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Un soldat russe de 21 ans va être jugé pour crime de guerre en Ukraine, ce qui constituera le premier procès avec ce chef d'accusation dans le pays envahi par la Russie le 24 février. L'Union européenne a de son côté annoncé lancer une plateforme pour aider l'Ukraine à exporter ses céréales. Voici le fil du 12 mai.

  • 23 h : la Maison Blanche soutient toute initiative de la Finlande et la Suède visant à rejoindre l'Otan

La Maison Blanche a déclaré jeudi qu'elle soutiendrait toute initiative de la Finlande et la Suède visant à rejoindre l'Otan. "Nous soutiendrions une candidature de la Finlande et/ou de la Suède à l'Otan si elles devaient en déposer une. Nous respecterions leur choix", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, aux journalistes.

  • 22 h 59 : Washington accuse Moscou d'avoir transféré "de force" en Russie "plusieurs milliers" d'Ukrainiens

Les États-Unis ont accusé l'armée russe d'avoir transféré "de force" en Russie "plusieurs milliers" d'Ukrainiens depuis le début de la guerre fin février, souvent en passant par des "camps de filtration" où ils sont soumis à un traitement "brutal".

Kiev a avancé le nombre de 1,2 million de personnes déportées par Moscou en Russie. Les autorités ukrainiennes dénoncent aussi l'existence de "camp de filtration" russes, souvent dans les territoires contrôlés par la Russie dans l'est de l'Ukraine, par où passent ces "déportés".

  • 21 h 05 : les forces ukrainiennes affirment avoir endommagé un navire russe

Les forces ukrainiennes ont endommagé un navire de la marine russe dans la mer Noire, provoquant un incendie à son bord, a déclaré un porte-parole de l'administration militaire de la région d'Odessa.

Sergueï Bratchouk a annoncé dans un message publié en ligne que le navire russe Vsevolod Bobrov avait été touché alors qu'il mouillait au large de l'île des Serpents, où se déroulent depuis plusieurs jours de nouveaux combats, sans fournir de détails.

  • 17 h 06 : plus de 6 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe

Il s'agit de la pire crise de réfugiés en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Le confit ukrainien a fait plus de 8 millions de déplacés en Ukraine, et le dernier bilan dressé par le HCR montre qu'au 11 mai, 6,03 millions de personnes avaient fui le pays.

La plupart d'entre elles ont trouvé refuge dans des pays membres de l'Union européenne comme la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie.

  • 16 h 50 : le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU approuve à une très large majorité l'ouverture d'une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d'occupation russes

La résolution, adoptée par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Érythrée) et 12 absentions, demande que la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine mène une "enquête" sur les graves violations des droits de l'Homme commises dans les régions de Kiev, Tchernihiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".

  • 14 h 46 : l'UE va aider l'Ukraine à débloquer ses exportations de céréales

La Commission européenne a annoncé la création d'une plateforme pour mobiliser des capacités de fret accrues de l'Ukraine et coordonner leur stockage avec les États membres.

Alors que la Russie impose un blocus aux ports ukrainiens, "20 millions de tonnes de céréales stockées dans les silos doivent quitter l'Ukraine dans les trois mois (d'ici les prochaines récoltes) via les infrastructures de l'UE (...) Il faut optimiser les chaînes logistiques, éviter les goulots d'étranglement" aux frontières, a expliqué la commissaire aux Transports, Adina Valean.

L'exécutif européen va créer "une plateforme de mise en relation" associant services de la Commission, entreprises de transport et négociants pour faire correspondre offre et demande.

  • 14 h 35 : Vladimir Poutine assure que l'Occident souffre davantage que la Russie des sanctions

Le président russe a vanté la grande résistance de l'économie russe face aux "défis extérieurs".

Les auteurs des sanctions, "guidés par leurs ambitions gonflées et aveugles et par la russophobie, portent un coup beaucoup plus dur à leurs propres intérêts nationaux, à leurs propres économies et à la prospérité de leurs propres citoyens", a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une réunion consacrée aux questions économiques.

"Nous le voyons avant tout en regardant une forte hausse de l'inflation en Europe, qui frôle 20 % dans certains pays", a-t-il affirmé. Selon Vladimir Poutine, "il est évident que (...) la poursuite de l'obsession des sanctions va aboutir inévitablement aux conséquences les plus difficiles pour l'Union européenne, pour ses citoyens".

  • 14 h 24 : Gazprom annonce qu'il n'expédiera plus de gaz via le gazoduc de Yamal à travers la Pologne

Le géant russe de l'énergie a déclaré qu'il ne serait plus en mesure d'exporter du gaz à travers la Pologne, via le gazoduc Yamal-Europe, suite aux sanctions russes à l'encontre de l'entreprise propriétaire de la section polonaise du pipeline.

"Une interdiction de transactions et de paiements à des entités sous sanctions a été mise en œuvre", a déclaré Gazprom dans un communiqué. "Pour Gazprom, cela signifie une interdiction d'utiliser un gazoduc appartenant à EuRoPol GAZ pour transporter du gaz russe à travers la Pologne."

