Les forces russes ont continué mercredi de progresser dans le Donbass, où les habitants de Sloviansk, prochaine cible de Moscou, étaient appelés à évacuer face aux intenses bombardements. Voici le fil du 6 juillet.
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2 h 52 : reportage avec les gendarmes français qui documentent les crimes de guerre en Ukraine
Dans la région de Kiev d'où les troupes russes se sont retirées début avril, des investigations sont en cours pour documenter les crimes de guerre commis par Moscou. Pendant six semaines, les experts français de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale ont travaillé dans les bâtiments détruits, les maisons, munis de leurs équipements ultramodernes. Ils ont accumulé de très nombreuses preuves, qu'ils ont remises à la justice ukrainienne. France 24 les a suivis.
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17 h 50 : l'évacuation des civils de Sloviansk se poursuit face aux avancées russes
Les civils continuent d'évacuer la ville bombardée de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine. Cette ville est le prochain objectif des forces russes dans leur plan de conquête totale du bassin du Donbass, leur priorité après quatre mois et demi de conflit.
"L'évacuation est en cours. Nous sortons des gens de la ville chaque jour", a déclaré son maire Vadim Liakh. "Il reste en ce moment 23 000 habitants" à Sloviansk qui en comptait environ 110 000 avant le conflit, a-t-il ajouté dans une vidéo. Depuis le début des hostilités, "17 sont morts et 67 ont été blessés".
Dans cette cité bombardée depuis plusieurs semaines, "les infrastructures essentielles fonctionnent toujours, mais il n'y a plus de réseau central d'approvisionnement en eau depuis un mois et un tiers de la ville se retrouve régulièrement sans électricité", a souligné Vadim Liakh. "Mon principal conseil : évacuez !", avait lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, à l'adresse de la population de Sloviansk, soulignant que, "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardements".
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15 h 29 : TotalEnergies annonce renoncer à sa participation dans un champ pétrolier russe
Le géant énergétique TotalEnergies a annoncé avoir cédé sa participation de 20 % dans le gisement de Khariaga, dans l'Arctique russe, à la société russe Zaroubejneft, qui avait déjà hérité du rôle d'opérateur du site depuis 2016.
"En ligne avec nos principes d'actions énoncés le 22 mars dernier concernant notre désengagement du pétrole russe (...), TotalEnergies a convenu du transfert à Zaroubejneft des 20 % d'intérêts résiduels que la Compagnie détenait", a indiqué le groupe français dans un communiqué, précisant que "cette transaction est soumise à l'accord des autorités russes".
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14 h 11 : l'Ukraine doit lutter activement contre la corruption, estime le chef du Programme des Nations unies pour le développement
L'Ukraine doit, dans son propre intérêt, s'atteler à combattre activement la corruption en perspective d'un afflux massif d'aides pour la reconstruction, estime le chef du Programme des Nations unies pour le développement.
Lutter contre la corruption, endémique dans le pays même avant la guerre, "empêche le vol de son propre peuple", a déclaré à l'AFP Achim Steiner, en marge de la conférence de Lugano. Cette dernière a permis aux dirigeants ukrainiens et leurs alliés de dessiner, lundi et mardi, les contours d'une future reconstruction du pays ravagé par l'armée russe.
"La corruption en fin de compte est un vol, du développement national, du Trésor et, en fin de compte, des gens du pays", insiste Achim Steiner.
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12 h 23 : l'Ukraine "prend au sérieux" les réformes attendues
Présente en force à la Conférence de Lugano, l'Ukraine a affiché son engagement à des réformes profondes, ainsi qu'à transformer et reconstruire le pays ravagé par la guerre, a déclaré un haut responsable ukrainien dans une interview à l'AFP.
Une importante délégation ukrainienne – plus de 100 personnes –, menée par le Premier ministre Denis Chmygal, s'est rendue dans cette bourgade du sud de la Suisse pour poser les bases de la reconstruction du pays.
"Nous allons prendre très au sérieux la reconstruction de l'Ukraine, la réforme de l'Ukraine", a déclaré le conseiller de Zelensky, Alexander Rodnyansky, à l'AFP en marge de la conférence. "C'est le message principal."
