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La Russie et l'Ukraine signent un accord, en Turquie, sur l'exportation des céréales

À Istanbul, Moscou a signé un accord inédit avec Kiev sur les exportations de céréales, bloquées par le déclenchement de la guerre en Ukraine, il y a cinq mois. Washington, qui réclame une mise en œuvre rapide de cet accord, a également annoncé une nouvelle aide militaire aux Ukrainiens. Revivez les événements du 22 juillet heure par heure.

Cette page n'est plus mise à jour. Pour retrouver les événements du 23 juillet, cliquez ici. 

  • 21 h 38 : "C'est la responsabilité de l'ONU" de garantir le respect de l'accord sur les céréales ukrainiennes, estime le président Zelenski

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé que l'ONU était responsable du respect de l'accord sur l'exportation de céréales ukrainiennes conclu à Istanbul. 

"Tout le monde comprend que la Russie pourrait se livrer à des provocations, à des tentatives de discréditer les efforts ukrainiens et internationaux. Mais nous faisons confiance à l'ONU. Maintenant c'est leur responsabilité de garantir le respect de l'accord", a-t-il déclaré dans son adresse vidéo quotidienne.

  • 19 h 58 : Washington presse la Russie de mettre "rapidement" en œuvre l'accord sur les céréales ukrainiennes

Les États-Unis ont appelé la Russie à mettre "rapidement" en œuvre l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire, signé par Kiev et Moscou à Istanbul. Washington a, par ailleurs, annoncé une nouvelle aide militaire de 270 millions de dollars.

  • 18 h 57 :  l'Ukraine affirme faire "confiance à l'ONU, pas à la Russie"

L'Ukraine compte sur l'ONU pour mettre en œuvre l'accord sur l'exportation de ses céréales conclu vendredi à Istanbul, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, en soulignant qu'on ne pouvait "pas faire confiance à la Russie". 

"Nous avons confiance en l'ONU en tant que force motrice de cet accord, en tant qu'institution et en le secrétaire général qui investit sa réputation et sa capacité à faire en sorte que cet accord fonctionne et que la Russie ne le rompe pas comme elle avait rompu plusieurs autres accords", a déclaré Dmytro Kouleba au cours d'une conférence de presse. 

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  • 18 h14 : Le secrétaire adjoint au Trésor à Bruxelles et Paris pour discuter des sanctions contre la Russie

Le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo, se rendra à Paris et Bruxelles la semaine prochaine pour discuter des moyens de renforcer les sanctions contre la Russie en raison de l'invasion de l'Ukraine, a annoncé le Trésor américain dans un communiqué.

  • 17 h 40 : la Turquie "prête" à aider au déminage en mer Noire

La Turquie s'est dite "prête" à aider au déminage en mer Noire pour faciliter l'exportation des céréales ukrainiennes, après la signature de l'accord à Istanbul sur le transport des céréales depuis les ports ukrainiens.

"En cas de besoin, il est prévu [par l'accord] qu'un déminage puisse être assuré par un pays tiers. La Turquie est prête à offrir son aide", a déclaré sur la chaîne privée NTV le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin.

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  • 16 h 38 : Ukraine : l'UE réclame la "mise en œuvre rapide" de l'accord d'Istanbul sur les céréales 

L'Union européenne a salué  comme "un pas dans la bonne direction" l'accord pour débloquer les exportations de céréales ukrainiennes signé à Istanbul avec la Russie, et a appelé à sa "mise en œuvre rapide".

"L'accord d'Istanbul est un pas dans la bonne direction. Nous appelons à sa mise en œuvre rapide", a déclaré le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, sur son compte Twitter.

Russia‘s illegal invasion of Ukraine has left millions at risk of hunger.

Today‘s #Istanbul agreement is a step in the right direction. We call for its swift implementation.

Welcome efforts by @UN and Turkey.

The #EU is committed to continue helping export Ukraine’s grain.

— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) July 22, 2022
  • 16 h 05 : prises de parole d'Antonio Guterres et Recep Tayyip Erdogan, signature de l'accord sur les céréales 

Kiev et Moscou signent avec la Turquie et l'ONU l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, mais sans s'asseoir à la même table.

La Russie et l'Ukraine signent un accord, en Turquie, sur l'exportation des céréales

"Le monde a besoin de cet accord (...) qui représente une 'lueur d'espoir' sur la la mer Noire, s'est réjoui António Guterres, secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, lequel a ouvert l'évènement par une allocution de quelques minutes.

Prenant ensuite la parole, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est félicité de ce que l'accord "réduira l'inflation alimentaire mondiale", ajoutant que "la guerre n'affecte pas seulement les parties impliquées, mais toute l'humanité".

  • 13 h 31 : l'Ukraine ne signera un accord qu'avec l'ONU et la Turquie

L'Ukraine ne signera l'accord très attendu sur le déblocage des exportations de céréales qu'avec l'ONU et la Turquie, la Russie devant signer un accord distinct, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne.

"L'Ukraine ne signe aucun document avec la Russie. Nous signons un accord avec la Turquie et l'ONU et prenons des engagements envers eux. La Russie signe un accord miroir avec la Turquie et l'ONU", a indiqué sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, avertissant que toute "provocation" russe après cet accord recevrait une "réponse militaire immédiate".

  • 13 h 13 : la délégation ukrainienne est arrivée à Istanbul pour les pourparlers avec Moscou

La délégation de Kiev aux pourparlers avec Moscou destinés à débloquer les exportations de céréales coincées en Ukraine du fait de la guerre est arrivée à Istanbul, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.

