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Selon des députés de la majorité, le président français voit dans le résultat de la "votation" suisse sur les minarets une volonté des populations de "garder leur identité".

AFP - Le président Nicolas Sarkozy a évoqué mardi lors d'une réunion avec des députés UMP l'interdiction des minarets en Suisse, voyant dans le résultat du référendum helvétique la crainte, plus générale, des populations de voir leur pays "dénaturé", selon plusieurs participants.

"Il nous a dit que c'était l'illustration que les gens, en Suisse comme en France, ne veulent pas que leur pays change, qu'il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité. Selon l'analyse du président, les Français ne veulent pas voir des femmes en burqa dans la rue mais cela ne veut pas dire qu'ils sont hostiles à la pratique de l'islam", a raconté à l'AFP un des députés, des propos confirmés ensuite par plusieurs autres.

Le chef de l'Etat a reçu en fin de journée une trentaine de membres du Club de la Boussole, qui se veut, selon son président François Cornut-Gentille, "le centre de gravité de la majorité" regroupant des députés UMP de tous horizons (gaullistes-sociaux, libéraux, chiraquo-villepinistes...).

Nicolas Sarkozy a, selon les participants, également salué le travail de son Premier ministre François Fillon, estimant notamment qu'il a "bien bossé" sur le Congrès des maires.

Le président, qui a eu "des mots très aimables" sur Bruno Le Maire (Agriculture), a aussi relevé que certains de ses ministres n'avaient pas été placés au départ "au bon endroit". "Michèle Alliot-Marie est meilleure à la Justice qu'à l'Intérieur, j'aurais dû le voir avant", a déclaré le président, selon ces témoins.

S'agissant de Rama Yade (Sports), finalement investie dans les Hauts-de-Seine pour les régionales, il a jugé que "les choses se terminent bien après des péripéties". Il s'est dit "très confiant" sur les régionales, réaffirmant qu'à l'avenir, le mode de scrutin à un tour pour les futurs conseillers territoriaux était "souhaitable" et le "mieux adapté" à l'UMP.