"Nous voulons montrer au monde que nous avons une feuille de route, un plan qui est faisable et qui pourra être exécuté et mis en œuvre à un moment donné", poursuit Alexander Rodnyansky, 36 ans, professeur associé d'économie à l'Université de Cambridge. "Nous voulons nous assurer d'avoir tout le soutien possible pour cela."
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11 h 42 : vaste offensive russe dans le Donetsk, pilonné par Moscou
Les forces ukrainiennes s'efforcent de résister à une offensive majeure de l'armée russe dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, et aux tirs incessants de l'artillerie lourde employée par Moscou pour couvrir l'avancée des troupes au sol, ont déclaré de hauts responsables ukrainiens.
Trois jours après la perte de Lyssytchansk, son dernier bastion dans la région de Louhansk, l'armée ukrainienne tente de renforcer ses lignes de défense plus au Sud, où les villes de Sloviansk et Kramatorsk essuient les tirs de barrage russes.
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10 h 59 : l'ex-président russe Medvedev évoque le recours à l'arme nucléaire
L'ex-président russe Dmitri Medvedev a évoqué le recours à l'arme nucléaire en excluant par avance l'éventualité de sanctions prises contre Moscou par la justice internationale, à l'heure ou la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine.
"L'idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l'existence de l'humanité", a écrit sur son compte Telegram l'actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité russe.
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9 h 41 : Moscou critique une violation de l'"étiquette diplomatique" après la publication d'un entretien Macron-Poutine
Le chef de la diplomatie russe s'est offusqué de la publication par la chaîne de télévision France 2 d'un entretien entre les présidents français et russe, quatre jours avant que Moscou lance son assaut contre l'Ukraine.
"L'étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de (tels) enregistrements", a relevé le ministre Sergueï Lavrov, au cours d'un déplacement au Vietnam.
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8 h 07 : "Les bombardements intenses continuent sur les trois grandes villes de la région de Donetsk", décrit notre correspondant en Ukraine Gulliver Cragg
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5 h 05 : les civils appelés à évacuer Sloviansk
"Mon principal conseil : évacuez !", a lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko à l'adresse des habitants de la ville de Sloviansk, ajoutant que "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardement". Il avait annoncé quelques heures plus tôt deux morts et sept blessés dans des frappes qui ont notamment visé le marché de la ville.
Avec la chute dimanche de Lyssytchansk, les forces russes contrôlent la quasi totalité de la région de Louhansk et cherchent désormais à faire de même dans celle de Donetsk pour occuper ainsi l'entièreté du Donbass, que les séparatistes pro-russes contrôlaient partiellement depuis 2014.
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2 h 20 : les troupes russes approchent de la région de Donetsk
D'intenses combats sont en cours et les troupes russes avancent dans la région de Donetsk après s'être emparées de deux villes dans la région voisine de Louhansk, a annoncé le gouverneur ukrainien de Louhansk, Serhiy Gaidai. Il a indiqué que, bien que l'armée russe ait subi de lourdes pertes lors des combats qui se sont déroulés à Lyssytchansk et Sievierodonetsk, elle continuait sa progression vers le Sud.
"D'intenses combats sont en cours aux limites de la région de Louhansk. Toutes les forces de l'armée russe ont été déployées là-bas. Elles subissent de lourdes pertes", a déclaré Serhiy Gaidai à la télévision ukrainienne. "De nombreux équipements sont envoyés vers la région de Donetsk. Bien sûr, après la région de Louhansk, celle de Donetsk est tout en haut de leur liste", a-t-il dit.
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1 h 18 : la Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire
Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a annoncé mardi la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. "Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n'avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement", a-t-il expliqué.
La Lettonie avait abandonné le service obligatoire après avoir rejoint l'Otan. Depuis 2007, l'armée de ce pays balte membre de l'Union européenne est constituée de militaires de carrière et de volontaires de la Garde nationale qui servent dans l'infanterie à temps partiel le weekend.
Avec AFP