À la une de la presse, ce mercredi 20 juillet, la rencontre, hier, à Téhéran, entre les présidents iranien, russe et turc, pour des discussions sur le conflit en Syrie et la guerre en Ukraine. Le suspense sur la décision de Mario Draghi de démissionner ou non de son poste de président du Conseil italien. Et les conséquences dévastatrices de la vague de chaleur en Europe de l’Ouest.
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À la une de la presse, la rencontre, mardi 19 juillet, à Téhéran, entre les présidents iranien, russe et turc, pour des discussions sur le conflit en Syrie, et la guerre en Ukraine.
Ce sommet de "convergence régionale", fait la une du Iran Daily. Sans surprise, le quotidien officiel fait état de la satisfaction exprimée par les trois dirigeants à propos des pourparlers de paix d’Astana, sur le conflit syrien — un processus sous l’égide de Téhéran, Moscou et Ankara, "couronné de succès", selon eux. S’agissant de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine, cité par The Moscow Times, a salué la médiation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan et évoqué une "avancée" sur l’exportation des céréales ukrainiennes, que Kiev accuse la Russie de bloquer, au risque de provoquer une pénurie mondiale. "L’approche de la Russie concernant la médiation de la Turquie sur la question des céréales est positive", a confirmé le président turc – cité, lui, par Daily Sabah. Le quotidien rappelle que la Turquie, qui est membre de l'OTAN, est "en bons termes", à la fois avec la Russie et l'Ukraine, à laquelle elle a accepté de vendre des "drones mortels", tout en refusant d’imposer des sanctions au Kremlin.
Au-delà des échanges d’amabilités, des divergences subsistent entre les trois dirigeants, à la fois sur le conflit syrien et la guerre en Ukraine. S’agissant de la Syrie, The Guardian explique que le "consensus cordial" entre la Russie et l’Iran, n’est "pas partagé" par la Turquie, qui prépare une nouvelle incursion militaire dans le nord du pays pour y établir une zone-tampon, destinée à la protéger des attaques des Kurdes syriens. Concernant la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a par ailleurs jeté un doute sur les avancées annoncées, en liant l’exportation des céréales ukrainiennes, à une levée des restrictions occidentales sur les céréales russes. Alors, beaucoup de bruit pour rien ? D’après Al Arab, la rencontre entre les trois dirigeants à Téhéran serait avant tout "une réponse directe" au récent sommet de Djeddah, en Arabie saoudite, auquel le président américain a participé. Selon le journal panarabe de Londres, Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Ebrahim Raïssi chercheraient à "envoyer un message" à Joe Biden, pour lui signifier que son programme au Moyen-Orient et en Europe de l'Est "ne passera pas aussi facilement" qu’il le souhaite.
En Iran, toujours, le cinéaste Jafar Panahi a été condamné, hier, à purger une peine de six ans de prison émise contre lui en 2010, pour "propagande contre le régime". Cette condamnation fait suite à son interpellation, la semaine dernière, alors qu’il s’était rendu à Téhéran pour plaider la cause d’un autre cinéaste, Mohammad Rassoulof, détenu depuis le 8 juillet. Une visite qui s’est terminée par l’incarcération de Jafar Panahi à la prison d’Evin, où croupissent de nombreux opposants au régime, dont Rassoulof — d’où le dessin de Coco pour Libération, qui montre le président iranien Ebrahim Raïssi assistant, devant la prison d’Evin, à la "dernière séance" du cinéma iranien.
À la une, également, l’intervention, aujourd’hui, du président du Conseil italien Mario Draghi, devant le Parlement, pour annoncer s'il reste ou non à la tête du gouvernement. À quelques heures du vote du Sénat, et malgré les nombreux appels en faveur de son maintien, le doute plane toujours sur les intentions de Mario Draghi. La Repubblica annonce qu’il se rendra devant les sénateurs "avec deux discours", un premier discours pour "tenter de gagner la confiance et continuer à la tête du gouvernement" et un autre, pour "confirmer sa démission" — cette deuxième option pouvant intervenir en cas d’échec des négociations, notamment avec le chef de la Ligue du Nord, Matteo Salvini.
L’Italie est touchée, comme le reste de l’Europe de l’Ouest par une vague de chaleur exceptionnelle. Cette canicule provoque des feux de forêts dévastateurs dans la péninsule ibérique et dans le sud-ouest de la France, laissant derrière eux des paysages de désolation, comme en Gironde, où les nombreux campings au pied de la dune du Pilât ont été réduits en cendres, dont le célèbre Camping des Flots bleus. Une info partagée par Sud-Ouest. Outre les installations touristiques, c’est tout un écosystème de 7 000 hectares qui est parti en fumée, rappelle Le Parisien/Aujourd’hui en France – qui annonce la visite, sur place, cet après-midi, d’Emmanuel Macron.
La vague de chaleur et les incendies touchent aussi le Royaume-Uni, qui n'a jamais connu des températures aussi élevées. "Avec 40 degrés, le pays a connu hier le jour le plus chaud de son histoire", selon The Daily Mirror. "Un avertissement", un signal d’alarme, prévient The Guardian, qui cite la mise en garde d’une experte : "Si cela ne suffit pas à convaincre nos dirigeants à intensifier les efforts contre le réchauffement climatique, je ne sais pas ce qui pourra le faire". Du côté des dirigeants conservateurs, les trois candidats toujours en lice pour succéder à Boris Johnson, intensifient en tout cas leurs efforts, avant le dernier vote interne prévu aujourd’hui. Dans le dessin de Dave Brown, Rishi Sunak, Penny Mordaunt et Liz Truss sont les dernières glaces à ne pas avoir fondu sous l’effet des températures caniculaires…
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