logo

A la Une de la presse, ce mardi 14 décembre, la condamnation, hier, au Danemark, de l’ex-ministre de l’Intégration et de l’Immigration Inger Stojberg, à deux mois de prison ferme. L’incarcération, en France, de l’ex-ministre de l’Intérieur Claude Guéant. L’évasion fiscale au Québec de riches familles françaises. Elon Musk désigne "personnalité de l’année" par le magazine américain Time. Et l’intelligence des ingénieurs de l’aérospatiale et des neurochirurgiens.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

A la Une de la presse, la condamnation, hier, au Danemark, de l’ex-ministre de l’Intégration et de l’Immigration, à deux mois de prison ferme, pour avoir séparé arbitrairement des couples de migrants.

"Skyldig", "Coupable": un seul mot, ce matin, à la Une de Politiken. Un mot, et un visage, celui d’Inger Stojberg, l’ex-pasionaria de la lutte contre l’immigration, qui s’était illustrée, du temps du temps où elle était au pouvoir, en ordonnant, notamment, la saisie des bijoux et de l’argent des migrants disposant de plus de 1300 euros. L’ex-ministre a été condamnée pour sa décision, en 2016, de faire séparer 23 couples de migrants, au prétexte de lutter contre les mariages forcés. Inger Stojberg a accueilli sa condamnation en déplorant "une défaite pour les valeurs danoises". Politiken évoque, lui, "une victoire pour les valeurs et la justice du Danemark". "Ce verdict prouve que personne n’est au-dessus des lois, y compris les ministres", salue le journal. Inger Stojberg a été jugée coupable, mais est-elle pour autant "finie" politiquement? Morgenavisen rappelle que l’ex-ministre reste membre du parlement, qui doit encore se prononcer sur son éventuelle exclusion. Une décision loin d’être assurée, selon le journal. Au Danemark, l’immigration reste en tête des préoccupations des électeurs, dont beaucoup citent toujours Inger Stojberg comme leur ex-ministre préférée​.

En France, l’ex-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant a été incarcéré hier, trois ans après sa condamnation à un an de prison ferme pour "détournement de fonds publics".Libération explique que cette incarcération tardive est due à un "retard de remboursement des dommages et intérêts" que l’ex-ministre a été condamné à verser. Un "manque d’empressement" à assumer ses obligations financières, qui aurait poussé les juges à le faire incarcérer, une décision extrêmement rare dans les affaires politico-financières. Le site Médiapart évoque "un tremblement de terre au sein de l’ancien clan présidentiel", un signe de "déchéance totale", pour cet ancien haut fonctionnaire, "qui a si longtemps revendiqué la force et l’ordre contre les délinquants et qui se retrouve aujourd’hui lui-même englué dans les filets de la justice pour d’innombrables dossiers ayant marqué, au-delà de son cas personnel, tout le sarkozysme".

A la rubrique argent, toujours, les révélations de Libération sur un mécanisme qui aurait permis à de grandes fortunes françaises de mettre à l’abri leur patrimoine au Québec. Le journal affirme avoir mis au jour un vaste système d’évasion fiscale, grâce auquel de riches familles et des industriels français auraient mis à l’abri près de 4 milliards d’euros en dix ans, grâce à un ingénieux système de trusts - des montages financiers peu connus en France, mais très courants dans les pays anglo-saxons. Libé, qui cite notamment les cas des trois frères Seydoux, "figures tutélaires du cinéma français", ou encore de l’un des fondateurs des supermarchés Carrefour, voit dans ces mécanismes d’évasion fiscale, un argument en faveur du rétablissement de l’ISF, l’impôt sur la fortune, annulé par Emmanuel Macron au début de son mandat: " Le chef de l’État expliquait sa décision par l’inefficacité supposée de cet impôt hautement symbolique, (mais) est-ce que l’on abolirait la TVA à cause des fraudes gigantesques dont elle fait l’objet?", interpelle le journal, qui plaide en faveur du renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale.

La presse française revient aussi sur la présentation, hier, de la cérémonie des Jeux olympiques de Paris 2024. D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, "le principe est acté", la vedette, ce sera elle: La Seine, qui servira de "fil conducteur" et de "décor naturel" à la cérémonie d’ouverture, un événement qui s’annonce grandiose, et auquel participeront près de 10 000 athlètes, qui défileront sur des bateaux. Le Parisien en a déjà des frissons: "L’Union de la flamme et de la Seine (sera) le mariage parfait entre l’olympisme et le fleuve qui a bercé la capitale jusqu’à honorer son blason". On frise la crise d’apoplexie: "Le 26 juillet 2024, il ne faudra pas se louper pour célébrer l’esprit des Jeux au pied de la tour Eiffel, de Notre-Dame restaurée, du Louvre et du Pont-Neuf! Excusez du peu !". Mais non, on ne va pas se louper, et n’oublions pas la devise de Paris: "Fluctuat nec mergitur", "Battu par les flots, mais (qui) ne sombre pas".

Lui est tout en haut de la vague: Elon Musk, le patron de Tesla, a été désigné "personnalité de l’année", par le magazine américain Time. A 50 ans, l’homme le plus riche du monde a été notamment choisi pour ses différents projets, à une époque où "nos vies et nos structures sociales sont désormais transformées par les motivations, les priorités et les produits des plus riches", dixit l’hebdo américain. Elon Musk, passionné d’aérospatiale, dont les admirateurs saluent l’esprit visionnaire. Mais rassurez-vous: on peut très bien faire sans. Une étude, citée par The Guardian, assure même que les ingénieurs en aérospatiale et les neurochirurgiens, ne sont pas nécessairement plus brillants que le reste de la population. Un auteur de cette étude l’assure: "Nos recherches montrent que tout le monde a une palette de compétences, mais qu’il est très difficile d'être le meilleur dans tous les domaines"…

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.