![Basescu et Geoana s'affronteront lors d'un second tour Basescu et Geoana s'affronteront lors d'un second tour](/data/posts/2022/07/15/1657865820_Basescu-et-Geoana-s-affronteront-lors-d-un-second-tour.jpg)
Candidats à l'élection présidentielle roumaine, le président sortant de centre-droit Traian Basescu et son adversaire social-démocrate Mircea Geoana s'affronteront lors d'un second tour, le 6 décembre.
Il y aura bien un second tour de l'élection présidentielle roumaine. Selon un premier décompte partiel des voix, portant sur 48,41 % des suffrages, le président sortant Traian Basescu est crédité de 32,84 % des voix, contre 29,17 % à son rival, le social-démocrate Mircea Geoana. Avec 20,78 %, le libéral Crin Antonescu arrive en troisième position.
Le président sortant affrontera donc son rival social-démocrate au second tour, prévu le 6 décembre.
"La bonne surprise de ce premier tour est le taux de participation", relève Mirel Bran, le correspondant de FRANCE 24 à Bucarest. Selon les chiffres rendus publics par le Bureau central électoral dimanche soir, il s’établit à 53,52 %, un niveau supérieur à celui qui était attendu."En revanche, le scrutin a été assombri par quelques dérapages, qui ne remettent toutefois pas en cause le processus électoral", poursuit celui-ci.
À l'occasion du premier tour de la présidentielle, un référendum portant sur une réduction du nombre d'élus au Parlement roumain - de 471 à 300 - et sur la suppression de l'une de ses deux chambres était également organisé.
Selon les résultats partiels du référendum, 77,08 % des électeurs ont approuvé l'idée d'une seule chambre au Parlement, et 88,88 % une réduction du nombre de parlementaires. "L'objectif est de réduire le nombre des parlementaires, accusés de corruption", précise Mirel Bran.
Crise politique et récession
Élu en décembre 2004, Traian Basescu, qui se présente comme le champion de la lutte anti-corruption, a vu sa cote de popularité chuter à 35 % - après avoir atteint 50 % - compte tenu de la lenteur des progrès enregistrés sous son quinquennat.
Mircea Geoana a été choisi par le Parti social-démocrate (PSD) dans l'espoir de moderniser l'image de l'ex-parti communiste, ternie par des scandales de corruption et par son manque d'empressement pour les réformes.
Geoana mise notamment sur le mécontentement suscité par l'instabilité gouvernementale qui règne en Roumanie depuis l'arrivée de Basescu aux affaires pour l'emporter.
Alors que le pays devrait s'enfoncer dans une profonde récession cette année, après avoir enregistré un taux de croissance de 7,1 % en 2008, Geoana a bâti sa campagne sur un discours social, promettant par exemple de lancer un vaste programme de construction de logements pour les foyers modestes.
L'une des premières missions du prochain président sera de former un gouvernement stable afin de regagner la confiance des bailleurs de fonds internationaux.