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Emmanuel Macron s’entretient avec Ebrahim Raïssi sur le nucléaire iranien et les détenus français

Lors d'un entretien téléphonique samedi avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi, le président français Emmanuel Macron a insisté sur l’importance d’obtenir des progrès rapides dans le dossier du nucléaire iranien, a indiqué l'Élysée dimanche. Le sort du Français Benjamin Brière, condamné à huit ans et huit mois de prison en Iran pour "espionnage", a également été évoqué.

"Une solution diplomatique est possible et impérative." Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé, samedi 29 janvier, la volonté "d'accélérer" les négociations sur le nucléaire iranien pour obtenir "des progrès tangibles", lors d'un entretien téléphonique avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, a indiqué l'Élysée dimanche.

"Tout accord nécessitera des engagements clairs et suffisants de toutes les parties, auxquels la France travaille avec l'ensemble de ses partenaires", a précisé la présidence française.

"Plusieurs mois après la reprise des négociations à Vienne, il a insisté sur la nécessité d'accélérer pour aboutir rapidement à des progrès tangibles dans ce cadre", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Au cours d'un "long échange" avec son homologue iranien, Emmanuel Macron a souligné "la nécessité que l'Iran démontre une approche constructive et revienne à la pleine mise en œuvre de ses obligations".

De son côté, la présidence iranienne a indiqué, dans un communiqué, que "dans les négociations, la République islamique a prouvé sa volonté et son sérieux pour parvenir à un accord, et tout effort de l'autre partie à cet égard devrait inclure la levée des sanctions, la vérification et une garantie valable".

Négociations en pause

Vendredi, la France avait estimé que la négociation pouvait "aboutir", alors que les pourparlers à Vienne entre les Occidentaux et Téhéran ont été mis en pause pour que les participants retournent dans leurs capitales respectives pour des consultations et des instructions en vue d'un retour la semaine prochaine.

Téhéran a fait état cette semaine de "progrès allant dans la bonne direction" même s'"il reste des questions importantes en suspens" qui nécessitent des "décisions politiques de Washington".

Les pourparlers ont repris fin novembre dans la capitale autrichienne après cinq mois d'interruption entre l'Iran et les pays encore parties à l'accord conclu en 2015 (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine). Ils visent à réintégrer les États-Unis, qui se sont retirés du pacte en 2018 et ont rétabli des sanctions économiques contre Téhéran, ainsi qu'à ramener l'Iran au respect de ses engagements.

L'accord de 2015 offrait à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange d'une limitation drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU, et de garanties prouvant qu'il ne cherche pas à acquérir la bombe atomique, comme il l'a toujours affirmé.

Les cas de Benjamin Brière et Fariba Adelkhah évoqués

L'appel entre Emmanuel Macron et Ebrahim Raïssi a par ailleurs "permis d'évoquer les questions régionales et notamment la situation au Liban et la sécurité dans le Golfe", a ajouté la présidence française.

À cet égard, le président français a, une nouvelle fois, "condamné fermement les attaques récentes qui ont visé les Émirats arabes unis" et "les deux chefs d'État sont convenus de la nécessité de trouver une solution politique au conflit au Yémen".

Emmanuel Macron a enfin "exprimé sa préoccupation concernant" la situation du Français Benjamin Brière, condamné à huit ans et huit mois de prison en Iran pour "espionnage" et "propagande" contre le régime.

Selon l'Élysée, il a aussi demandé une nouvelle fois la "libération immédiate" de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, réincarcérée à Téhéran.

Avec AFP