À la une ce jeudi, le bilan morose, dressé par la presse internationale, de la première année de Joe Biden à la Maison Blanche. Face aux promesses non tenues, à l’inflation ou encore au manque de clarté de sa politique, c'est la déception. En Allemagne, l’heure est venue de juger les bourreaux des crimes de Bachar al-Assad en Syrie. Après un haut gradé de l’armée syrienne condamné voilà une semaine, un médecin syrien ayant exercé à Homs est jugé pour crimes contre l'humanité.
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La presse revient, ce jeudi 20 janvier, sur le premier anniversaire de la présidence Biden. La Croix consacre sa une à "Joe Biden enlisé" et dresse le bilan d’un président américain en mauvaise posture, fragilisé par sa trop faible majorité au congrès. Celui qui promettait de réconcilier l’Amérique avec elle-même et de vaincre la pandémie de Covid-19, suscite, un an plus tard, la déception. Un moral des américain miné aussi par l'inflation : le prix de l'essence à la pompe a bondi de plus 49 % en un an.
#ÀLaUne de La Croix :
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Pour Le Figaro, Joe Biden est "dans une impasse". Celui qui avait été salué comme le nouveau Franklin Roosevelt avec sous le bras un nouveau Deal est désormais comparé à Jimmy Carter, "l’infortuné président démocrate idéaliste mais maladroit". Joe Biden aurait ainsi "surestimé ses capacités politiques". Le journal rappelle un "retrait calamiteux d'Afghanistan" et le sentiment de flou dans la gestion du dossier ukrainien.
Vu de Chine, le Global Times, dresse un bilan également décevant de cette première année de Joe Biden au pouvoir qu'il s’agisse de la lutte contre le Covid-19 ou encore de la promesse de guérison d’une société divisée : "Joe Biden n'a pas fait mieux que Donald Trump", assène le journal. Les tensions avec la Russie et la Chine restent inchangées, voire s’intensifient, sur la question ukrainienne et celle de Taïwan. L’espoir d'un changement de cap vient de la presse américaine. Le New York Times publie un article intitulé "Biden peut encore sauver sa présidence" mais il lui faudra notamment changer d’équipe et de chef de cabinet qui aura cette dernière année prouvé son incompétence politique.
La presse s’intéresse aussi à un nouveau procès qui s’est ouvert, mercredi 19 janvier, en Allemagne. Après la condamnation à perpétuité d’un ex-haut gradé du renseignement syrien il y a une semaine, la justice allemande se penche cette fois sur le dossier d’un médecin syrien. À la une, L'Orient le Jour rapporte qu’Alaa Moussa, 36 ans est accusé d’avoir torturé au moins 18 opposants au régime de Bachar al-Assad et d’avoir tué au moins l’un d’entre eux. Des faits qui se seraient déroulé entre 2011 et 2012 dans deux hôpitaux militaires de Homs.
Coups portés sur des blessures, réparation osseuse sans anesthésie, projection d’alcool sur les parties génitales d’un adolescent avant d’y mettre le feu... Voici quelques détails des crimes imputés au médecin syrien. @noura_doukhi #Syrie #Allemagne https://t.co/Fh0898V6oo
— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) January 20, 2022L'hebdo allemand Der Spiegel revient sur la vie de ce médecin qui a obtenu le statut de réfugié en Allemagne en 2015 et qui a continué à exercer son métier de chirurgien orthopédique dans plusieurs établissements hospitaliers du pays. Le quotidien allemand explique que ce procès ne portera pas seulement sur la torture d'État en Syrie, mais aussi sur le rôle des hôpitaux militaires dans la machine à tuer de Bachar al-Assad.
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