Les Tigres tamouls prétendent avoir tué 60 hommes des forces armées sri-lankaises lors d'une violente offensive menée près de leur capitale politique, Kilinochchi. De son côté, le pouvoir estime que la rébellion a subi de "lourdes pertes".
AFP - Les rebelles tamouls ont affirmé dimanche avoir tué au moins 60 soldats sri-lankais et en avoir blessé 150 autres, dans une violente contre-offensive, à proximité de leur "capitale" politique Kilinochchi.
Les Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) ont affirmé dans un communiqué diffusé sur le site pro-rébellion Tamilnet avoir récupéré les corps de 12 soldats après les combats violents qui se sont produits samedi.
Les rebelles n'ont pas donné de bilan des affrontements de leur côté, mais le ministère de la Défense a affirmé que la guérilla avait subi "de lourdes pertes".
Les forces armées sri-lankaises tentent depuis des mois de faire tomber la "capitale" politique des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), Kilinochchi.
Mardi dernier, au moins 120 rebelles tamouls et 25 soldats sri-lankais avaient été tués, soit l'un des pires bilans depuis des semaines dans la bataille que l'armée gouvernementale mène pour percer les dernières poches de résistance de l'insurrection séparatiste.
Les bilans sont invérifiables de sources indépendantes, puisque l'accès au front est interdit aux journalistes et aux travailleurs humanitaires.
En lutte depuis 1972, les Tigres tamouls, hindouistes, se battent pour l'indépendance du nord et du nord-est du Sri Lanka, un pays peuplé à 75% de Cinghalais bouddhistes. Environ 70.000 personnes ont été tuées en trois décennies, dont plusieurs milliers depuis le regain de violences de la fin 2005. Cette île de 20 millions d'habitants située au sud de l'Inde ne parvient pas à mettre un terme au plus vieux conflit en Asie, où alternent combats et périodes d'accalmies.