
Face à l'emprise grandissante de Pékin sur leur territoire, de plus en plus de jeunes Hongkongais font le choix de partir, pour aller trouver refuge au Royaume-Uni. Nos équipes ont suivi une jeune fille de 15 ans, Mui-Mui, au moment de sa fuite, jusqu'à son arrivée à Londres, où la communauté hongkongaise s'agrandit semaine après semaine, départ après départ.
Après le grand mouvement prodémocratie de l'été 2019, qui avait vu des centaines de milliers de Hongkongais s'opposer à l'influence grandissante de la Chine sur leur île, Pékin a décidé de reprendre en main la situation à Hong Kong.
Le 30 juin 2020, le parlement chinois a adopté à l'unanimité une nouvelle loi relative à la sécurité nationale à Hong Kong. Sous couvert de ramener le calme et la stabilité dans cette "région administrative spéciale" après des mois de manifestation, le texte permet de poursuivre tous ceux qui ne font pas allégeance au parti communiste chinois.
Depuis l'entrée en vigueur de la loi, des centaines d'opposants, activistes, leaders politiques ou simples manifestants ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison.

L'ancienne colonie britannique, censée jouir d'un statut particulier depuis sa rétrocession en 1997 à la Chine, voit peu à peu les libertés qu'elle avait acquises disparaître.
C'est pour échapper à ce climat de peur que des milliers de Hongkongais ont fait le choix de quitter leur ville. Pour beaucoup d'anciens manifestants, militants prodémocratie, ces départs sont aussi un moyen de se soustraire aux poursuites judiciaires.
Siège de l'ancienne puissance coloniale, Londres est devenue la base arrière de ceux qui fuient la répression de Pékin et se battent pour un avenir démocratique à Hong Kong.