L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été écroué mardi 22 juin sur décision du juge chargé d'une enquête pour corruption présumée dans laquelle l'ancien chef de l'État, au pouvoir jusqu'en 2019, a été inculpé au mois de mars. Deux heures avant cette arrestation, il accordait un entretien exclusif à France 24 depuis Nouakchott dans lequel il nie farouchement les faits qui lui sont reprochés. Il met les autorités mauritaniennes au défi de prouver "une seule" des accusations qui le visent.
Dans cet entretien, l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz accuse directement son successeur Mohamed Ould Ghazouani d’être à l’origine des poursuites pour corruption et enrichissement. Il annonce engager des poursuites devant des instances internationales contre les autorités mauritaniennes.
L'ancien président mauritanien aborde également la question du départ de la France du Sahel après l'annonce de la fin de l'opération Barkhane. Il redoute que cette décision "n'aggrave la situation" sécuritaire et estime que cette décision marque l’échec de la stratégie poursuivie au Sahel.
Il se dit inquiet de la détérioration de la situation sécuritaire, ajoutant que le retrait français ne fera qu’empirer les choses. Notre invité affirme qu’il faudrait distinguer entre les groupes endogènes et ceux venant de l’extérieur, en favorisant un dialogue avec les premiers.