
La présidente de la région Île-de-France a été désignée samedi candidate Les Républicains pour l'élection présidentielle française 2022. Valérie Pécresse a obtenu près de 61 % des voix lors du second tour du congrès organisé par le parti.
Valérie Pécresse sera la candidate Les Républicains à l'élection présidentielle de 2022. Elle a été désignée samedi 4 décembre, ayant battu Éric Ciotti au second tour du congrès organisé en ligne auprès des adhérents, a annoncé le président du parti Christian Jacob, lors d'une conférence de presse.
La présidente de la région l'Île-de-France, favorite avec sa ligne libérale et ferme, a remporté 60,95 % des voix contre 39,05 % au très droitier député des Alpes-Maritimes.
Valérie Pécresse, candidate de notre mouvement à la présidence de la République. pic.twitter.com/IHcVcOrF3G
— les Républicains (@lesRepublicains) December 4, 2021"Nous posons le premier pas sur le chemin qui va nous amener à la victoire", a assuré Christian Jacob, en se félicitant de cette "journée de rassemblement, d'union".
"La droite a retrouvé son ADN, elle est populaire et solidaire, (...) avec une vraie équipe de France prête à diriger notre pays", a-t-il ajouté sous les applaudissements des militants au siège du parti.
"Notre unité fait notre force"
"Je vais tout donner", a réagi Valérie Pécresse dans un discours, juste après l'annonce du résultat, saluant que "pour la première fois de son histoire, le parti va se doter d'une femme comme candidate."
"La droite républicaine est de retour, la droite des convictions, la droite des solutions", a-t-elle par ailleurs martelé, appelant au rassemblement de son camp face à Emmanuel Macron, dont "la seule obsession" est de "plaire", et contre Éric Zemmour et Marine le Pen, des "marchands de peur" et des "diviseurs".
"Notre unité fait notre force", a ainsi plaidé l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, en assurant à chacun des candidats au congrès, présents samedi au siège des LR, que le "rassemblement ne sera pas que des mots mais des actes".
Éric Ciotti s'est aussitôt rangé "derrière Valérie Pécresse qui va porter nos espoirs" et a annoncé qu'il la recevrait lundi dans son village de Saint-Martin-Vésubie, pour un premier déplacement commun.
Signe de cette unité, les trois candidats éliminés au premier tour (Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin, qui s'étaient rapidement ralliés à Valérie Pécresse) étaient par ailleurs présents au siège de LR.
Le parti Les Républicains reste pour le moment à la traîne dans les sondages, où Valérie Pécresse est créditée de 10 à 11 %, loin derrière Emmanuel Macron et l'extrême droite. LR espère que cette faiblesse était due à l'absence de visibilité et que la désignation donnera un coup de fouet à sa candidate dans l'opinion.
Marine Le Pen et Éric Zemmour appellent les électeurs "décus"
Peu après l'annonce des résultats, la candidate Marine Le Pen a estimé que Valérie Pécresse était "la plus macroniste" des prétendants LR et a appelé les électeurs "déçus" par ce choix à la rejoindre.
Éric Zemmour a lui aussi adressé une lettre ouverte à Éric Ciotti et ses sympathisans : "Je vous attends, demain, bientôt", leur a-t-il lancé à la veille de son premier grand meeting de campagne.
"Les diviseurs n'ont jamais été les sauveurs de la France", leur a répondu samedi soir Valérie Pécresse, interrogée sur TF1.
À l'opposé, le candidat des Verts Yannick Jadot l'a qualifiée de "candidate homophobe et anti-immigrés, qui veut démanteler les services publics".
"Ma Dalton a eu le dernier mot comme d'hab", a pour sa part ironisé le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, adressant ses "félicitations à Valérie Pécresse".
Avec AFP