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À la une de la presse, la tension dans les prisons israéliennes, où des centaines de détenus palestiniens s’apprêtent à entamer une grève de la faim.

D'après le Jerusalem Post, ces prisonniers disent vouloir ainsi protester, à partir de vendredi 17 septembre, contre le durcissement de leurs conditions de détention imposé par les services pénitentiaires israéliens, après l'évasion spectaculaire, la semaine dernière, de six détenus palestiniens. Quatre d'entre eux ont depuis été repris. Le journal exprime sa crainte de voir cette grève de la faim exacerber encore davantage les tensions en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-est, alors que des milliers de Palestiniens ont manifesté, hier, en solidarité avec les prisonniers.

D'après le quotidien français L'Humanité, l’évasion des six prisonniers palestiniens pourrait "servir de détonateur à un mouvement de grande ampleur à l’intérieur comme à l’extérieur des prisons israéliennes", dans un contexte où le gouvernement du Premier ministre d’extrême droite, Naftali Bennett, "refuse catégoriquement toute relance réelle du processus de paix" et où la classe politique palestinienne se trouve "largement contestée et de plus en plus isolée".

En Haïti, le Premier ministre Ariel Henry a limogé, mardi 14 septembre, le procureur qui le menaçait d’inculpation, dans l'enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse. The Washington Post s’alarme des "nouvelles incertitudes" créées par ce limogeage, dans un pays déjà "ébranlé parla violence des gangs et les conséquences du tremblement de terre" qui a tué plus de 2 000 personnes, le mois dernier. "Les développements à Port-au-Prince suggèrent l’existence d’une lutte acharnée pour le pouvoir entre des factions rivales, pour combler le vide politique laissé par le meurtre de Jovenel Moïse", regrette le journal. "Un mois tout juste après le tremblement de terre, la catastrophe ne fait plus l'actualité. Le pays a laissé de côté l’essentiel pour consacrer son attention à une petite bataille politique. Une bataille en interne, pour le contrôle du pouvoir".

Le quotidien local Le Nouvelliste souligne que "du côté des pays amis, on n’entend plus parler de l’affaire Moïse. Plus aucune nouvelle de la Colombie (dont plusieurs ressortissants ont été arrêtés pour le meurtre du président). Les fins limiers des États-Unis d’Amérique n’ont jamais fait de déclaration". Et le journal de conclure : "quand la justice ne fait pas ou ne peut pas faire son travail, la politique prend toute la place".

Également dans la presse ce matin, le discours sur l’état de l’Union, que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen va prononcer devant le Parlement. À cette occasion, Le Figaro dresse le portrait, très à charge, de celle qui dirige l'Europe depuis deux ans. Une responsable qui n’aurait "toujours pas trouvé sa place dans les subtils équilibres européens", selon le journal, qui fait état des "nombreuses critiques à son endroit". Des attaques dans lesquelles Le Figaro reconnaît "une part de sexisme". "Il n’y a pas d’alchimie. Ni à la Commission, ni au Parlement européen, ni parmi les États membres", témoigne un interlocuteur. "Elle a été le résultat d’une tombola», critique un autre, en référence à la manière dont la France et l’Allemagne l’auraient imposée aux eurodéputés. Pas très amène non plus, L'Opinion critique le bilan sanitaire de la Commission version von der Leyen, qui peinerait à "tirer les leçons de la pandémie", et dont la proposition de créer une Autorité de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire, "risque fort de décevoir les attentes". Le journal prédit qu’avec "seulement 6 milliards d’euros de budget sur six ans", "la nouvelle autorité devrait difficilement satisfaire les multiples missions qui doivent lui être confiées".

En France, la vaccination obligatoire des soignants contre le Covid-19 entre en vigueur ce mercredi 15 septembre - une mesure dénoncée par une partie d'entre eux. Alors que les sanctions doivent commencer à tomber contre les soignants non vaccinés, L'Humanité évoque des "hôpitaux déstabilisés" par l'obligation vaccinale. Un climat de défiance que le journal met essentiellement sur le compte des "restrictions budgétaires successives (qui auraient privé les établissements) de ressources vitales : près de 9 milliards d’euros depuis 2005". De son côté, L'Opinion évoque des "situations ultra-minoritaires (...) qui ne doivent pas empêcher l’application ferme de la règle". Pour le journal, "l'effet de loupe ne peut faire perdre de vue l’essentiel : lorsqu’on exerce un métier médical ou paramédical, il est inadmissible d’adopter une conduite qui augmente sciemment le risque de porter atteinte à la santé de ses patients ou de concourir aux délires du relativisme scientifique, en confondant essais cliniques et groupes de discussion Facebook".

Dans la famille "Délires sur la vaccination et réseaux sociaux", toujours, je demande la rappeuse américaine Nicki Minaj, qui a expliqué son absence au Met Gala de New York par son refus de se faire vacciner. Elle justifie ce refus par le fait qu'elle n’aurait pas encore eu le temps de faire ses "propres recherches" et par la sombre histoire d’un ami d'un de ses cousins, qui se serait retrouvé avec les testicules gonflées et serait devenu impuissant à cause de la vaccination. Une sortie accueillie avec un mélange d’hilarité et de consternation par The Daily Star. Dans un jeu de mots assez intraduisible, faisant référence aux organes génitaux masculins, le tabloïd britannique titre ce matin: "On est aussi surpris que vous par cette info mais… Nicki raconte beaucoup de salades". Et je reste polie…

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