Des affrontements entre prisonniers ont fait, mardi, 29 morts et 42 blessés dans un établissement pénitentiaire de Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Équateur. Les prisons équatoriennes sont depuis des mois le théâtre de violences récurrentes.
Vingt-neuf détenus ont été tués et quarante-deux blessés dans des affrontements par armes à feu entre prisonniers dans un établissement pénitentiaire du sud-ouest de l'Équateur, a annoncé mardi 28 septembre sur Twitter Vicente Taiano Álvarez, le gouverneur de la province côtière de Guayas (dont la capitale est Guayaquil et où est située la prison), citant un responsable local de la police, le commandant Fausto Buenano.
Le parquet équatorien a "ouvert une enquête", a-t-il annoncé sur Twitter, précisant que six des prisonniers tués "auraient été décapités ".
#ATENCIÓN | #Guayas: #FiscalíaEc inició una investigación por la muerte de 29 personas privadas de libertad (PPL), durante los enfrentamientos registrados esta tarde en la Penitenciaría del Litoral, en #Guayaquil, que dejó, además, 42 internos heridos. #FiscalíaContraElDelito pic.twitter.com/J71bMLepwT
— Fiscalía Ecuador (@FiscaliaEcuador) September 29, 2021Les prisons équatoriennes sont depuis des mois le théâtre de violences récurrentes entre bandes rivales pour le contrôle du trafic de drogue, selon les autorités.
Des prisons surpeuplées
En février, des émeutes simultanées dans quatre grandes prisons du pays ont fait 79 morts, dont certains ont été décapités. Au total, entre janvier et août 2021, ces violences dans les prisons du pays ont fait 121 morts, selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).
Mi-septembre, un pénitencier de cette même province de Guayas avait été attaqué par des drones depuis l'extérieur de l'établissement. L'incident n'avait pas fait de victime, mais le toit de la prison avait été endommagé, et les autorités avaient dénoncé une attaque "grave", nouvel épisode d'une "guerre entre cartels internationaux".
Les prisons équatoriennes sont surpeuplées et hébergent 39 000 détenus pour 30 000 places.
Après une nouvelle émeute en juillet qui a fait 27 morts parmi les détenus, le gouvernement a remplacé les autorités en charge des 65 prisons du pays et a déclaré l'urgence dans le système carcéral. Il a également annoncé une augmentation du nombre de places dans les prisons, dans le cadre d'un plan visant à restructurer le système pénitentiaire "précaire" et "chaotique".
Avec AFP