L'Ukraine veut que ses derniers soldats présents à Marioupol y combattent "jusqu'au bout", ignorant l'ultimatum de la Russie qui leur avait demandé de déposer les armes dimanche. Dans le Nord-Est, à Kharkiv, la deuxième ville du pays, les bombardements se poursuivent : au moins cinq personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans une série de frappes, selon le gouverneur régional Oleg Sinegoubov. Voici le fil du 17 avril.
Cette page n'est plus mise à jour. Pour suivre notre couverture de la journée du 18 avril, cliquez ici.
-
22 h : V. Zelensky discute de la reconstruction de l'Ukraine avec la directrice générale du FMI
"J'ai discuté avec la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva de la question de la stabilité financière de l'Ukraine et des préparatifs de la reconstruction d'après-guerre", a déclaré Volodymyr Zelensky sur son compte Twitter. "Nous avons des plans clairs pour le moment, ainsi qu'une vision des perspectives. Je suis sûr que la coopération entre le FMI et l'Ukraine continuera d'être fructueuse", a-t-il ajouté.
-
15 h 45 : V. Zelensky affirme avoir invité E. Macron en Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé avoir invité Emmanuel Macron à se rendre en Ukraine pour constater de ses yeux que les forces russes commettent un "génocide", un terme que son homologue français s'est jusqu'ici refusé à employer.
"S'agissant d'Emmanuel, je lui ai parlé", a déclaré le président Zelensky dans un entretien avec la chaîne américaine CNN réalisé vendredi et diffusé dimanche. "Je pense qu'il veut faire en sorte que la Russie s'engage dans un dialogue", a-t-il ajouté, pour expliquer le refus du dirigeant français de dénoncer un "génocide" en Ukraine, à l'inverse du président des États-Unis Joe Biden.
Le président ukrainien avait dans un premier temps jugé mercredi ce refus "très blessant". "Je lui ai dit que je voulais qu'il comprenne qu'il ne s'agit pas d'une guerre, que ce n'est rien d'autre qu'un génocide. Je l'ai invité à venir quand il en aura l'occasion", a précisé Volodymyr Zelensky sur CNN. "Il viendra, et il verra, et je suis sûr qu'il comprendra."
-
15 h 40 : les défenseurs de Marioupol "combattront jusqu'au bout"
Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol tiennent toujours des secteurs de la ville et ils "combattront jusqu'au bout", a déclaré le Premier ministre Denys Chmygal, dans une interview diffusée par la chaîne américaine ABC.
"Non, la ville n'est pas tombée. Nos forces militaires, nos soldats y sont toujours. Ils combattront jusqu'au bout. À l'heure où je vous parle, ils sont toujours dans Marioupol", a-t-il assuré.
-
15 h : l'ultimatum lancé par Moscou aux derniers soldats ukrainiens de Marioupol a expiré
Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol semblent avoir ignoré l'ultimatum de la Russie, qui leur a demandé de déposer les armes et d'évacuer ce port stratégique du sud-est de l'Ukraine.
Le ministère russe de la Défense a demandé aux derniers combattants ukrainiens, retranchés dans le complexe métallurgique d'Azovstal, d'évacuer les lieux dimanche avant 13 h (10 h GMT). "Tous ceux qui auront abandonné les armes auront la garantie d'avoir la vie sauve", a assuré le ministère sur Telegram. L'ultimatum a expiré sans que les derniers défenseurs de Marioupol ne rendent leurs armes.
-
14 h 30 : cinq morts dans une série de frappes sur Kharkiv
Au moins cinq personnes ont été tuées et 13 blessées dimanche dans une série de frappes sur Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, qui ont provoqué des incendies, ont annoncé les services de secours à l'AFP.
-
14 h 15 : la France veut être "au plus près" des besoins ukrainiens, selon l'ambassadeur
La réouverture de l'ambassade de France à Kiev est "un symbole politique très fort" pour Paris, qui veut être au plus près des besoins militaires, défensifs et logistiques de l'Ukraine, a déclaré, dans un entretien à l'AFP, l'ambassadeur de France en Ukraine.
