Un violent séisme d'une magnitude de 7,4 a frappé, mercredi soir, la côte nord-est du Japon. Au moins un mort et plus de 160 blessés ont été recensés – selon un bilan révisé à la baisse jeudi par les autorités et des centaines de milliers d'habitants de Tokyo ont été privés d'électricité. Une alerte tsunami a également été lancée avant d'être levée quelques heures plus tard.
Une personne a été tuée et plus de 160 autres blessées lors d'un violent séisme de magnitude 7,4 qui a secoué mercredi 16 mars l'est du Japon, provoquant un avertissement au tsunami sur la côte nord-est du pays. Le bilan antérieur, qui faisait état d'au moins quatre morts, a été revu à la baisse jeudi par les autorités.
Le tremblement de terre a fait dérailler un train, sans faire de victime, ouvert des fissures sur des autoroutes et renversé des étalages dans des magasins. Mais les dégâts ont semblé relativement mineurs par rapport à la puissance du séisme qui a affecté principalement les départements de Fukushima et Miyagi, dans le nord-est du Japon.
Jeudi matin, Hirokazu Matsuno, porte-parole du gouvernement, a fait état de quatre morts et 107 blessés.
Selon l'Agence météorologique japonaise (JMA), l'hypocentre de la secousse survenue mercredi à 23 h 36 (14 h 36 GMT), réévaluée à 7,4 (contre 7,3 initialement), se trouvait à 60 km de profondeur sous l'océan Pacifique au large du département de Fukushima, où une centrale nucléaire avait été ravagée par un tsunami en 2011.
Vidéo du tremblement de terre du site d'informations NHK
【動画】福島 郡山市のビジネスホテル室内 地震の発生時の様子https://t.co/hSFl6pg4SZ
震度5強を観測した福島県郡山市のビジネスホテルで、地震の発生時の様子を撮影した映像では、備え付けられている机やいすのほか、加湿器や壁にかけられた額も大きく揺れ動いています。#nhk_video pic.twitter.com/E7Bp6qBsFC
Cette agence a émis dans la foulée un avertissement pour des vagues d'un mètre de hauteur. Des vagues de 30 cm ont finalement été mesurées à Ishinomaki, dans le département de Miyagi, selon la JMA, qui avait appelé les habitants à rester à distance du front de mer. L'avertissement au tsunami a été complètement levé à 5 h (20 h GMT).
Possibles répliques
La population a été appelée à rester vigilante au cours des prochains jours. De petites répliques ont déjà été enregistrées dans le Nord-Est dès les premières heures après la secousse initiale puis tout au long de la nuit. Des consignes d'évacuation vers des refuges ont été diffusées dans certaines localités de la région.
Un membre des secours de la ville d'Ishinomaki a déclaré dans la nuit à l'AFP avoir été réveillé par "une secousse extrêmement violente". "J'ai entendu le sol trembler. Plutôt que de ressentir de la peur, le souvenir du grand tremblement de terre (du 11 mars 2011, NDLR) m'est immédiatement revenu", a-t-il ajouté.
Aucune anomalie n'a été détectée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, sévèrement endommagée en 2011 par le gigantesque tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9, selon l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (NRA).
Dans l'autre centrale nucléaire du département, Fukushima Daini, également arrêtée depuis 2011, ainsi que dans la centrale d'Onagawa (département de Miyagi), des pompes pour des piscines de refroidissement du combustible usagé ont brièvement cessé de fonctionner mais elles ont rapidement été remises en état de marche, a précisé ultérieurement la NRA.
Déraillement d'un shinkansen
Le tremblement de terre, longuement et fortement ressenti, y compris à Tokyo, a initialement privé d'électricité plus de deux millions de foyers dans la région du Kanto, englobant la capitale et ses départements voisins, selon l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), mais le courant a été totalement rétabli quelques heures plus tard.
Quelque 35 000 foyers étaient en revanche toujours privés d'électricité dans le nord-est du pays jeudi vers 8 h (23 h GMT mercredi), selon la compagnie Tohoku Electric Power.
La compagnie ferroviaire JR East a signalé des perturbations importantes sur son réseau. Un shinkansen, le train à grande vitesse japonais, a notamment déraillé au nord de la ville de Fukushima, d'après la compagnie, qui n'a pas fait état de blessés.
Et dans la ville de Sendai (Nord-Est), un pan de mur s'est écroulé sur le site du château historique d'Aoba, selon des images de la télévision japonaise.
Situé au carrefour de plusieurs grandes plaques tectoniques sur la "ceinture de feu" du Pacifique, le Japon est régulièrement touché par des tremblements de terre et a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses.
AFP