Alors que Berlin craignait une suspension des livraisons de gaz russe après une opération de maintenance sur Nord Stream 1, ce dernier a repris du service jeudi. En parallèle, la présidence turque a annoncé que Moscou et Kiev signeront un accord sur les céréales ukrainiennes, vendredi. Retrouvez les développements de la journée du 21 juillet.
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23 h 30 : Washington salue l'accord sur les exportations de céréales
Les États-Unis ont salué l'accord entre la Russie et l'Ukraine sur les exportations de céréales. Ils ont exhorté Moscou à le mettre en œuvre, selon le porte-parole du Département d'État.
"Ce qui nous importe maintenant, c'est de tenir la Russie pour responsable de la mise en œuvre de cet accord et de permettre aux céréales ukrainiennes d'atteindre les marchés mondiaux", a déclaré Ned Price. "Nous n'aurions jamais dû être dans cette situation pour commencer. Cela a été une décision délibérée de la part de la Russie d'utiliser les denrées alimentaires comme une arme."
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19 h 59 : Moscou et Kiev vont signer un accord sur les céréales ukrainiennes, en Turquie, vendredi
La Russie et l'Ukraine vont signer un accord sur les exportations de céréales, à Istanbul, vendredi après-midi, a annoncé dans la soirée la présidence turque.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi que des représentants de la Russie et de l'Ukraine, participeront à la cérémonie de signature, a ajouté la présidence.
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18 h 57 : les États-Unis et le Royaume-Uni affirment que 15 000 Russes ont été tués, utilisés comme "chair à canon" en Ukraine
Washington et Londres affirment que 15 000 Russes sont morts utilisés comme "chair à canon" depuis le déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine voilà cinq mois.
"Le président Vladimir Poutine subit des pertes bien plus importantes que prévu", ont poursuivi les chefs d'espionnage américains et britanniques.
Richard Moore, le chef du MI6 britannique, a précisé que le chiffre de 15 000 morts n'est "probablement qu'une prudente estimation", et représente un "sanglant revers" pour Vladimir Poutine, qui escomptait une victoire rapide.
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16 h 25 : la Russie va "étudier" la demande hongroise de livraison de gaz supplémentaire
La Russie va "étudier" la possibilité de livrer du gaz supplémentaire à la Hongrie cette année, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l'issue d'un entretien à Moscou avec son homologue hongrois, Peter Szijjarto.
"Aujourd'hui, nos collègues ont fait part de l'intérêt du gouvernement hongrois pour un nouvel achat de gaz naturel cette année. Cette requête sera immédiatement transmise et étudiée", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse.
La Russie entend développer sa relation "stratégique" avec la Hongrie malgré les sanctions prises contre Moscou par l'Union européenne, dont Budapest est membre, a en outre annoncé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
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15 h 03 : la guerre en Ukraine doit s'arrêter pour éviter le précipice "nucléaire", selon le président biélorusse
L'Occident, l'Ukraine et la Russie doivent mettre fin au conflit pour éviter le "précipice" de la "guerre nucléaire", a estimé dans un entretien exclusif à l'AFP le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, principal allié de Moscou.
"Allez, arrêtons-nous. Il ne faut pas aller plus loin. Plus loin, c'est le précipice. Plus loin, c'est la guerre nucléaire. Ça ne doit pas aller jusque-là", a-t-il dit, appelant à "arrêter ce chaos, l'opération et la guerre en Ukraine".
L'Occident voulait un conflit avec la Russie et "a provoqué la guerre en Ukraine", a également estimé lAlexandre Loukachenko dans son entretien avec l'AFP.
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14 h 44 : trois morts et 23 blessés dans un bombardement russe à Kharkiv
Trois personnes ont été tuées et 23 autres blessées dans la matinée lors d'un bombardement russe sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine qui se trouve sous le feu de l'artillerie depuis des semaines, ont annoncé les autorités.
Le gouverneur régional, Oleg Synegoubov, a précisé sur Telegram que quatre des blessés se trouvent dans un état grave suite à cette frappe au lance-roquette multiple.
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe dans le nord-est de l'Ukraine, la ville de Kharkiv est pilonnée par l'armée russe depuis le début de l'invasion fin février, mais les troupes de Moscou n'ont jamais réussi à la prendre.
Mercredi déjà, des bombardements y ont fait au moins trois morts, selon les autorités locales.
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13 h 56 : le chef de la diplomatie hongroise attendu jeudi à Moscou
Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto se rend jeudi à Moscou afin de discuter de nouvelles livraisons de gaz, a annoncé le parti Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban.
"Dans le but de garantir la sécurité de l'approvisionnement énergétique de la Hongrie, le gouvernement a décidé d'acheter 700 millions de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel en plus des quantités déjà prévues dans les contrats de long terme", écrit la formation dans un message posté sur Facebook.
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11 h 43 : Moscou accuse Kiev de frappes sur le site d'une centrale nucléaire
La diplomatie russe a accusé Kiev d'avoir effectué cette semaine des frappes de drone sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, sous contrôle des forces du Kremlin depuis mars.
