Le ministre de l'Agriculture ukrainien Mykola Solsky estime que trois récoltes de blé sont menacées par la guerre contre la Russie : celle de l'année dernière, qui ne peut sortir du pays, celle qui pousse en ce moment et sera difficile de récolter et celle de l'année prochaine, probablement compliquée à semer et cultiver.
En juillet, les agriculteurs ukrainiens récolteront leur blé. Pour le maïs, ce sera au mois d'août. Mais avant même de ramasser les fruits de leur labeur, ils s'inquiètent de celui qu'ils ont déjà coupé et ne parviennent pas à exporter. Avec le blocus russe des ports ukrainiens de la mer Noire, les céréales occupent des silos qui ne seront probablement pas libérés dans les prochaines semaines. En tout, 20 à 25 millions de tonnes de grains qui auraient dû être exportées depuis que la guerre a éclaté, fin février, et qui ne rapportent donc rien. Sans ces revenus, les agriculteurs ne peuvent investir dans les équipements nécessaires à la saison suivante – semences, engrais ou carburant.
Champs détruits, territoires passés sous contrôle russe, explosifs tombés au milieu des cultures... Autant de défis qui pèsent sur le secteur. Pour l’Association ukrainienne des producteurs de grains (UGA), la production de céréales et d’oléagineux devrait être près de 40 % inférieure à celle de 2021.
Gazprom annonce réduire de 40 % des livraisons de gaz à l'Allemagne, évoquant des équipements qui n'auraient pas été livrés par Siemens. Le géant russe va donc passer de 167 millions de m3 de gaz livrés par jour à 100 millions de m3. Cela rappelle aux Européens l'urgence à trouver de nouveaux fournisseurs. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et Mario Draghi, le Premier ministre italien, étaient en Israël pour évoquer un possible partenariat. L'État hébreu a découvert d'importantes réserves de gaz naturel dans ses eaux économiques au début des années 2000 et entend bien profiter de la manne qu'elles représentent.
Le Comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit mardi 14 et mercredi 15 juin pour réévaluer sa politique monétaire. Les investisseurs s'attendent à ce qu'elle revoie une nouvelle fois ses taux directeurs à la hausse. Certains analystes tablent sur un relèvement de 75 points de base, ce qui représenterait la hausse la plus importante depuis 1994. La Fed cherche à enrayer l'inflation, qui s'est encore accentuée en mai, à + 8,6 % sur un an, un nouveau record en 40 ans.