À la Une de la presse, ce mardi 29 juin, la défaite des Bleus, hier, en huitièmes de finale de l’Euro face à la Suisse, 4 à 5, après prolongations. La réaction, en France, d’Emmanuel Macron, à une autre claque - celle administrée à la majorité aux régionales. L’obsession de la classe politique française pour la présidentielle de l’année prochaine. Et une bonne nouvelle pour les oiseaux.
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À la Une de la presse, la défaite des Bleus, hier soir, face à la Suisse, 4 à 5, aux tirs au but, après prolongation. Les champions du monde en titre sont éliminés de l’Euro en huitièmes de finale.
Les Bleus éliminés, «anéantis» : L’Équipe évoque «un match fantastique, un échec immense, une déception énorme» et des Bleus «punis par leurs insuffisances, les tâtonnements de leur management et la perte de la solidité et de l’esprit qui les avaient accompagnés, il y a trois ans», lors de la Coupe du monde.
«La désillusion» : Le Parisien/Aujourd’hui en France n’est pas très amène non plus pour l’équipe nationale, «ces Bleus (qui) ne méritaient pas d’aller plus loin». Le journal exprime son «immense déception [...] à la hauteur des rêves inoculés et des promesses de bonheur que (les Français avaient) d’autant plus embrassées (qu’ils sortent) de mois confinés, habités par une folle envie de communion».
La France éliminée de l’Euro : «La claque», titre Midi Libre, avec la photo de Kylian Mbappé en larmes, après son tir au but manqué. Les Français pleurent, les Suisses exultent, et Le Temps ne boude pas son plaisir : «Il faut l’écrire pour le croire : (la Nati) a remporté sa première rencontre à élimination directe depuis 1954 et elle l’a fait contre les champions du monde en titre, au bout de ce qui fut peut-être le match le plus marquant de son histoire».
Après la claque des régionales, Emmanuel Macron réagit à la défaite de la majorité. Dans un entretien au magazine Elle, le président martèle que «les élections locales n’appellent pas de conséquences nationales, et donc pas de changement de Premier ministre».
Interrogé sur le niveau historique de l’abstention à ces élections, Emmanuel Macron affirme que «la première explication, c’est le Covid-19», que «ces élections sont arrivées à un moment où ce n’était pas le rythme du pays (et) que les gens n’avaient pas du tout la tête à cela».
Et Emmanuel Macron, lui, qu’a-t-il en tête? Le chef de l’État a l’air passablement songeur à la Une de Libération, qu’il partage avec Xavier Bertrand, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, réélu haut la main, dimanche, dans les Hauts-de-France, et tout aussi pensif.
D’après Libé, Xavier Bertrand entend désormais «s’imposer comme candidat à la présidentielle et reconquérir l’électorat LR séduit par Emmanuel Macron». «Une droite pour deux» : «le piège (tendu aux Républicains par le président) est-il en train de se retourner» contre lui ?, s’interroge le journal.
La présidentielle de 2022, est déjà dans tous les esprits, au risque d’occulter tout le reste, s’inquiète L’Humanité, qui craint que cette obsession conduise la classe politique à faire l’impasse sur beaucoup de débats et de sujets qui fâchent, à commencer, précisément, par les leçons à tirer de l’abstention aux régionales.
«Du côté (de la majorité), tout a été tenté pour enjamber» le scrutin, regrette le journal, «mais les ressorts de la fracture démocratique sont les mêmes que ceux qui ont conduit à la défaite de la majorité», assène L’Huma, en accusant les prétendants à l’Élysée, de «s’agiter non pas pour réduire (cette) fracture démocratique mais pour remettre au plus vite (le Rassemblement national) au centre du jeu, afin de s’arroger le titre de meilleur rempart» contre l’extrême-droite. « Or les Français, prévient le journal, n’en peuvent plus de cette politique par défaut. L’espace existe pour une vraie confrontation de projets de société. Pour peu que le débat se hisse au-dessus de la caricature et de l’agitation des peurs».
C’est un texte qui a provoqué, en l’occurrence, beaucoup de débats, en France. Après deux ans de discussions, la loi de bioéthique sera adoptée définitivement aujourd’hui à l’Assemblée.
La Croix rappelle que l’une des dispositions les plus débattues de ce texte, l’accès à la procréation médicalement assistée, la PMA, aux femmes célibataires ou homosexuelles, était au départ un engagement de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Une promesse tenue, quatre ans plus tard, avec cette loi de bioéthique, qui n’intègrera pas, en revanche, la PMA post-mortem, la PMA pour les hommes transgenres ou encore l’interruption médicale de grossesse pour cause de «détresse psychosociale». «Autant de barrières qui ont tenu», salue le journal, jugeant nécessaire de «résister à la progression de techniques» qui, selon lui, «transforment la procréation en une fabrication».
Une bonne nouvelle pour les oiseaux, pour terminer. L’Obs rapporte que le Conseil d’État a définitivement interdit, hier, la chasse à la glu. Cette méthode de chasse dite «traditionnelle», pratiquée encore dans 5 départements du sud-est de la France, consiste à piéger des oiseaux, surtout des grives et des merles, sur des tiges enduites de colle, appelées gluaux. Les piafs ainsi capturés sont ensuite mis en cage et servent, en chantant, à en capturer d’autres. Les pourfendeurs de cette méthode ont mis en avant le fait qu’en dépit de leur nettoyage, les oiseaux ainsi capturés subissent des dommages irrémédiables.
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