Le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun est aussi écrivain et il vient de publier un deuxième roman intitulé "Les culs-reptiles". Au micro de Laure Manent, il raconte ses sources d'inspiration et comment il combat, à travers ses films et ses livres, les inepties qu’il observe dans certains pays africains mais aussi la notion, de plus en plus flottante, de vérité à l’ère des fake news.
Dans son livre "Les culs-reptiles", Mahamat-Saleh Haroun narre le destin de Bourma Kabo, un oisif abonné aux échecs qui décide de relever un défi incongru, celui de représenter son pays aux épreuves de natations des JO de Sydney alors qu'il sait à peine nager. Il s’inspire de l'histoire aussi vraie qu'ubuesque d’Éric Moussambany, un Équato-guinéen qui avait eu bien du mal à finir son 100-mètres nage libre devant les caméras du monde entier. C'est là que toute ressemblance s’arrête. Le reste du roman est l’occasion de dénoncer la corruption et les travers de la société.