
Malgré la restructuration annoncée du conglomérat Dubaï World dont la dette affole les marchés, la Bourse de Dubaï a enregistré une nouvelle baisse de 6,25 % à l'ouverture, ce mardi. Celle d'Abou Dhabi a chuté de 5,91 %.
Une nouvelle journée noire se profile sur les places financières du Golfe. Les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi sont à nouveau en chute libre, ce mardi, après avoir connu un lundi noir. La première a reculé de 6,25 % à l'ouverture, la seconde de 5,91 %. Depuis lundi, l'une et l'autre ont respectivement perdu 13 % et 14 % de leur valeur.
Dans la nuit de lundi à mardi, le conglomérat public Dubaï World a pourtant tenté d’apaiser les esprits en annonçant la restructuration d’une partie de ses filiales - dont celle du géant immobilier Nakheel -, qui cumuleraient 26 milliards de dollars de dettes.
Secousses
À la veille des congés de la fête de l’Aïd, la semaine dernière, Dubaï World avait demandé un moratoire de six mois à ses créanciers pour honorer 3,5 milliards de dollars de dettes, sur les 59 milliards qu'il enregistre (l'émirat en totalise 80 milliards), ce qui avait affolé les marchés à leur réouverture, lundi.
Cette dégringolade des Bourses émiraties n'est pas sans répercussion dans la région. À l'ouverture, le principal indice de la Bourse du Qatar, le DSM 20, a plongé de près de 9 %, ce mardi. De leur côté, les Bourses de Doha et du Koweït - la deuxième en terme de capitalisation dans le monde arabe après l'Arabie saoudite - ont chuté de 9 % et 1,8 %.
Deux banques koweïtiennes ont indiqué, lundi, qu’elles auraient 118 millions de dollars de créances environ auprès de Dubaï World et de sa filiale Nakheel.