  • 13 h 07 : Berlin accuse la Russie d'utiliser l'énergie "comme une arme"

Le ministre allemand de l'Énergie a accusé jeudi la Russie d'utiliser désormais l'énergie "comme une arme" après les sanctions imposées par Moscou à plus de 30 sociétés énergétiques occidentales et la réduction observée des flux de gaz vers l'Europe.

"La situation s'aggrave car l'énergie est désormais utilisée comme une arme de plusieurs manières", a indiqué Robert Habeck lors d'une conférence de presse, alors que le transit de gaz russe via l'Ukraine vers la première économie européenne a baissé de près de 40 % en deux jours selon les données des opérateurs.

  • 12 h 33 : la Berd lève un milliard d'euros auprès de ses donateurs

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a levé un milliard d'euros cette semaine pendant son assemblée générale annuelle pour aider l'Ukraine. Ces fonds seront déployés en plus des 2 milliards d'euros d'un "fonds de résilience" qui avaient déjà été débloqués au début de l'invasion russe en Ukraine.

"L'Ukraine a besoin de notre aide pour soutenir des infrastructures vitales, pour maintenir l'accès à l'électricité, et le transport, les chemins de fer", tandis que "les municipalités ukrainiennes ont besoin de soutien pour gérer de grands nombres de réfugiés déplacés", a déclaré la présidente de la Berd, Odile Renaud-Basso, lors d'une conférence de presse.

  • 12 h 21 : les filiales allemandes de Gazprom ont trouvé des alternatives au gaz

Les entreprises énergétiques allemandes frappées par les sanctions imposées par Moscou ont pu trouver des alternatives au gaz russe, a déclaré jeudi le ministre de l'Économie, Robert Habeck, qui a ajouté que le régulateur du réseau fournirait des détails à ce sujet.

La Russie a imposé des sanctions principalement aux filiales européennes de l'entreprise publique russe Gazprom, y compris Gazprom Germania. "Certaines des filiales ne reçoivent plus de gaz de Russie mais le marché offre des alternatives", a déclaré Robert Habeck dans un discours au Parlement allemand.

  • 11 h 37 : la Finlande dans l'Otan serait "assurément" une menace pour la Russie, selon le Kremlin 

L'adhésion de la Finlande à l'Otan serait "assurément" une menace pour la Russie, a estimé jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"L'élargissement de l'Otan et le rapprochement de l'Alliance de nos frontières ne rend pas le monde et notre continent plus stables et plus sûrs", a déclaré Dmitri Peskov à la presse, répondant "assurément" à la question de savoir si la Russie considérerait une entrée de la Finlande dans l'Otan comme une menace.

  • 10 h 48 : le transit de gaz russe via l'Ukraine en forte baisse

Le transit du gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine va connaître une baisse de près du tiers jeudi par rapport à la veille, selon le géant russe Gazprom, les approvisionnements étant affectés pour la deuxième journée consécutive par le conflit. Quelque 50,6 millions de m3 doivent transiter via la station de Soudja jeudi contre 72 millions la veille, selon Gazprom, cité par les agences russes, soit une baisse de près de 30 % après les 18 % de chute enregistrés mercredi.

Les deux parties se rejettent la faute. Depuis deux jours, l'Ukraine dit qu'elle ne peut plus garantir les livraisons via les installations de Sokhranivka dans la région de Louhansk, en raison de la présence des forces armées russes, et a demandé à Gazprom d'accroître les volumes sur un autre site, Soudja. Moscou en retour affirme que le transit peut parfaitement se faire via Sokhranivka, alors que réorienter le flot vers Soudja est impossible.

  • 10 h 46 : au moins trois morts et douze blessés dans une frappe russe dans le nord-est de l'Ukraine

Une frappe aérienne russe sur la ville de Novgorod-Siverskiï, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait au moins trois morts et douze blessés dans la nuit de mercredi à jeudi. "Il y a trois personnes tuées et douze blessées à la suite d'une frappe" sur Novgorod-Siverskiï, a affirmé un porte-parole des secours, donnant un premier bilan.

"Les (Russes) ont frappé des infrastructures critiques, dont des écoles. D'autres bâtiments administratifs et des maisons résidentielles ont également été endommagés", a indiqué plus tôt dans la matinée le gouverneur de la région de Tchernihiv, Viatcheslav Tchaouss.

  • 9 h 56 : l'étau se desserre autour de Kharkiv

L'Ukraine affirme être en train de repousser les forces russes de la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays soumise depuis fin février à un déluge de feu, les autres fronts dans le Sud et l'Est ne semblant pas évoluer significativement.

  • 9 h 07 : l'exécutif finlandais favorable à une adhésion "sans délai" à l'Otan

Le président et la Première ministre de la Finlande se sont dits favorables jeudi à une adhésion "sans délai" du pays nordique à l'Otan, annonçant une conférence de presse sur la décision officielle pour dimanche.

