Le monde de la cryptomonnaie s'affole, alors que le bitcoin connaît son plus bas niveau depuis deux ans. La suspension des retraits sur la plateforme de gestion des actifs Celsius a accéléré cette chute de 10 % qui inquiète les investisseurs.
Le bitcoin plonge encore : la cryptomonnaie a vu son prix chuter de plus de 10 % à 24 580 dollars, lundi 13 juin, vers 8 h 40 GMT. Le bitcoin se retrouve à son plus bas depuis décembre 2020 et fait une chute de plus de 65% depuis son plus haut historique en novembre 2021.
Alors que les Bourses voient rouge à travers le monde et que les investisseurs se ruent vers le dollar, valeur refuge, "le plus gros carnage est probablement dans le monde de la crypto", commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
Une chute accélérée par la suspension des retraits sur Celsius
En 2021, le secteur des cryptomonnaies, encore naissant, avait attiré de plus en plus d'acteurs de la finance traditionnelle, dont l'appétit pour le risque était alimenté par les politiques ultra-souples des banques centrales à travers le monde.
Mais la hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui tente de lutter contre l'inflation galopante, pèse sur les marchés.
Par ailleurs, la baisse du bitcoin s'est accélérée "après que la plateforme Celsius a 'suspendu' les retraits", commente Mark Haefele, analyste chez UBS. L'entreprise Celsius, qui gérait des actifs valorisés à 12 milliards de dollars mi-mai selon son site internet, proposait notamment à ses utilisateurs de placer leurs cryptomonnaies "historiques", comme le bitcoin et l'ether, pour investir dans de nouvelles cryptomonnaies.
"En raison de conditions de marchés extrêmes, nous suspendons tous les retraits et transferts entre comptes", a annoncé la plateforme lundi.
Inquiétude des investisseurs
"Il y a de la casse dans l'espace crypto et cela risque d'empirer", prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Début mai, le terra, une cryptomonnaie dont le prix était censé être fixé au cours du dollar, s'était écroulé, provoquant l'inquiétude des investisseurs.
Avec AFP