Après avoir été le théâtre de violentes escarmouches entre jeunes et policiers, la ville de Rosengaard, dans la banlieue de Malmö, a connu une nuit relativement calme. Les manifestants protestaient contre la résiliation du bail d'une mosquée.
AFP - La nuit de vendredi à samedi a été relativement calme à Rosengaard, quartier peuplé majoritairement d'immigrés dans la banlieue de Malmö (sud de la Suède) après les affrontements violents entre jeunes et policiers jeudi et vendredi, a constaté un journaliste de l'AFP.
La nuit a cependant été perturbée par des pétards lancés par des manifestants, cinq voitures ont été brûlées dans les environs ainsi que quelques conteneurs de poubelles, selon la police qui a arrêté cinq personnes.
Une bombe incendiaire a été par ailleurs jetée sur une vitre d'une école de Rosengaard, provoquant un début d'incendie rapidement circonscrit par les policiers.
A Ramelsvag, un carré d'immeubles abritant une mosquée dont la résiliation du bail par le propriétaire des lieux, est à l'origine des émeutes des derniers jours, des centaines de jeunes s'étaient rassemblés depuis le début de la soirée dans la rue, surveillés étroitement par de nombreux policiers.
Les policiers avaient tenté d'ouvrir le dialogue avec les jeunes attroupés.
"Ils croient nous amadouer en plaisantant avec nous, mais ils nous harcèlent tout le temps, nous arrêtent pour n'importe quoi, et après l'on s'étonne qu'on se révolte", explique Ahmed Baccar, un Palestinien de 20 ans au crane rasé, au chômage.
"En plus, ils frappent les enfants de 11-12 ans, lancent les chiens sur nous comme hier (vendredi), et vous voulez qu'on les aime?" rétorque son camarade Rached El Ali, un Palestinien de 18 ans, capuche sur la tête.
Les forces de l'ordre de la région de Scanie, craignant de nouveaux affrontements, avaient fait appel à des renforts de Stockholm et de Göteborg afin de parer à tout débordement.