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Afghanistan : frappe américaine contre un véhicule du groupe EI près de l'aéroport de Kaboul

L'armée américaine a détruit, dimanche, à l'aide d'un drone, un véhicule chargé d'explosifs, afin de "supprimer une menace imminente" du groupe État islamique au Khorasan contre l'aéroport de Kaboul, a annoncé le Pentagone.

Les États-Unis ont réalisé, dimanche 29 août à Kaboul, une frappe "défensive" de drone contre un véhicule chargé d'explosifs, afin de "supprimer une menace imminente" du groupe État islamique au Khorasan (EI-K) contre l'aéroport, a annoncé le Pentagone.

"Nous sommes certains d'avoir atteint la cible", a précisé Bill Urban, un porte-parole du commandement central. "Nous vérifions l'éventualité de victimes civiles", a-t-il dit. "Des explosions secondaires provenant du véhicule ont montré la présence d'une quantité importante de matériel explosif", a-t-il ajouté.

Des témoins à Kaboul disent avoir entendu une explosion près de l'aéroport et des images de télévision ont montré de la fumée noire s'élever dans le ciel de la capitale afghane.

"Il y a eu une explosion près de l'aéroport militaire de Kaboul qui a fait trembler les murs", raconte notre envoyé spécial à Kaboul, Cyril Payen, qui se trouvait alors "à deux kilomètres de l'aéroport".

"Des frappes ciblées sur des objectifs identifiés"

Cette explosion a fait craindre au départ une nouvelle attaque. Samedi, le président américain Joe Biden avait en effet prévenu qu'une nouvelle attaque imminente était "très probable" dans cette zone, à quelques jours du retrait prévu de ses troupes du pays, synonyme de départ des Occidentaux, le 31 août.

"Même si les États-Unis ne disposent plus des moyens aériens de riposte nécessaires à garantir leur sécurité, ils sont toujours en mesure d'opérer des frappes ciblées sur des objectifs identifiés, et c'est très probablement ce à quoi nous avons assisté aux abords de l'aéroport militaire de Kaboul", explique notre correspondant à Washington, Matthieu Mabin, qui ajoute que le dialogue entre la CIA et les Taliban s'est renforcé face à la menace du groupe État islamique.

Les Taliban ont soudainement repris le pouvoir le 15 août, entrant sans combattre dans Kaboul après la débâcle de l'armée afghane, longtemps soutenue par les Américains et leurs alliés avant que ceux-ci n'amorcent leur retrait.

Depuis, plus de 110 000 personnes ont quitté le pays à bord de la noria d'avions affrétés notamment par les Occidentaux, qui se succèdent sur le tarmac.

Avec Reuters et AFP