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À la une de la presse, ce lundi 5 juillet, l’avancée rapide des Taliban en Afghanistan, sur fond de retrait des États-Unis. Le départ du patron d’Amazon de la direction du groupe américain. En France, la réélection, sans surprise, de Marine Le Pen à la tête du Rassemblement national. Et une nouvelle réjouissante pour les cœurs de pirates.

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À la une de la presse, l'avancée rapide des Taliban en Afghanistan, où le départ des États-Unis de la base aérienne de Bagram, près de Kaboul, a donné vendredi le coup d'envoi de leur retrait du pays.

"Les Taliban maîtrisent le district stratégique (de Panjwai), dans la région de Kandahar", annonce Al Quds Al Araby, qui précise que l'avancée des Taliban sur l'ensemble du pays a fait fuir des centaines de militaires afghans vers le Tadjikistan, au nord de l'Afghanistan. Un sauve-qui-peut qui fait désormais planer la menace d'"un retour 20 ans en arrière", pour les Afghans, selon le quotidien panarabe de Londres. "Avec l'avancée des Taliban et le départ des troupes américaines, le président Ashraf Ghani et ses partisans sont de plus en plus isolés, et Kaboul, la capitale, plonge dans un état de choc" : The New York Times raconte que les forces gouvernementales se rendent parfois même sans combattre, souvent parce qu'elles "se trouvent à court de munitions, et que le gouvernement n'envoie plus d'équipement ni renforts". "Une mauvaise gestion tactique des forces militaires et policières afghanes", que le quotidien américain présente comme "une répétition, à plus petite échelle, des batailles menées et perdues contre les groupes insurgés, depuis 40 ans".

Beaucoup de critiques, également, ce matin, sur le bilan de Jeff Bezos à la tête d'Amazon, dont il quitte la direction aujourd'hui. Le quotidien français Libération présente l'homme d'affaires comme un "as de l'optimisation fiscale" et comme "l'incarnation d'un capitalisme prédateur". Une image que le fondateur du groupe américain s'efforcerait de corriger, désormais, se posant en philanthrope soucieux de lutter contre le dérèglement climatique et en aventurier passionné de conquête spatiale. Le journal dénonce, lui, "une course infantile à devenir le premier touriste de l'espace" et estime "que le moyen le plus efficace de réduire l'empreinte carbone mondiale (serait) de laisser Jeff Bezos en orbite dans sa fusée bleue, loin du monstre qu'il a créé et de la planète qu'il a tant aidé à décimer".

En France, elle parvient à imprimer plus que jamais sa marque. Marine Le Pen a été réélue ce week-end à la tête du Rassemblement national. Au lendemain de la défaite électorale qui a vu le RN perdre un tiers de ses conseillers régionaux et la moitié de ses cantons, la fille de Jean-Marie Le Pen "a semblé vouloir refermer au plus vite cette calamiteuse séquence pour se lancer dans la bataille présidentielle", d'après Médiapart, qui rapporte que la patronne du RN, réélue à 98,5 %, a expliqué à ses troupes déboussolées qu'il fallait surtout garder le cap et poursuivre la stratégie de "normalisation" du parti, par opposition à certaines critiques internes, qui l'accusent d'avoir "affadi la ligne du (RN) en cherchant à tout prix à plaire à la droite". Vues de Belgique, les questions stratégiques du Rassemblement national sont toutefois perçues comme secondaires. Le Soir met en garde les critiques du RN, qui espèrent le voir "disparaître", car "non seulement l'extrême droite correspond à une tradition ancrée (dans la vie politique française) mais son évolution vers un populisme banalisé continue de parler à un électorat qui se sent relégué". Le journal belge prévient que "ce n'est ni en surfant sur ses thèmes comme pourrait être tentée de le faire une partie de la droite ni en se réjouissant de l'abstention sans doute passagère de ses électeurs, que l'on arrêtera la lame de fond du RN", mais "seulement en apportant de vrais remèdes aux causes qui le nourrissent".

Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui rapporte que l'explorateur des grands fonds Robert Ballard, le découvreur des épaves du Titanic et du cuirassé allemand Bismarck, annonce avoir mis au point une technologie qui va permettre à des véhicules autonomes de "révolutionner" la recherche sous-marine. Selon une estimation de l'Unesco, jusqu'à plus de trois millions d'épaves dispersées au fond des océans pourraient ainsi être découvertes grâce à cette technologie. De quoi réveiller les rêves du pirate qui sommeille en chacun de nous.

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