Pour Étienne de Poncins, cette décision "appréciée des Ukrainiens (...) répond à une demande du président Zelensky, qui a très justement dit que Kiev ne serait jamais une capitale provinciale de la Russie impériale mais bien la capitale d'un État souverain ukrainien".
"Avec notre retour à Kiev, nous sommes au plus près de cette chaîne de solidarité avec les Ukrainiens, plus efficaces pour répondre à leurs demandes", estime-t-il.
-
12 h 50 : le pape appelle à "entendre le cri de la paix"
Lors de sa traditionnelle bénédiction "Urbi et Orbi", le pape François a appelé les dirigeants à "entendre le cri de paix des gens" en cette "Pâques de guerre".
"Nous avons vu trop de sang, trop de violence (...) Que l'on arrête de montrer les muscles pendant que les gens souffrent", a-t-il déclaré devant 50 000 fidèles réunis sur la place Saint-Pierre à Rome. "S'il vous plaît, ne nous habituons pas à la guerre, engageons-nous tous à demander la paix (..) Que ceux qui ont la responsabilité des Nations entendent le cri de paix des gens", a ajouté le souverain pontife.
Plus d'informations en cliquant ici.
-
11 h 25 : à Marioupol, Vladimir Poutine vise un succès symbolique pour l'armée russe
Karim Yahiaoui, envoyé spécial de France 24 en Ukraine, décrit une situation "dramatique" à Marioupol, où les soldats ukrainiens s'affaiblissent face à l'armée russe. "Une victoire sur le régiment Azov aurait une portée symbolique" pour le récit de Vladimir Poutine, explique-t-il. Le président russe espère un succès important en Ukraine avant le 9 mai, date anniversaire de la victoire de la Russie sur les Nazis lors de la Seconde Guerre mondiale.
-
9 h 55 : aucun couloir humanitaire ce dimanche
Les autorités ukrainiennes annoncent la suspension des couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils de l'Est de l'Ukraine, faute d'accord avec l'armée russe sur un arrêt des tirs. "Ce matin, nous n'avons pas réussi à négocier un cessez-le-feu sur les itinéraires d'évacuation avec les occupants. C'est pourquoi, malheureusement, nous n'allons pas ouvrir de couloirs humanitaires aujourd'hui", indique sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
"Nous n'épargnons aucun effort pour que les couloirs humanitaires reprennent le plus rapidement possible", ajoute celle qui exige aussi l'ouverture d'une voie d'évacuation pour les militaires blessés de la ville de Marioupol, dévastée par les combats.
-
9 h 10 : la ville de Brovary visée par une attaque
Un missile a frappé la ville de Brovary, tôt dans la journée de dimanche, selon Igor Sapozhko, le maire de cette ville en banlieue de Kiev. Aucune information n'est encore parvenue quant à l'étendue des dégâts et les victimes potentielles.
-
6 h 50 : des explosions entendues à Kiev
Plusieurs médias locaux rapportent que des explosions ont été entendues aux premières heures de dimanche à Kiev. La capitale ukrainienne avait déjà été prise pour cible dès l'aube samedi. Dans tout le pays, les sirènes d'alerte ont retenti dans la nuit.
-
4 h 15 : "La situation à Marioupol est tout simplement inhumaine", déclare Volodymyr Zelensky
Dans un message vidéo, Volodymyr Zelensky dresse un portrait terrible de la ville de Marioupol, que la Russie affirme contrôler dans sa quasi totalité. "La situation à Marioupol reste aussi grave qu'elle est possible de l'être. Tout simplement inhumaine. C'est ce que la Fédération de Russie a fait. A fait délibérément. (...) La Russie essaie délibérément de détruire quiconque se trouve à Marioupol", déclare le président ukrainien, qui appelle à nouveau ses partenaires à fournir à son pays des "armes lourdes".
L'armée russe, elle, lance aux derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol un nouvel appel à déposer les armes.