À la une de la presse, ce jeudi 30 septembre, la décision du président tunisien Kaïs Saïed de désigner l’universitaire Najla Bouden pour former un nouveau gouvernement. L’inquiétude des journaux algériens face à la hausse alarmante de la "harga", l’immigration clandestine. Des propos sexistes et racistes divers et variés. Et un nounours à l’effigie d’Angela "Mutti" Merkel.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la une de la presse, la décision du président tunisien Kaïs Saïed, de désigner l’universitaire Najla Bouden, pour former un nouveau gouvernement.
La nomination d'une femme au poste de premier ministre est une première en Tunisie, "un moment historique", selon le chef de l'État - dont la décision aurait "surpris" les observateurs, qui se seraient plutôt attendus à un profil économique, d’après La Presse. "Le profil d’universitaire de Najla Bouden lui permettra-t-il de mener le combat économique et de faire face à une situation politique conflictuelle ?" : le journal réagit avec prudence à cette nomination et estime que ce qui doit "primer", "plus que le nom du chef du gouvernement, est sa capacité à manœuvrer et à marcher sur un terrain miné pour trouver des solutions urgentes aux problèmes récurrents" de la Tunisie. Prudence aussi du côté de Tunisie numérique, qui prévient que la nouvelle première ministre "doit être consciente que sa nomination est loin d’être appréciée par les partenaires, surtout économiques, de la Tunisie". D’après le site, ces derniers auraient fait part de "leur souhait de voir nommer une compétence en économie" et "jouissant d’une certaine notoriété parmi ses collègues à l’étranger".
En Algérie, le phénomène de l’immigration clandestine, dit "harga", inquiète de plus en plus la presse nationale. El Watan parle d’un phénomène qui aurait pris des proportions "alarmantes", ces dernières semaines. Une réalité qui ne concernerait plus seulement des jeunes et des chômeurs, mais aussi, désormais, "des candidats de tous les horizons et de tout âge, des médecins, des sportifs de haut niveau, des universitaires, des femmes seules ou en famille, et des personnes âgées". D’après le quotidien algérien, "depuis que le drapeau du (mouvement contestataire) Hirak ne flotte plus dans le ciel trouble de l’Algérie", la "harga" serait devenue une réaction à "l’accentuation de la fracture sociale, (aux) injustices et (à) l’absence totale de perspectives économiques et politiques" en Algérie. Un phénomène auquel les seules réponses du régime sont la répression et le déni, comme le montre ce dessin de Dilem, pour Liberté Algérie: le président Abdelmajid Tebboune cache la poussière sous le tapis, ou plutôt ses compatriotes, poussés au départ. Des Algériennes et des Algériennes, qui ne jouissent toujours pas des retombées de la manne pétrolière, malgré la hausse des cours, rappelle le dessinateur Hic, pour El Watan.
#Dilem pic.twitter.com/vAZt8RJLUP
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) September 29, 2021Au Mexique, le président Andres Manuel López Obrador a critiqué les violences des manifestations qui se sont déroulées mardi 28 septembre à l'occasion de la Journée internationale du droit à l’avortement. À cette occasion, le président mexicain s’est aussi lancé dans une tirade sur les féministes, d’après El Universal : "Il faut voir ce qu'il y a derrière (ce mouvement) car lorsqu’il a commencé, il y a deux ans, beaucoup de femmes y ont participé. Mais j’ai pris conscience qu’elles sont devenues des féministes conservatrices, uniquement dans le but de faire du tort". Une déclaration accueillie avec perplexité au Mexique, où certains ont jugé "ridicule", notamment, l’affirmation selon laquelle le mouvement féministe serait né il y a seulement deux ans.
Perplexité, aussi, après les propos tenus hier par Isabel Diaz Ayuso, figure de la droite espagnole. D'après Courrier International, la présidente de la communauté autonome de Madrid, a affirmé, mercredi 29 septembre, que l’Espagne a apporté "la civilisation et la liberté au continent américain", en réponse à une déclaration du pape François sur les crimes commis par les conquistadores, lors de la colonisation du continent américain. Une sortie dans la droite ligne des propos de Diaz Ayuso contre "la défense de l’indigénisme", qu’elle avait présenté comme "un nouveau communisme".
En France, le magazine Valeurs actuelles a été condamné, hier, pour "injure publique à caractère raciste", contre la députée de Paris Danièle Obono. Mediapart rappelle le contenu de l’article qui avait déclenché ces poursuites, un papier publié en août 2020, dans lequel le magazine imaginait Danièle Obono réduite en esclavage par des Arabes au XVIIIe siècle : "Vendue (non sans peine), allant chercher de l’eau à la rivière pour se doucher, déféquant dans une fosse parmi les cafards, craignant d’être violée par ses ravisseurs – mais préservée par sa vieillesse et son physique et ne devant son salut qu’à un missionnaire français". Un texte illustré par des images qui la montraient enchaînée, selon l’usage du temps de l’esclavage.
On ne se quitte pas là-dessus. Rien de tel qu’un bon doudou pour trouver un peu de consolation dans ce monde de brutes, rien de tel qu’une peluche toute douce, pour trouver un peu de réconfort. Et pourquoi pas un ours en peluche à l’effigie d’Angela Merkel ? Ouest France rapporte qu’une société allemande a eu l’idée de commercialiser un doudou l’image de la chancelière, ou à peu près, pour marquer le coup, à l’occasion de son prochain départ. Un vrai succès commercial, paraît-il, malgré le coût de la peluche, 180 euros. Personnellement, j’aime beaucoup la petite veste rouge en feutre. Une idée de cadeau pour Noël – en tout cas pour celles et ceux qui peuvent se le permettre.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.