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À la une de la presse, mardi 22 juin, la grâce proposée par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez pour neuf indépendantistes catalans, incarcérés pour la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. En France, les négociations à gauche pour le second tour des régionales, marquées par la défaite au premier tour du RN et de LREM. Et un vol assez peu ordinaire.

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À la une de la presse, la grâce proposée aujourd'hui, en Espagne, par Pedro Sanchez en Conseil des ministres pour neuf dirigeants indépendantistes incarcérés après la tentative de sécession de la Catalogne, en 2017.

"Nous pouvons prendre un nouveau départ" : d'après El Pais, le Premier ministre espagnol présente cette offre comme un geste de "réconciliation" entre Madrid et la Catalogne. "Le pari du dialogue" : le journal catalan El Periodico évoque "la main tendue" par Pedro Sanchez, auquel le président de la région catalane, Père Aragones, a répondu que ce geste était "un premier pas, mais pas la solution". Le journal catalan, fait également état de l'invitation du Conseil de l'Europe au gouvernement espagnol de  renoncer "aux procédures d'extradition" visant les "responsables politiques catalans" actuellement exilés à l'étranger, dont l'ex-président de la région, Carles Puigdemont, qui se trouve toujours en Belgique.

La proposition de Pedro Sanchez ne fait toutefois pas l'unanimité en Espagne. La grâce accordée aux neuf responsables catalans est jugée insuffisante par les indépendantistes, qui réclament l'amnistie pour tous les dirigeants emprisonnés et exilés, selon Ara, un autre quotidien catalan. Pas assez pour les indépendantistes, et beaucoup trop, en revanche, pour une partie de l'opinion espagnole – à l'image d'El Mundo, qui estime que le gouvernement espagnol "s'humilie face aux indépendantistes". "Qu'un gouvernement soit disposé à favoriser les intérêts d'un groupe de putschistes reconnus coupables de sédition, qui ont déclaré sans vergogne leur intention de répéter l'affront dès leur sortie de prison, porte atteinte à la dignité des citoyens qui aspirent à la sécurité et à la stabilité", s'indigne le journal. "Les grâces (accordées aux indépendantistes) ne sont pas un acte de générosité envers des criminels repentis mais une capitulation et une stratégie politique indigne", s'étrangle ABC, en dénonçant la volonté de Pedro Sanchez, dont le gouvernement minoritaire est soutenu par une partie des indépendantistes catalans, de chercher à se maintenir au pouvoir à n'importe quel prix.

En France, les candidats aux régionales ont jusqu'à ce soir, 18 h, pour négocier des alliances, des fusions ou des retraits pour le second tour, dimanche prochain. Certains candidats ont déjà pris leur décision, à l'image de Laurent Félizia, le candidat écologiste en région Paca, qui annonce son retrait et appelle à voter en faveur du candidat des Républicains, pour faire barrage au Rassemblement national, selon La Marseillaise. Ailleurs, les discussions pour l'union à gauche ont débouché sur des accords en Île-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Centre-Val de Loire. D'après Le Monde, "la perspective d'une union s'éloigne", en revanche, dans les régions où les présidents socialistes sortants estiment pouvoir se passer des écologistes: en Bretagne, en Nouvelle-Aquitaine et surtout en Occitanie, où il n'y aura pas d'accord.

De leur côté, La République en marche et le Rassemblement national tentent de réagir à leur défaite au premier tour. D'après Le Figaro, le parti présidentiel et le RN seraient tous deux "sous le choc" face à l'échec de leur stratégie de dynamitage de la droite, finalement arrivée en tête du premier tour. "Macron et Le Pen comptaient sur ce scrutin pour dynamiter la droite : elle en sort intacte", se réjouit le journal, qui appelle l'opposition à "débarrasser la vie politique (française)" du duel Macron/Le Pen, cette "dialectique dissolvante qui remplit nos écrans, dégrade profondément la politique et vide les bureaux de vote".

Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont vu leurs espoirs douchés aux régionales. Cela remet-il en cause leur affrontement annoncé au second tour de la présidentielle ? "Et si ce n'était pas eux" en 2022 ? D'après Libération, beaucoup de Français auraient éprouvé "la très désagréable sensation qu'on les prenait pour des idiots" face à un duel Macron/Le Pen présenté comme inéluctable et auraient "refusé de jouer à ce jeu-là, quitte à renoncer à leur devoir électoral". Les jeux pour 2022 ne sont pas encore faits, mais pour L'Humanité, "la reculade du RN et de LREM ne doit pas être surinterprétée" : Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont "touchés mais pas coulés" et selon L'Huma, "la grande faiblesse de la participation (au premier tour) interdit de penser que les cartes politiques sont rebattues". L'abstention record du premier tour, qui inspire un dessin à Coco, publié par Libération, où l'on voit le président Bachar al-Assad, ses homologues chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine jouer à la pétanque avec les têtes de leurs concitoyens. Ils commentent la vie politique française. La démocratie vue par les régimes autoritaires. "Il paraît que deux Français sur trois n'ont pas voté aux dernières élections", annonce Assad. "Si c'est pas malheureux", ironise Poutine.

Avant de vous dire à tout à demain, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui fait état d'un vol ma foi assez peu commun : le vol, en Californie, de plus de 20 tonnes de pistaches. D'après le journal, il ne s'agissait pas d'un délit commis en vue d'organiser un apéro géant ou la bamboche de l'année, mais tout simplement d'un braquage pour une revente à la sauvette. Un butin estimé à près de 170 000 dollars…

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