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Naufrage de migrants dans la Manche : Boris Johnson "accuse" la France

À la une de la presse, ce jeudi 25 novembre, la mort tragique de dizaines de migrants dans la Manche, la présentation de la nouvelle coalition "feu tricolore" allemande et l'histoire rocambolesque de la nomination de la première femme Première ministre en Suède.

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Ils rêvaient d'un avenir meilleur. Mais la Manche, "une mer de plus en plus meurtrière" selon Libération, les en a empêchés. Jamais le naufrage d'une embarcation transportant des migrants au large de Calais n'avait autant tué. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur parle "de deuil national pour la France" et qualifie les passeurs de "criminels". Mais cette tragédie ravive, en haut-lieu, les tensions entre Paris et Londres. Boris Johnson, le Premier ministre britannique, se dit "choqué" et accuse clairement la France de ne pas avoir fait assez pour empêcher un tel drame. Une déclaration très "politique" pour Libération qui rappelle que Londres n’a toujours pas réglé les 63 millions d'euros promis pour renforcer les contrôles côté français.

La question migratoire est très sensible en Grande Bretagne. En une des tabloïds, pro-conservateurs, on peut lire des phrases chocs : "Vous laissez les gangs tuer en toute impunité" (Daily Mail) ou encore "Pourquoi la France n'a rien fait pour les arrêter" (Metro) ? Pour The Guardian, la responsable de cette situation n'est pas la France mais le parti Conservateur, plus précisément, la ministre de l'Intérieur Priti Patel qui tient depuis plusieurs mois des propos très durs sur l’immigration. Pour le journal de gauche, les Tories et les défenseurs du Brexit doivent "comprendre que reprendre le contrôle de ses frontières ne peut se faire sans un partenariat mutuel avec la France" et donc l'Union européenne. Et pas en accusant vertement un allié historique de "laxisme".

Depuis un mois, la chancelière, Angela Merkel, ne dirige plus que les affaires courantes en Allemagne. Elle devrait bientôt céder sa place à la future coalition baptisée "Feu tricolore". Une référence aux trois partis qui seront au pouvoir : le rouge pour les Sociaux-démocrates, le vert pour les Écologistes et l’orange pour les Libéraux.

Cette formation inédite, jamais testée au niveau national, rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung, a présenté, mercredi 24 novembre, son plan de gouvernement pour les 4 prochaines années. Une large part est accordée à l’environnement : sortie du charbon dès 2030, la création d’un "super" ministère de l’écologie ou encore la légalisation du cannabis dans des conditions très encadrées.

Ce qui va immédiatement occuper le futur chancelier, Olaf Schloz, c’est cette nouvelle vague de Covid-19 qui frappe l’Allemagne avec 75 000 nouveaux cas détectés mercredi. Un milliard d’euros a été promis en faveur de l’hôpital et l’obligation vaccinale pourrait être étendue à d’autres corps de métier.

En Suède, Magdalena Andersson a été, pendant quelques heures, la première femme Première ministre du pays. Mais en raison d'un désaccord politique avec son allié écologiste, elle a dû remettre sa démission au Parlement, étant la tête d'une coalition minoritaire. Les Verts lui reprochaient d’avoir fait passer en urgence un budget rédigé avec l’extrême-droite. Mais Magdalena Andersson entend bien retenter sa chance devant le Parlement avec un gouvernement à parti unique. Pendant ce temps, écrit le Svenska Dagbladet, le pays n'a "pas de capitaine" et c'est une "mauvaise nouvelle" pour la Suède.

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