"Cela confirme la volonté des autorités ukrainiennes de créer les conditions d'une catastrophe nucléaire non seulement sur leur territoire, mais dans toute l'Europe", a déclaré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Elle n'a pas fait état de dégâts mettant en danger la sécurité nucléaire du site.
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10 h 33 : Ankara espère un accord sur les céréales ukrainiennes "dans les prochains jours"
Un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes est "possible dans les prochains jours" si les Occidentaux répondent aux demandes de la Russie, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
Ankara pensait accueillir cette semaine un nouveau round de négociations entre experts militaires russes, ukrainiens, turcs et l'ONU sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes, entravées par l'invasion russe.
"Nous avons de l'espoir pour les céréales. Nous espérons donner de bonnes nouvelles dans les prochains jours", a déclaré Mevlut Cavusoglu, lors d'un entretien à la chaine de télévision publique TRT.
Plus de 20 millions de tonnes sont bloquées dans les ports d'Ukraine, qui font cruellement défaut au marché mondial, au risque de pénuries alimentaires graves pour l'Afrique notamment.
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10 h 27 : l'Ukraine dévalue sa monnaie de 25 %
La Banque centrale d'Ukraine a annoncé la dévaluation de 25 % de la monnaie nationale, la hryvnia, face au dollar en raison de l'impact de l'invasion russe sur l'économie nationale.
"Une telle mesure renforcera la compétitivité des producteurs ukrainiens" et "soutiendra la stabilité de l'économie dans les conditions de guerre", a déclaré dans un communiqué la Banque centrale, en établissant jeudi le taux d'échange à 36,57 hryvnias pour un dollar contre 29,25 hryvnias pour un dollar auparavant, cours qui était en vigueur dès le début de l'invasion russe en février.
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6 h 54 : le gazoduc Nord Stream a redémarré après la maintenance
Le gazoduc Nord Stream 1 reliant la Russie à l'Allemagne a redémarré après dix jours de maintenance, a indiqué à l'AFP la société éponyme gestionnaire de l'équipement.
"Il fonctionne", a déclaré un porte-parole de la société Nord Stream à l'AFP, sans toutefois préciser la quantité de gaz en cours d'acheminement. Le gouvernement allemand craignait que Moscou ne coupe définitivement le robinet après ces travaux.
Selon des données transmises par Gazprom à Gascade, l'opérateur allemand du réseau, la pipeline devrait livrer 530 GWh durant la journée, soit environ 30 % de ses capacités.
Les données réelles seront connues plus tard dans la journée.
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4 h 20 : les livraisons de gaz russe à l’Allemagne via Nord Stream devraient reprendre jeudi
Le président russe Vladimir Poutine a laissé entendre que le gazoduc pourrait redémarrer jeudi matin mais que si la Russie ne recevait pas une turbine manquante, il ne fonctionnerait qu'à 20 % de sa capacité.

"Un prétexte", a aussitôt réagi l'Allemagne. L'opérateur allemand Gascade a assuré prévoir une reprise des livraisons de gaz russe passant par le gazoduc Nord Stream 1 dès jeudi au niveau d'"avant la maintenance", soit 40 % des capacités. En début de soirée, le président de l'Agence allemande des réseaux, Klaus Müller, a estimé que la livraison pourrait finalement n'être jeudi que d'"environ 30 %" de la capacité de Nord Stream 1.
Le gazoduc, qui représente plus d'un tiers des exportations de gaz naturel russe vers l'Union européenne, était en maintenance annuelle depuis le 11 juillet.
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3 h 43 : l'Iran risque une "dépendance" envers la Russie, selon Washington
Les États-Unis ont averti l'Iran qu'il risquait une forme de "dépendance" envers une Russie isolée après que Téhéran a reçu Vladimir Poutine cette semaine pour un sommet tripartite. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé à renforcer "la coopération sur le long terme" avec la Russie.
"L'Iran a désormais uni sa destinée avec un petit nombre de pays qui se sont parés du voile de la neutralité, pour finalement soutenir le président Poutine dans sa guerre contre l'Ukraine et le peuple ukrainien", a déclaré le porte-parole du département d'État américain, Ned Price. Selon lui, une telle décision pourrait entraîner le pays dans "une position de dépendance relative envers un pays comme la Russie".
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1 h 03 : la CIA estime à 15 000 le nombre de Russes morts en Ukraine
Le renseignement américain estime que les victimes russes en Ukraine représentent 15 000 morts et environ 45 000 blessés, a déclaré le directeur de la CIA, William Burns, évoquant "un ensemble de pertes assez important".
Il ajoute que "les Ukrainiens ont également souffert, probablement un peu moins que cela".
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0 h 12 : les sanctions européennes, "pas suffisantes" pour Zelensky
L'Union européenne a approuvé un embargo sur les exportations d'or de Russie et va geler les actifs de la banque russe Sberbank. Pour le président Volodymyr Zelensky, "ce n'est pas suffisant". "La Russie doit payer un prix plus fort pour la guerre qui l'obligerait à rechercher la paix", a-t-il souligné dans une vidéo, réclamant un nouveau train de sanctions. Il appelle l'union européenne à livrer des armes lourdes à l'Ukraine.

Avec Reuters et AFP