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À la une de la presse, ce mardi 30 novembre, trois femmes à l’honneur : L'artiste franco-américaine Joséphine Baker, qui fait aujourd’hui son entrée au Panthéon, la mondaine britannique Ghislaine Maxwell, jugée actuellement à New York pour son implication présumée dans l’affaire Epstein et la footballeuse catalane Alexia Putellas, première Espagnole à recevoir le Ballon d'Or.

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À la une de la presse, ce mardi 30 novembre, trois femmes.

La première d’entre elles, l’artiste franco-américaine Joséphine Baker, fait son entrée aujourd’hui au Panthéon. "La petite fille pauvre de l'Amérique ségrégationniste, meneuse de revue des Années folles, résistante et militante antiraciste, devenue française, sera la première femme noire à entrer au Panthéon" : L'Humanité rend hommage, ce matin, à "l’irréductible" Joséphine Baker et dit ne pas vouloir bouder son plaisir "de voir ainsi honorée cette face lumineuse d’une France métisse, joyeuse et solidaire".

L'Humanité du mardi 30 novembre 2021 chez les marchands de journaux et dès ce soir 22h00 sur ordinateur https://t.co/s4nZf9skga tablettes et smartphones avec nos applis IOS https://t.co/Nwm028Ng9C et Android https://t.co/AzRCWAjIRD#pantheon #josephinebaker pic.twitter.com/dCA2Cr1UCT

— L'Humanité (@humanite_fr) November 29, 2021

"Oser Joséphine" : Le Figaro s'inspirant du chanteur rock Alain Bashung et de sa chanson "Osez Joséphine", décidément, tout finit par arriver. Le journal relève que Joséphine Baker "n’a évidemment pas le profil classique des grands personnages jusqu’ici honorés" au Panthéon, mais juge qu’elle a incarné, à sa façon, une France "étrangère à la notion de ségrégation". Un "universalisme" à rebours d’un "fort courant venu d'Amérique", qui chercherait aujourd’hui à "assigner chacun à sa race, son sexe", prêcherait "le ressentiment" et théoriserait "la guerre de tous contre tous", selon le journal.

La presse américaine, précisément, est plus sceptique. "Donner une tombe d’héroïne à Joséphine Baker n’enterrera pas la vérité" : The Nation dénonce "le racisme républicain français." Pour l'hebdo américain, "dans une nation qui considérait la citoyenneté comme indivisible, la race était considérée comme invisible, mais si la race n'existait pas officiellement, le racisme n'en était pas moins présent". Le journal rappelle que l’ancien "empire français, de l'Asie aux Caraïbes, était fondé sur des hiérarchies raciales strictes", et que la différence raciale des artistes noirs américains a été acceptée, dans le passé, parce que les Français ne se trouvaient pas "impliqués dans les conditions qui avaient rendu leur exil nécessaire".

"Leur statut racial était honorifique, mais pas sans conditions", ajoute la publication. "Les noirs américains étaient libres d'écrire sur les atrocités raciales commises en Amérique, mais pas de commenter les atrocités coloniales commises par la France". Elle voit dans l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon une "décision politique" d’Emmanuel Macron, qui trouverait là "une opportunité d'intervention douce et sans coût financier, dans les problèmes du moment". Emmanuel Macron, qu’on retrouve dans le dessin de Coco, publié par Libération, rendant hommage à Joséphine Baker. "Saluons les valeurs d’une grande humaniste", déclare le président, tandis que dans son dos, des policiers démantèlent des camps de réfugiés et expulsent des migrants.

Le discours d'Emmanuel Macron, vu par @cocoboer ✏️ #JosephineBaker pic.twitter.com/ukqUf7p75h

— Libération (@libe) November 30, 2021

Une autre femme fait la une ce matin, dans une tout autre catégorie, Ghislaine Maxwell, jugée depuis hier à New York, notamment pour trafic sexuel. Cette figure de la vie mondaine, est accusée d'avoir eu un rôle actif dans le réseau d'exploitation sexuelle mis en place par le milliardaire Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé en prison il y a deux ans. Ce réseau présumé aurait impliqué des mineures, des jeunes femmes "servies sur un plateau par la prédatrice Ghislaine Maxwell pour être agressées sexuellement", selon The Daily Mail. À l’origine des révélations sur le scandale Epstein, le quotidien américain The Miami Herald préfère, lui, se pencher sur le sort et la parole des victimes présumées. "Bien que ce procès mette l'accent sur Maxwell et sur Epstein, ce sont leurs accusatrices qui méritent notre considération", estime le journal. "Ces femmes qui vont venir à la barre pour raconter, publiquement, le traumatisme qu'elles ont subi, l'humiliation, la façon dont elles ont été ciblées parce qu’elles étaient vulnérables. (...) Des femmes qui vont devoir  raconter les choses auxquelles elles voudraient sans doute le moins penser".

Jamais deux sans trois. Elle aussi fait la une, à 27 ans seulement : la joueuse catalane Alexia Putellas a remporté, lundi 29 novembre, son premier Ballon d'Or. C'est la meilleure footballeuse de la planète et son sourire irradie, littéralement, la une de Marca. "Historique", titre le journal sportif espagnol. Alexia Putellas est la première Espagnole à remporter un Ballon d’or. Une joueuse talentueuse, mais aussi et surtout une belle joueuse, qui a présenté son parcours comme le fruit d’une "réussite collective", avant de saluer son père, avec beaucoup d’émotion : "J'espère que tu es très fier de ta fille où que tu sois, papa".

???????????? Las portadas el día después del #BalondeOro: 'Oro blaugrana', 'Alexia histórica'... https://t.co/1HiVHyxFMo pic.twitter.com/CScgm00VyH

— MARCA (@marca) November 30, 2021

Et comme à la revue de presse, on n'est pas misandres, on n'oublie pas Lionel Messi, qui partage la une de As, autre quotidien sportif espagnol, avec Alexia Putellas. Septième Ballon d'Or pour l’Argentin. Là encore, c’est historique. "Ils sont en or", s'émerveille le journal.

Un mot, avant de nous quitter, de l'épilogue d'une aventure que je vous ai racontée hier, l’histoire d’une soixantaine de personnes qui se sont retrouvées enfermées pendant trois jours dans un pub du nord de l’Angleterre, à cause de la tempête Arwen. Trois jours de fête à gogo, qui ont, hélas pour elles, pris fin hier. Les confinés du Tan Hill Inn ont enfin réussi à déneiger leurs voitures, pour rejoindre le monde extérieur. Hélas pour eux, le virus Omicron les attendait à la sortie. Dans le dessin de Blower, trouvé sur Twitter, l'un d’entre eux, du coup, s’interroge : "Et si finalement, on restait à l’intérieur ?"

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