Nick Reilly (photo), actuel vice-président et directeur des opérations internationales de General Motors, est devenu le patron par intérim d'Opel/Vauxhall. GM a cependant indiqué être toujours à la recherche d'un P-DG permanent.
AFP - Le constructeur américain General Motors (GM) a nommé lundi Nick Reilly, actuel vice-président et directeur des opérations internationales du groupe, patron par intérim d'Opel/Vauxhall pendant que la recherche d'un PDG permanent continue.
"Nick Reilly, vice-président exécutif de GM et président des opérations internationales du groupe, prend immédiatement la responsabilité d'Opel/Vauxhall Europe pendant que la recherche d'un nouveau PDG continue à l'extérieur du groupe", indique GM dans un communiqué.
M. Reilly, "grâce à sa très grande expérience passée en Europe avec les marques Opel et Vauxhall, va apporter son aide à l'équipe de direction européenne dans la conduite des opérations et va superviser la création d'une stratégie pour placer Opel/Vauxhall sur la voie d'une réussite à long terme", ajoute le communiqué.
M. Reilly restera à la tête des opérations internationales de GM.
Hans Demant, directeur général d'Opel, gardera sa place au sein de l'équipe de direction d'Opel et travaillera avec M. Reilly pendant la période de transition.
La nomination de M. Reilly fait suite au départ de l'ex-patron d'Opel/Vauxhall, Carl-Peter Forster, qui avait ardemment soutenu le projet d'une cession au canadien Magna et au russe Sberbank.
Sa position était devenue intenable après que le conseil d'administration de GM eut décidé à la dernière minute de conserver Opel/Vauxhall au sein du groupe afin de restructurer ces marques.
GM table sur des coûts de restructuration de 3 milliards d'euros, mais une étude du cabinet de notation Moody's citée par la presse allemande évoque des coûts probables supérieurs à 5 milliards d'euros.
La volte-face de GM a déclenché un tonnerre d'indignation en Allemagne, où la chancellière Angela Merkel s'était personnellement impliquée pour soutenir le projet de cession à Magna/Sberbank.
Environ la moitié des 50.000 salariés d'Opel sont employés en Allemagne. Ils sont répartis dans quatre sites de production dont un ou deux seraient menacés de fermeture.
General Motors a d'ores et déjà déclaré que 10.000 emplois devraient être supprimés, sans détailler leur répartition par pays.