principaux atouts des joueuses de l’équipe de France seraient «leur force de caractère et leur insouciance».
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