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À la une de la presse, ce lundi 24 janvier, les réactions aux mutineries qui ont éclaté, dimanche, au Burkina Faso. L'envoi d’équipements militaires occidentaux en Ukraine, toujours confrontée à la menace d’une intervention de la Russie. La disparition du couturier français Thierry Mugler. Et des nouvelles de la CAN-2022.

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À la une de la presse, les réactions aux mutineries qui ont éclaté, dimanche 23 janvier, au Burkina Faso [le président Roch Marc Kaboré a été détenu lundi 24 janvier par des soldats qui disent vouloir le départ des chefs de l'armée et plus de moyens pour lutter contre les djihadistes].

D’après Wakat Sera, les mutins exigent également que "des mesures soient prises pour soulager les parents et les proches" de leurs camarades morts ou blessés au combat. Le site d’info burkinabé rappelle que ces tensions interviennent "au lendemain d’une journée mouvementée", où des manifestants ont réclamé, entre autres, la démission du président Roch Marc Christian Kaboré, le soutien au Forces de défense et de sécurité ainsi qu'à la junte au pouvoir au Mali, visé par des sanctions de la Cédéao.

Dans un pays qui a déjà connu une floppée de mutineries, Le Pays exprime sa préoccupation de voir ressurgir le phénomène, à un moment où le Burkina  Faso est confronté à une profonde "crise sociopolitique". Le journal de Ouagadougou juge les dernières mutineries en date d’autant plus inquiétantes que leur impact "pourrait s’avérer désastreux" pour la lutte contre le terrorisme. Il demande d’"éviter de tirer sur l’ambulance", tout en appelant le président Kaboré à "prendre conscience que son pays va très mal", à "travailler à réparer les torts et les manquements dont ont pu être victimes les soldats", à "sécuriser le pays" et à mettre un terme à la corruption, ce "cancer" qui provoque des actes "susceptibles de plonger le pays dans le chaos total". Le quotidien burkinabé demande aussi au chef de l’État de mettre un terme aux "mesures liberticides" et de respecter "le droit à l’information" : "Casser le thermomètre ne fera pas baisser la fièvre", prévient-il.

À la une, également, l’envoi d'équipements militaires occidentaux en Ukraine, pour faire face au risque d'une attaque de la Russie qui déploie aussi des armes dans la région. Alors que chaque côté accuse l’autre de faire monter la pression, le journal espagnol El Pais précise que les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays baltes approuvent la livraison d'armes défensives à Kiev, mais que l'Allemagne, elle, "oppose son veto aux expéditions en provenance de pays tiers". The Wall Street Journal attribue la position de Berlin à sa dépendance énergétique vis-à-vis du gaz russe, que le quotidien américain explique par la décision de fermer toutes les centrales au charbon allemandes d'ici 2038, et par le choix des gouvernements successifs de ne pas construire d'infrastructure pour importer le gaz naturel liquéfié, plus cher, des principaux pays exportateurs comme le Qatar ou les États-Unis.

La presse internationale revient aussi largement, ce matin, sur la mort du couturier français Thierry Mugler, disparu hier à 73 ans. Le Huffington Post salue le style "hyperféminin" de ses créations - parfois critiquées, précisément, pour la vision de la féminité, qu'elles pouvaient véhiculer. Des "vêtements-manifestes", "audacieux et spectaculaires", d’après le magazine américain Rolling Stone, qui ont séduit des artistes tels que Diana Ross, David Bowie, Lady Gaga ou encore Beyoncé.

Enfin des nouvelles de la Coupe d’Afrique des nations, la CAN, et des rencontres d’hier. On commence par la victoire de la Tunisie, face au Nigeria, en huitièmes de finale. La prestation des Aigles de Carthage a visiblement séduit La Presse, qui les a trouvés "magnifiques, héroïques", en particulier leur capitaine, Youssef Msakni, qui a expédié son équipe en quarts de finale grâce à un "joli but". Prochain rendez-vous samedi 29 janvier, face au Burkina Faso, également qualifié grâce à une "victoire à la Pyrrhus", dixit Le Pays, qui exprime des "sentiments mêlés", après la journée d’hier : d’un côté la joie, après la qualification des Étalons face aux Panthères du Gabon, 7 à 6, aux tirs au but, et de l’autre "l’inquiétude" à cause du "crépitement des armes au petit matin, dans plusieurs casernes du pays".

Les Comores, de leur côté, affrontent aujourd’hui le Cameroun en huitièmes de finale - une issue inespérée pour un pays qui n’avait pas de sélection nationale il y a seulement 16 ans. Dans L'Équipe, le sélectionneur Amir Abdou raconte l'histoire des Cœlacanthes, qui tiennent leur surnom d'un poisson à nageoires charnues. Leur aventure a débuté en 2005 avec des joueurs issus de la diaspora comorienne, à Marseille, là où vit la grande majorité des Comoriens de France, près de 100 000 personnes aujourd'hui. Hélas pour eux, les Comoriens jouent de malchance pour leur première participation à la CAN, puisque douze membres de la délégation sont positifs au Covid-19, dont deux de ses gardiens de but, d’après Habari Za Comores, qui demande à ce que les joueurs soient "retestés". Le site d'info comorien veut en avoir le cœur net, d’autant que chez les Lions indomptables, seuls 4 cas de Covid ont été recensés. Mais quelle que soit l’issue du dépistage, comme celle du match, le site considère que cette première participation est déjà en soi "une immense victoire".

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