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"La délégation ukrainienne dirigée par le ministre de l'Infrastructure, Oleksandre Koubrakov, est arrivée à Istanbul pour négocier une solution à la question des céréales", a indiqué le ministère sur Telegram.

  • 12 h 26 : l'État allemand vole au secours d'Uniper, victime de la crise du gaz russe

L'État allemand va injecter des milliards d'euros pour sauver l'un des ses géants de l'énergie, le groupe Uniper, en prenant notamment 30 % du capital de l'entreprise menacée de faillite par les baisses de livraisons de gaz russe, a annoncé le groupe.

"Uniper est une entreprise d'une importance capitale pour le développement économique de notre pays et pour l'approvisionnement en énergie des citoyens", a justifié le chancelier Olaf Scholz, en présentant dans la foulée ces mesures d'urgence.

Étranglé par les prix du gaz, Uniper, premier importateur et stockeur de gaz en Allemagne, est frappé de plein fouet par la réduction de 60 % depuis mi-juin des livraisons de gaz russe par Gazprom vers le pays et demandait l'aide de l'État allemand depuis plusieurs semaines.

Uniper, principal client du groupe russe en Allemagne, emploie près de 12 000 salariés dans le monde, perd des "dizaines de millions d'euros" chaque jour, selon son patron.

  • 12 h 08 : il est "très important" de permettre l'exportation des céréales, selon le Kremlin

Le Kremlin a jugé vendredi "très important" de permettre l'exportation des céréales bloquées dans les ports ukrainiens  quelques heures avant la signature très attendue d'un accord à Istanbul sur cette question.

"Il s'agit d'une part relativement modeste des céréales ukrainiennes, mais il est néanmoins très important que ces céréales atteignent les marchés internationaux", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, en confirmant par ailleurs que le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou sera à Istanbul pour signer l'accord avec l'Ukraine.

  • 10 h 42 : les territoires séparatistes prorusses bloquent Google

Les autorités des deux territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont annoncé avoir bloqué le moteur de recherche Google, l'accusant de "promouvoir" la violence contre les Russes.

Google "fait la promotion du terrorisme et de la violence contre tous les Russes, en particulier la population du Donbass (...). Nous avons décidé de bloquer Google sur le territoire" de la région de Donetsk, a déclaré le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline dans un communiqué.

La veille, le dirigeant de la région séparatiste de Louhansk, Leonid Passetchnik, avait annoncé avoir pris cette même mesure.

  • 10 h 08 : HRW accuse Moscou de tortures, détentions et enlèvements dans le sud de l'Ukraine

L'armée russe se livre à la torture, aux détentions illégales et aux disparitions forcées de civils dans les zones sous leur contrôle dans le sud de l'Ukraine en guerre, a accusé l'ONG Human Rights Watch.

"Les forces russes ont transformé les zones occupées du sud de l'Ukraine en un abîme de peur et d'anarchie sauvage", a déclaré Ioulia Gorbounova, chercheuse sur l'Ukraine chez HRW, citée dans un communiqué de l'organisation.

Ioulia Gorbounova a dénoncé "la torture, les traitements inhumains, ainsi que les détentions arbitraires et la séquestration de civils" dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, partiellement contrôlées par l'armée russe, tout en exhortant les autorités russes à "mettre fin immédiatement à ces abus".

L'ONG précise avoir interrogé quelque 70 Ukrainiens ayant décrit plus de 40 cas d'abus et documenté la torture de trois membres de la défense territoriale ukrainienne, qui ont été fait prisonniers de guerre et dont deux sont morts.

  • 5 h 16 : le Japon alarmé par la Russie

Le Japon s'alarme dans son dernier "livre blanc", le rapport annuel du ministère japonais de la Défense, publié vendredi, des nouvelles menaces que représente la Russie. L'invasion russe de l'Ukraine risque de transmettre le message qu'"une tentative de changer unilatéralement le statu quo par la force est acceptable".

La Russie pourrait, par ailleurs, se retrouver affaiblie par ce conflit, ce qui pourrait la pousser à "renforcer encore davantage ses relations avec la Chine", s'inquiète encore le ministère de la Défense nippon.

Son livre blanc, qui passe en revue les risques géopolitiques mondiaux ainsi que les menaces spécifiques pour le Japon, souligne aussi que Moscou pourrait avoir de plus en plus recours à la dissuasion nucléaire, ce qui pourrait générer une augmentation de son activité autour du Japon, où circulent régulièrement des sous-marins nucléaires russes.

  • 3 h 24 : une école détruite à Kramatorsk

Les bombardements se poursuivent en Ukraine. À Kramatorsk, dans le Donbass (est), une école a été détruite, selon les autorités ukrainiennes, qui ont avancé qu'elle était utilisée pour stocker de l'aide alimentaire. Une personne a été tuée et deux sont restées sous les décombres.

  • 23 h 30 : Washington salue l'accord sur les exportations de céréales

La Russie et l'Ukraine vont signer un accord sur les exportations de céréales, à Istanbul, vendredi après-midi, a annoncé dans la soirée la présidence turque.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi que des représentants de la Russie et de l'Ukraine, participeront à la cérémonie de signature qui aura lieu à 13 h 30 (GMT) au palais de Dolmabahçe, a ajouté la présidence.

L'accord comprend une sortie par la mer Noire du blé ukrainien bloqué par la guerre et un allégement des entraves au transport de grains et d'engrais russes.

Les États-Unis ont salué l'accord négocié par la Turquie, exhortant la Russie à "agir".

Avec Reuters et AFP