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À la une de la presse, ce mardi 1er juin, la décision de la Chine de supprimer la limite légale de deux enfants par couple pour relancer la natalité, une nouvelle passe d’armes diplomatique entre l'Espagne et le Maroc, la réédition de "Mein Kampf" en France et la décision de la joueuse tennis Naomi Osaka de mettre un terme à sa participation au tournoi parisien de Roland-Garros.

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À la une de la presse, la décision de la Chine, de supprimer la limite légale de deux enfants par couple, pour faire repartir la natalité.

"Face au vieillissement de la population, une politique de trois enfants par couple", annonce The China Daily, qui fait état, notamment, de "mesures de soutien plus fortes" aux familles, notamment en matière d’éducation, et d’une "meilleure protection des droits des femmes salariées", de façon à ce que celles-ci soient "moins réticentes à avoir davantage d’enfants". "Les conditions économiques ne sont pas le seul facteur qui détermine la volonté de donner naissance à des enfants", poursuit The Global Times, en expliquant qu’il est "tout aussi important de changer, aussi, la perception (qu’ont les Chinois) des enfants et leurs valeurs familiales", "dans une société où le taux de natalité est en baisse".

Cette baisse du taux de natalité est liée à la politique de l’enfant unique, mise en place à la fin des années 70. D’après The South China Morning Post, elle a eu pour effet de creuser l’écart entre les deux sexes, à cause de la préférence culturelle pour les garçons. Conséquence : en 2020, il y avait près de 35 millions d’hommes de plus que de femmes en Chine, le nombre insuffisant de femmes alimentant aujourd'hui le déclin démographique. Pour l’économiste Zhiwei Zhang, cité par le journal hong-kongais, la limite de trois enfants par couple risque toutefois d’être peu efficace, comme en témoigne le faible impact de la fin de la politique de l’enfant unique, en 2016. Ce spécialiste rappelle enfin que d’autres États font face eux aussi à un déclin démographique, sans avoir pour autant de règles restreignant la natalité.

À la une, également, la reprise des tensions entre le Maroc et l’Espagne, où le chef du Front Polisario doit être entendu ce mardi 1er juin par la justice. L’accueil, par Madrid, de Brahim Ghali, qui milite pour l’indépendance du Sahara occidental, avait déclenché la fureur de Rabat, qui a riposté à la mi-mai en laissant passer des milliers de migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta, au nord du Maroc. Une décision que le Premier ministre espagnol a présentée hier comme étant "totalement inacceptable". La colère de Pedro Sanchez, que le quotidien ABC attribue, aussi, aux allégations du gouvernement marocain, qui accuse l'Espagne "de lutter contre le séparatisme sur son propre sol - en Catalogne - mais de le soutenir au Sahara occidental". Des accusations relayées par le site d'info marocain Hespress : «ce souci catalan est l’image même du paradoxe de la politique espagnole. D'un côté on défend le séparatisme du Polisario et de l’autre on combat celui, catalan, à l’intérieur du pays même."

En France, sept opposants au projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure, dans l’est du pays comparaissent à partir d'aujourd’hui devant la justice. La Croix parle d’un "procès emblématique", où ces militants sont accusés d’"association de malfaiteurs" - une qualification jugée disproportionnée par les associations, qui y voient une "criminalisation" de leur combat contre le nucléaire. "Ce procès est délibérément politique. On ne juge pas simplement un groupe de militants opposés à un projet industriel local, mais à un projet d’État, car le nucléaire, c’est l’État", estime une avocate de la défense. "Il est normal qu’il y ait des débats sur des enjeux aussi importants et complexes que la gestion des déchets radioactifs, observe pour sa part un responsable de l’Andra, l’agence en charge de la gestion des déchets radioactifs. Mais il est problématique que cela conduise à des violences physiques et matérielles. Personne ne peut l’accepter."

Elle aussi provoque beaucoup de débats, en France : la republication, demain, du manifeste d’Adolf Hitler, "Mein Kampf" ("Mon combat").Alors que certains de ses détracteurs dénoncent "une dangereuse réédition en tête de gondole" à des fins commerciales, l’ouvrage, réédité sous le titre "Historiciser le mal", est accompagné, cette fois, de multiples notes et analyses, destinées à le contextualiser. Un "travail de mémoire" salué par Libération, qui précise que les bénéfices de la vente seront reversés à la Fondation Auschwitz-Birkenau. Libé estime que s’il y a "un enseignement à tirer de cette republication, c’est qu’il faut lutter pied à pied contre les théories du complot et autres fake news, qui ont tendance à pulluler ces temps-ci, retournant des esprits fragiles".

Un mot, pour terminer, de la décision de la numéro 2 mondiale du tennis, Naomi Osaka, de déclarer forfait pour la suite du tournoi de Roland-Garros, pour en finir avec les polémiques sur sa non-participation aux conférences de presse. Accusée par une partie de la presse, et de ses camarades, de se dérober à son travail – "La presse fait partie du boulot. On sait ce pour quoi on signe en tant que joueurs professionnels ",a notamment commenté la numéro un mondiale Ashleigh Barty - la joueuse, qui s’était déjà retirée du tournoi de Cincinnati l’année dernière, pour protester contre l'injustice raciale  et "les violences de la police" aux États-Unis, se voit soutenue, avec brio, par The Guardian. "Osaka crée un 'dangereux précédent'", ironise le journal. "À ce stade, cela vaut la peine de réfléchir exactement en quoi consiste ce 'danger'", écrit The Guardian, en rappelant que "partout dans le monde, la presse libre se retrouve sous l'assaut sans précédent de gouvernements autoritaires, de géants de la technologie et de la désinformation", que "dans de nombreux pays, des journalistes sont tués pour avoir fait leur travail". Et que donc, non, il n’est peut-être pas si "grave" ni si "dangereux", que pendant ce temps, à Paris, des journalistes spécialisés dans le tennis soient confrontés à la nécessité d’écrire entièrement un article à partir de leurs propres mots".

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