La Cour suprême hondurienne a refusé, mercredi, la réinstallation dans ses fonctions du président déchu Manuel Zelaya, selon des sources internes à la Cour citées par Reuters.
À trois jours de la présidentielle, ni le président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, ni le président par interim Roberto Micheletti, propulsé à la tête du pays par le Parlement hondurien après le coup d’État du 28 juin, ne se présenteront au scrutin.
La Cour suprême du Honduras a écarté, mercredi, tout retour au pouvoir de Manuel Zelaya. Celle-ci n'a pas publié le texte complet de sa décision mais, de source interne et selon un avocat proche de la procédure cité par Reuters, il est cohérent avec les précédentes décisions de justice justifiant le coup d’État.
Le 28 juin dernier, sur ordre de la Cour suprême, le président hondurien Manuel Zelaya avait été chassé du pouvoir et forcé à l’exil. Il s’apprêtait, malgré l’opposition de la Cour, à tenir une consultation populaire visant à modifier la Constitution en vue de pouvoir briguer un deuxième mandat.
Manuel Zelaya a appelé à boycotter le scrutin de dimanche, qu’il estime illégitime car organisé par les auteurs du coup d’État.
De son côté, Roberto Micheletti s’est retiré du pouvoir le 25 novembre pour garantir une élection "libre, spontanée et transparente".
Cinq candidats briguent la présidence de ce petit État d’Amérique latine au bord de la faillite. Le favori du scrutin, Porfirio Lobo, candidat du Parti national, affronte, entre autre, Elvin Santos, le candidat du Parti libéral.
Le Brésil, l’Argentine, l’Équateur et le Venezuela ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne reconnaitraient pas le résultat de l’élection. Principaux partenaires commerciaux du Honduras et interlocuteurs privilégiés des deux acteurs de la crise, les États-Unis ont qualifié le scrutin de valide.