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À la une de la presse, ce mardi 19 octobre, l’explosion du nombre de contaminations au Covid-19 en Russie. La mort de l’ancien secrétaire d'État américain Colin Powell. Une déclaration du représentant de la gauche nationaliste basque sur les victimes d'ETA. Et "l’archaïque" concours de Miss France.

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À la une de la presse, l’explosion du nombre de contaminations au Covid-19 en Russie, où la barre symbolique du millier de morts chaque jour a été franchie, ce week-end.

Fait suffisamment rare pour être relevé, la situation épidémique dans le pays fait la une d’un quotidien national, celle du Komsomolskaya Pravda, qui cite le chiffre officiel de plus de 34 000 nouvelles contaminations quotidiennes. Plus surprenant encore, le quotidien évoque ouvertement la "guerre perdue contre le Covid-19". "La Russie a été l'un des premiers pays au monde à disposer d’un vaccin efficace, le Spoutnik-V, mais elle se retrouve aujourd'hui parmi ceux comptant le plus faible taux de vaccination et en tête du nombre de décès dus au coronavirus", constate le journal – qui explique cette situation par la difficulté des autorités à convaincre les habitants de se faire vacciner. Autrement dit, en attribuant la responsabilité de la catastrophe, à la population elle-même.

La Russie, où le parti officiel lié au Kremlin, a largement emporté les législatives du mois dernier, sauf en Iakoutie, la plus grande région du pays. À six heures d’avion de Moscou, cette région subpolaire, grande comme 5 fois la France mais qui compte seulement un million d’habitants, a mis en échec le parti Russie unie et accordé la victoire aux communistes. "Une victoire lourde en messages politiques pour le pouvoir à Moscou", d’après La Croix, dont l’envoyé spécial raconte "la nostalgie des habitants pour l'URSS, y compris chez les jeunes générations". Un sentiment qui exprimerait surtout un "ras-le-bol contre les autorités", selon le blogueur indépendant Igor Nazarov, une figure de l’opposition locale : "pas de progrès social, baisse des revenus, incompétence face aux énormes feux de forêt de cet été, et mépris de la part de Moscou". Lui, a révélé, il y deux semaines, le système de viols dans certains établissements pénitentiaires russes. Le Figaro rapporte que Sergueï Savelev, un ancien détenu de la prison de Saratov, dans l’ouest du pays, est arrivé ce week-end en France, après un périple rocambolesque via la Turquie et la Tunisie. Désormais demandeur d’asile, Sergueï Savelev avait réussi à faire diffuser des dizaines de vidéos prouvant les sévices sexuels et les tortures infligés de façon systématique, dans certaines prisons de Russie.

À la une de la presse, également, la disparition, hier, de l'ancien secrétaire d’État américain Colin Powell, à l’âge de 84 ans. D’après The Independent, celui qui fut aussi le premier Afro-Américain à occuper le poste de chef d’état-major des armées, est mort de complications liées au Covid-19. Celle qui lui succéda au secrétariat d’État sous George W. Bush, la première femme afro-américaine à occuper ce poste, son amie Condoleeza Rice, rend hommage, dans The Washington Post, "à l'intégrité et à l'héritage" de Colin Powell. Entré dans l’Histoire pour son discours de 2003 devant l’ONU, sur la présence supposée d'armes de destructions massives en Irak, Colin Powell laisse un tout autre souvenir aux Irakiens, qui vivent toujours, 18 ans après, les conséquences de son "mensonge d’État". "C'est lui qui a introduit le chaos en Irak", accusent plusieurs d’entre eux dans The Guardian, en déclarant que "'le jugement de Dieu attend Colin Powell". "L’ancien secrétaire d'État a emporté avec lui la honte que lui avait value son mensonge devant l’ONU", écrit le journal suisse Le Temps, en traçant  une ligne à la fois géographique et temporelle entre l’Irak d'hier et la Syrie d’aujourd’hui. "Devant l’ampleur des dégâts en Irak, les Américains ont fait mine de vouloir tourner la page comme si de rien n’était, l’actuelle administration de Joe Biden tente grosso modo la même manoeuvre en laissant, mine de rien, la Syrie de Bachar el-Assad se 'normaliser' progressivement. Faire de la Syrie d’Assad un pays 'normal' est une honte du même acabit. C'est faire injure à l'Histoire et à des millions de Syriens".

Beaucoup de réactions, également, ce matin, du côté de la presse espagnole, à la déclaration, hier, d’Arnaldo Otegi, ex-militant d'ETA et principale figure de la gauche séparatiste basque, sur la "douleur endurée" par toutes les victimes de l'organisation séparatiste basque. Ces propos, qui interviennent à deux jours du 10ème anniversaire de l’abandon de la lutte armée par l’organisation séparatiste, fait la une du journal bascophone Berria.

Urriaren 19ko #lehena Urriaren 18ko Adierazpena: "Ez zen inoiz gertatu behar" | Tantoa gehigarria. Aitor Elizegi: "Kirola ulertzeko era ezberdina daukagu, eta ez dugu aldatu gura" pic.twitter.com/59YQzc6P5b

— Berria.eus (@berria) October 18, 2021

Alors que plus de 850 morts sont imputées au groupe, au terme de plus de 40 ans de violence, la déclaration d'Arnaldo Otegi laisse de marbre le quotidien ABC - qui déplore qu’il refuse toujours de condamner "le terrorisme" d'ETA, et de demander "pardon" à ses victimes. Le journal El Pais parle, lui, d’un "pas important", de la part de la gauche séparatiste basque, qu’il se réjouit de voir engagée "sur la voie de la normalisation démocratique".

Un mot, pour terminer, de l'initiative, en France, de l’association Osez le féminisme !, qui a décidé d’attaquer le concours Miss France. Tout comme Amandine Petit, la gagnante de l’édition 2021, les candidates doivent mesurer au moins 1m70, être célibataires et être "représentatives de la beauté" - vaste notion. D'après l’association féministe, non seulement ces critères de recrutement sont "discriminatoires", mais ce concours viole aussi le droit du travail, puisque les heureuses élues ne bénéficient d’aucun contrat de travail. L'association Osez le féminisme ! a donc décidé de saisir les prud’hommes. Le Figaro rappelle que le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes avait déjà qualifié l’année dernière le concours Miss France de "caricature archaïque" et  dénoncé notamment l'exigence faite aux candidates d'être célibataires et sans enfant, et même de ne jamais avoir été mariées !

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