À la une de la presse, ce jeudi 9 septembre, la comparution devant la justice, de Salah Abdeslam, l’unique survivant des commandos du 13-Novembre, la mise au pas de la société afghane par les Taliban, des statues déboulonnées aux États-Unis et des livres brûlés au Canada – et Superman, prêt à sauver le monde en slip.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la Une de la presse, la comparution mercredi devant la justice, de Salah Abdeslam, l'unique survivant des commandos du 13-Novembre.
Les femmes, également dans la ligne de mire des Taliban, les nouveaux maîtres de l'Afghanistan. D'après le journal émirati The National, le mouvement islamiste a de nouveau réprimé, mercredi, des rassemblements contre le nouveau gouvernement intérimaire, qui est composé exclusivement de Taliban, et ne compte aucune femme – un exécutif qui n’a donc rien d'"inclusif", contrairement à leur engagement. À Kaboul, la capitale, l'envoyée spéciale du Figaro raconte comment les nouveaux maîtres du pays imposent peu à peu leur application très stricte de la charia, les normes islamiques : plus de sport pour les femmes, plus de barbiers, plus de boutiques de mode. "La musique non religieuse, les films, les jeux vidéo. Tout cela est banni par notre religion. Chanter est interdit. Tout ce qui ne célèbre pas la religion doit être interdit", soutient un membre de la commission "culturelle" talibane. "Les Taliban sont en train de montrer ce qu'ils entendent par 'inclusif' : le temps de la pensée magique américaine est terminé", cingle The Washington Post. Pour le quotidien, les États-Unis doivent désormais faire preuve de "réalisme" et tenir compte du fait que "les Taliban 2.0 n'ont jusqu'à présent pas fourni la preuve qu'ils ont changé par rapport au groupe sans foi ni loi qui a dirigé l'Afghanistan de manière si désastreuse entre 1996 et 2001".
Les États-Unis, qui s'apprêtent à commémorer les 20 ans des attentats du 11-Septembre. Dans un autre dessin, publié par The Boston Globe, Chappatte résume les vingt années qui viennent de s'écouler. Les attaques contre les tours du World Trade Center, rappelle-t-il, avaient provoqué l'intervention américaine en Afghanistan, dont les États-Unis se sont retirés vingt ans plus tard, en laissant derrière eux une désolation semblable à celle qu'avaient provoquée les attentats de 2001.
Aux États-Unis, toujours, l'État de Virginie a déboulonné mercredi une gigantesque statue du général Lee, l'ancien commandant des sudistes lors de la guerre de Sécession. Après avoir trôné plus de 130 ans sur son piédestal, la statue équestre a été descendue par une grue à Richmond – un événement très symbolique, selon The Wall Street Journal, qui rappelle les tensions, ces dernières années, autour des monuments du passé esclavagiste des États-Unis, en particulier depuis la mort de George Floyd, cet Afro-Américain tué par un policier blanc en mai 2020. "Notre culture est détruite, et notre histoire et notre héritage, qu'ils soient bons ou mauvais, sont anéantis par la gauche radicale", a réagi l'ancien président Trump à ce déboulonnage, applaudi, en revanche, par De Adder, dont le dessin est publié par The Washington Post. Pour le dessinateur, l'œuvre sera enfin à sa place, dans les oubliettes, ou plutôt, les toilettes de l'Histoire.
Au Canada, ce sont près de 5 000 livres qui ont été détruits dans l'État de l'Ontario dans un geste de "réconciliation" avec les populations autochtones. D'après Radio-Canada, des albums de Tintin et Astérix, notamment, auraient été retirés des rayons des bibliothèques par une commission scolaire, en raison de leurs portraits jugés néfastes des autochtones. Certains faits remonteraient à 2019, date à laquelle cette commission aurait même procédé à une "cérémonie de purification par la flamme" perpétrée dans un "but éducatif". Invité à réagir, le Premier ministre, Justin Trudeau, a expliqué qu'il n'était "jamais d'accord avec le fait de brûler des livres", tout en déclarant que ce n'était pas à lui de dire "aux autochtones" "comment ils devraient se sentir ou comment ils devraient agir pour faire avancer la réconciliation".
Avant de vous dire à bientôt, je vous propose de jeter un cil à Slate, qui s'attaque à un sujet nettement moins polémique. Quoique, on ne sait jamais : mais pourquoi diable Superman porte-t-il son slip par-dessus son justaucorps ? Tout simplement, parce que c'était la mode à l'époque où il est né, dans les années 1930, chez les athlètes et les artistes de cirque, mais aussi parce qu'à cette époque, les techniques d'impression n'étaient pas aussi performantes qu'aujourd'hui, et que les sous-vêtements sont alors apparus comme un moyen efficace pour faire ressortir les super-héros dans les petites cases des bandes dessinées, les "comics". Un slip rouge bien visible, un collant parfaitement ajusté, et voilà Superman prêt à sauver le monde en slip.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.