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À la une de la presse, ce jeudi 22 juillet, les commémorations en Norvège de l’attaque d’Oslo et d’Utoya, qui avait fait 77 morts voilà dix ans. L’ouverture, demain, des JO de Tokyo, dans une ambiance morose, sur fond de pandémie et de polémique. Et les conséquences de la "pingdemic" au Royaume-Uni.

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À la une de la presse, ce jeudi 22 juillet, les commémorations en Norvège de l’attaque d’Oslo et d’Utoya, qui avait fait 77 morts voilà dix ans.

"N’oublions jamais", titre ce matin le journal norvégien Aftenposten, avec une rose rouge sous les noms des victimes - une rose pour les 77 personnes assassinées par le néo-nazi Anders Behring Breivik. Dix ans après, "quelque chose doit toujours être réparé", écrit le quotidien, qui estime la condamnation de Breivik à 21 ans de prison n’a pas permis, pour autant, de faire le procès de l’idéologie extrémiste derrière son acte.

Aftenposten torsdag:
Vi skal aldri glemme: En 17-åring som var glad i å danse. En 32-åring som hadde åpnet egen bar. En 18-åring som engasjerte seg mot oljeboring i Lofoten. De var blant de drepte 22. juli 2011. pic.twitter.com/c7ULAdkovb

— Aftenposten (@Aftenposten) July 21, 2021

Le quotidien norvégien Dagsavisen accuse, lui, la société norvégienne d’avoir "laissé tomber" les survivants des attaques du 22 juillet 2011 et parle d’un deuil qui semble toujours impossible, 10 ans après. "Aujourd'hui, cela fait dix ans exactement que notre pays a été frappé par un mal que nous parvenions à peine à comprendre. Les atrocités commises ce jour-là ont été si choquantes, tant par leur gravité que par leur ampleur, qu'il est encore difficile de les accepter, et il est toujours douloureux, presque insupportable, encore aujourd'hui, de lire les noms et de regarder les photos des 77 victimes assassinées".

À la une de la presse également, la cérémonie d’ouverture, demain, des Jeux Olympiques de Tokyo, sur fond de pandémie et de polémique. Présentés au départ comme l’événement qui devait prouver au monde entier la "reconstruction", la "guérison" du Japon après la catastrophe de Fukushima de 2011, le tremblement de terre, le tsunami et l’accident nucléaire qui avait suivi, ces JO s’ouvrent 10 ans plus tard dans une ambiance morose, d’après The Japan Times. Le journal anglophone rappelle l’hostilité de la grande majorité des Japonais envers la tenue de l’événement, dont ils redoutent, notamment, qu’il fasse flamber l’épidémie. Le quotidien fait état, également, des craintes pour la santé des athlètes, à cause des conditions météo, ces JO s’annonçant comme parmi les plus chauds et les plus humides de l’histoire de la compétition.

"Des JO reportés d’un an, plombés d’un surcoût, hantés par le virus et sans public": le quotidien suisse Le Temps évoque des «Jeux maudits», "organisés presque en catimini", "sans contact" et très probablement "sans saveur". Des Jeux, maintenus envers et contre tout, "en manque de sens". "Le problème n’est pas tant que ces Jeux aient lieu ou pas. Le problème est que la question ne s’est jamais vraiment posée", regrette le journal.

Au Royaume-Uni, la propagation du variant delta oblige de nombreux Britanniques à s’isoler. Outre-Manche le phénomène a pris une telle ampleur que les médias évoquent désormais une "pingdemic", un mot formé par deux autres : le terme, ou plutôt le son, «ping», en référence à la notification, sur les téléphones, des services de santé, pour alerter les personnes identifiées comme cas contacts, et le terme "pandemic" ("pandémie" en anglais). Cette "pingdemic", est en train de provoquer des problèmes en cascade. "La fermeture remplace le confinement", titre le quotidien britannique The I, qui rapporte que la multiplication des mises à l’isolement des personnes déclarées cas contact a des conséquences "à la fois sur leur travail et leur vie privée". Le journal fait état de difficultés d’approvisionnement dans les magasins, dans les secteurs du transport, du tourisme, de la production, dans le secteur de la santé et la police. "Shelf isolation", ironise le journal gratuit Metro, en référence, cette fois, aux étagères vides à cause de l’auto-isolement, "self-isolation", des travailleurs - qui ne peuvent plus, du coup, approvisionner les commerces, notamment, en gel hydro-alcoolique…

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