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Un officier d'origine palestinienne a ouvert le feu sur la base américaine de Fort Hood, tuant 13 personnes. Selon ses proches, le tireur, Nidal Malik Hasan, se plaignait du harcèlement dont il faisait l'objet du fait de ses ascendances.

Partir en Irak était son "pire cauchemar", affirme la famille du commandant Nidal Malik Hasan, un psychiatre militaire d’origine palestinienne âgé de 39 ans qui a ouvert le feu sur ses camarades à Fort Hood, dans la nuit de jeudi à vendredi, tuant 13 personnes et en blessant une trentaine d'autres.

Selon le général Bob Cone, le commandant de la base, le forcené a ouvert le feu vers 13H30 locales (19H30 GMT) à l'aide de deux armes de poing - dont une semi-automatique - dans un bâtiment où de nombreux soldats suivaient des examens médicaux avant d'être envoyés en mission en Irak ou en Afghanistan.

Il se serait ensuite dirigé vers une salle où se déroulait une cérémonie de remise de diplômes à laquelle assistaient 600 personnes, mais des soldats en ont rapidement fermé les portes, empêchant le tireur de poursuivre le massacre. Il a fallu ouvrir le feu sur le commandant Hasan pour mettre un terme à la fusillade, mais ses jours ne sont pas en danger.

Nidal Malik Hasan avait essayé de quitter l’armée

Né en Virginie, fils d’immigrants palestiniens, de religion musulmane, Nidal Malik Hasan a rejoint l’armée après le lycée, contre l’avis de ses parents. Depuis la fin des études de médecine qu'elle lui a financées, il servait en tant que psychiatre, soignant principalement des soldats de retour d’Irak et d’Afghanistan.

Selon son cousin, Nidal Malik Hasan connaissait bien les réalités de la guerre et faisait tout son possible pour quitter l’armée afin de ne pas partir en mission.

“Il était mortifié à l’idée d’être envoyé sur le terrain, a expliqué Nader Hasan aux médias américains. Des gens lui racontait tous les jours les horreurs qu’ils avaient vu là-bas.”

Il y a quelques années, Nidal Malik Hassan avait engagé un avocat et entamé une bataille judiciaire pour tenter - en vain - de quitter l’armée avant la fin de son contrat, à la suite du harcèlement dont il faisait l’objet du fait de sa religion et de ses origines.

Est-ce son départ prochain pour une zone de conflit ou les brimades subies à Fort Hood qui l'ont poussé à commettre un tel geste ? Personne ne sait pour l’instant. La plus grande confusion règne, en effet, sur un prochain départ du commandant Hasan à l’étranger.

Si la sénatrice du Texas Kay Bailey Hutchison affirme qu’il devait être déployé à la fin du mois en Irak ou en Afghanistan, ni l’armée ni sa famille ne confirment, pour l'heure, l'information.

Dans une allocution télévisée, le président américain, Barack Obama, a, lui, déploré cet "horrible déchaînement de violence". "Mes pensées et mes prières vont aux blessés et aux familles de ceux qui sont morts", a-t-il ajouté.

Une association islamique américaine, le CAIR, a fermement condamné la fusillade. L'un de ses membres, Ibrahim Hooper, a par ailleurs exprimé la crainte que le drame ne se retourne contre les musulmans américains.