"Être membre de l'Otan renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l'Otan, la Finlande renforcerait l'Alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l'adhésion à l'Otan sans délai", ont affirmé le président Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun.

La prise de position officielle de l'exécutif marque une inflexion majeure de la ligne finlandaise, qui partage une frontière de 1 300 kilomètres et un passé douloureux avec la Russie. L'invasion de l'Ukraine le 24 janvier a fait basculer rapidement l'opinion et les responsables politiques finlandais, tout comme en Suède, qui pourrait également annoncer rapidement une candidature.

  • 9 h 02 : l'Ukraine demande qu'on lui "réserve" une place dans l'Union européenne

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a demandé jeudi qu'une place soit "réservée" pour son pays dans l'Union européenne, même si les négociations d'adhésion doivent durer longtemps.

"On entend très souvent que l'Ukraine appartient à la famille européenne et, à présent, il importe de réserver cette place" pour le pays dans l'Union européenne, a-t-il déclaré à la télévision publique allemande au début d'une visite dans le pays.

  • 5 h 19 : la Russie est "la menace la plus directe" pour l'ordre mondial, selon Ursula von der Leyen

La Russie "est aujourd’hui la menace la plus directe pour l’ordre mondial avec la guerre barbare contre l’Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine", a dit jeudi à Tokyo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen après avoir rencontré le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, avec le président du Conseil européen, Charles Michel.

  • 5 h 10 : un commandant assiégé à Marioupol demande l'aide d'Elon Musk

Un commandant ukrainien faisant partie des combattants assiégés par les forces russes dans l'usine Azovstal à Marioupol a lancé mercredi un appel à l'aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu'il intervienne afin de les sauver.

"Les gens disent que vous venez d'une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l'impossible. (...) À l'endroit où je vis, il est presque impossible de survivre", a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e brigade des marines de Marioupol.

"Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n'est pas vous, qui d'autre ? Donnez-moi une piste", a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l'homme le plus riche du monde, qui essaie d'acheter le réseau social pour 44 milliards de dollars. Le militaire a demandé "à chaque personne de la planète Terre" d'aider à faire en sorte qu'Elon Musk soit au courant de son appel.

  • 4 h 01 : Marioupol et Boutcha au menu du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, réuni en session extraordinaire, se penche jeudi sur les allégations d'exactions graves commises par la Russie en Ukraine, en particulier à Marioupol et Boutcha.

Cette réunion "sur la détérioration de la situation des droits de l'Homme en Ukraine à la suite de l'agression russe" a été demandée par Kiev, qui, selon un premier projet de résolution, souhaite une enquête sur ce qui s'est passé dans les régions de Kiev, Tchernihiv, Kharkiv et Soumy.

Il s'agit de la première réunion consacrée à cette question depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a suspendu Moscou début avril de la plus haute instance de l'organisation internationale en matière des droits de l'Homme.

  • 4 h : la Finlande prend position sur l'Otan, prélude à une candidature

Le président et la Première ministre de la Finlande donnent jeudi leur position sur l'adhésion du pays nordique à l'Otan, un signal majeur pour une candidature attendue dans les prochains jours, possiblement avec la Suède.

Sauli Niinistö, interlocuteur régulier de Vladimir Poutine ces dernières années, et Sanna Marin, plus jeune Première ministre d'Europe, devraient afficher leur soutien à une adhésion à l'Alliance atlantique, selon les analystes. Leur annonce doit être faite dans un communiqué commun vers 10 h locales (7 h GMT), selon la présidence.

Les alliés de l'Otan s'attendent à ce que la Finlande et la Suède déposent leurs candidatures pour adhérer à l'organisation dans les jours qui viennent et devraient rapidement approuver leur adhésion, ont déclaré à Reuters cinq diplomates et responsables, alors que l'invasion russe de l'Ukraine oblige à repenser radicalement la sécurité européenne.

  • 3 h 10 : premier procès pour crime de guerre lié à l'invasion russe

Un soldat russe de 21 ans va être jugé pour crime de guerre en Ukraine, ce qui constituera le premier procès avec ce chef d'accusation dans le pays envahi par la Russie le 24 février, a annoncé mercredi la procureure générale de l'Ukraine.

Vadim Shishimarin est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre d'une voiture dans laquelle il circulait, abattant un civil de 62 ans qui n'était pas armé, a expliqué le bureau de la procureure Iryna Venediktova dans un communiqué, soulignant qu'il avait agi pour empêcher l'homme de témoigner dans une affaire de vol de voiture.

  • 1 h 35 : les opérations se poursuivent dans l'Est

Le chef d'état-major ukrainien a précisé mercredi soir que les Russes poursuivaient leurs opérations dans l'Est, en particulier vers Slobozhansky et Donetsk – notamment Roubijné et Lyman pour en prendre le contrôle –, mais pas vers Kharkiv près de laquelle la localité de Pytomnyk "a été libérée" par les combattants ukrainiens.

Avec AFP

L'UE va aider l'Ukraine à débloquer ses exportations de céréales