Après une poussée de fièvre entre Israël et le Liban à la frontière cette semaine, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a promis, samedi, une réponse "appropriée et proportionnée " à "toute frappe aérienne d’Israël sur le Liban".
Les tensions sont encore vives entre Israël et le Liban. Le chef du Hezbollah, la milice chiite libanaise soutenue par l’Iran, a déclaré, samedi 7 août, que son groupe avait choisi d’envoyer des roquettes sur des zones dégagées en réponse aux raids aériens israéliens mais qu'il pourrait mener des frappes plus dangereuses dans le futur.
Le leader du mouvement a précisé que le groupe islamiste répondrait de façon "appropriée et proportionnelle" à tout raid aérien d’Israël. "Nous avons choisi hier des zones dégagées dans les fermes de Chebaa pour envoyer un message, mais nous pouvons toujours faire un pas de plus (dans l’escalade des tensions)", a-t-il dit.
Parmi les options envisagées, figure une frappe dans des zones dégagées des territoires palestiniens occupés, comme la Galilée ou le plateau du Golan.
Même discours du côté des responsables israéliens qui ont rappelé, vendredi, ne pas souhaiter une escalade "en vue d’une véritable guerre", disant toutefois y être préparé.
De "dangereux développements"
Israël a mené, jeudi, ses premières frappes aériennes sur le Liban depuis 2014 après le tir, non revendiqué, de trois roquettes depuis le Liban vers son territoire. Le Hezbollah a répondu le lendemain en lançant plus de dix roquettes vers l’État hébreu, qui a répliqué par des tirs d’artillerie.
Aucune frappe n’a été détectée samedi et aucune victime n’a été signalée jusque-là.
Dans un discours commémorant la fin de la guerre de juillet qui a opposé le Liban et Israël en 2006, Hassan Nasrallah a déclaré que les tirs israéliens constituaient de "dangereux développements" qui n’avaient pas été vus dans les 15 dernières années. "Nous ne voulons pas nous diriger vers une guerre mais nous sommes préparés pour", a-t-il ajouté.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a mis en garde, vendredi, contre "une situation très dangereuse" et appelé à un cessez-le-feu "immédiat". Les États-Unis ont aussi exhorté le gouvernement libanais à "empêcher rapidement" les militants du Hezbollah – considéré par Washington comme une organisation "terroriste" – de tirer des roquettes vers Israël.
Ce quatrième jour d’escalade dans les hostilités transfrontalières s’inscrit dans un contexte de tensions accrues dans la région, après la tentative de piratage d’un pétrolier dans le golfe d’Oman, qu’Israël et les États-Unis ont imputée à l’Iran. Ce dernier a démenti toute implication.
Avec Reuters et AFP