logo

Présidentielle : "Le vote utile à gauche, c'est Mélenchon", affirme Ségolène Royal

Candidate socialiste à l'élection présidentielle en 2007, ancienne ministre de François Mitterrand et de François Hollande, Ségolène Royal a estimé mercredi soir que Jean-Luc Mélenchon représentait désormais "le vote utile à gauche".

Présidentielle : "Le vote utile à gauche, c'est Mélenchon", affirme Ségolène Royal

Un coup dur de plus pour la campagne présidentielle d'Anne Hidalgo. L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, a estimé, mercredi 16 février, qu'"aujourd'hui, il est évident que le vote utile à gauche, c'est le vote Mélenchon", le chef de la France insoumise.

"C'est lui qui fait la meilleure campagne. Il est en train d'arrondir les angles sur ce qui pouvait déplaire chez lui. Il est capable de répondre à l'ensemble des questions. Il est structuré, cultivé. Il a l'expérience d'une campagne présidentielle. Il sait prendre des coups. C'est lui le plus solide", a-t-elle assuré sur BFMTV.

Présidentielle: pour Ségolène Royal (@RoyalSegolene) , "le vote utile à gauche, c'est Mélenchon" pic.twitter.com/v0yn216DVq

— BFMTV (@BFMTV) February 16, 2022

"Si la gauche veut être au second tour, il faut que les responsables se réunissent, en regardant ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise, et le vote utile à gauche c'est Jean-Luc Mélenchon", a ajouté Ségolène Royal, battue au second tour par Nicolas Sarkozy en 2007.

"À sa place, j'arrêterais", affirme par ailleurs Ségolène Royal au sujet de la candidate socialiste Anne Hidalgo, estimant que le Parti socialiste devait plutôt se concentrer sur "le troisième tour", à savoir les élections législatives du mois de juin.

Ségolène Royal (@RoyalSegolene) sur Anne Hidalgo: "Si j'étais elle, j'arrêterais" pic.twitter.com/V2G6IuPCKq

— BFMTV (@BFMTV) February 16, 2022

"Très reconnaissant"

Jean-Luc Mélenchon l'a remerciée sur Twitter. "Je remercie @RoyalSegolene pour ses mots de rassemblement à l'égard de ma candidature. Son mérite est d'autant plus respectable car je sais que son soutien n'est pas un ralliement. Je lui en suis donc très reconnaissant."

Je remercie @RoyalSegolene pour ses mots de rassemblement à l'égard de ma candidature. Son mérite est d'autant plus respectable car je sais que son soutien n'est pas un ralliement. Je lui en suis donc très reconnaissant.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 16, 2022

Au Parti socialiste, le ton est moins amène. "Et dire que @RoyalSegolene préconisait la FRA-TER-NI-TE et s'insurgeait contre le fait que l'on demande toujours aux femmes de céder la place aux hommes !", a taclé le sénateur Rachid Temal.

"On est loin, très loin de la belle campagne de 2007 de Ségolène Royale... Quel gâchis", a aussi tweeté Julien Dray.

On est loin très loin de la belle campagne de 2007 de ségolène royale .. Quel gâchis

— Julien Dray (@juliendray) February 16, 2022

"Je ne sais pas si c'est la bonne boussole"

"Je ne sais pas si c'est la bonne boussole, Ségolène Royal", a taclé pour sa part le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, jeudi matin. "Il y a quelques jours, elle disait qu'elle pourrait soutenir (la candidate LR) Valérie Pécresse, il y a cinq ans elle a soutenu dès le premier tour Emmanuel Macron, il y a trois ans elle voulait conduire une liste aux européennes avec (le candidat écologiste) Yannick Jadot", a-t-il souligné sur France 2. 

Regrettant qu'on soit "déjà en train de nous dire qu'il y aurait déjà un vote utile", Olivier Faure a pointé le fait que "le président de la République n'est toujours pas en campagne".

Je ne sais pas si S. Royal est la bonne boussole : il y a 5 ans c’était Macron, il y a 3 ans, Jadot. Il y a qq jours, Pécresse. On peut mener des combats communs avec Mélenchon, mais je ne suis ni populiste ni souverainiste. J'ai une candidate et un projet : @Anne_Hidalgo #Les4V pic.twitter.com/drZzxxAyvh

— Olivier Faure (@faureolivier) February 17, 2022

"Faisons en sorte d'abord de dire quels sont les projets, confrontons-les, c'est pas simplement une foire marketing", a-t-il demandé, déplorant que "depuis des mois on commente des sondages alors qu'on devrait commenter des projets".

Interrogé sur la faiblesse du PS dans cette campagne, dont la candidate est donnée entre 1,5 et 3 % d'intentions de vote, Olivier Faure s'est dit "lucide". "Je vois que pour l'instant, ça n'a pas encore vraiment marqué les esprits, je vois bien qu'il y a aussi parfois le souvenir de périodes antérieures qui fait douter les gens de notre capacité à changer les choses".

Avec environ 10 % des intentions de vote, le candidat insoumis est actuellement le candidat de gauche le mieux placé, même s'il reste loin de ses rivaux de droite (Valérie Pécresse) et d'extrême droite (Marine Le Pen et Éric Zemmour), qui sont donnés autour de 15 %, et surtout d'Emmanuel Macron, estimé vers 25 % au 1er tour.

Avec AFP