Un haut représentant politique du Hamas a déclaré, mercredi, à une chaîne libanaise qu'il s'attendait à un cessez-le-feu entre Israël et Gaza d'ici "un jour ou deux". De son côté, le ministre israélien a réaffirmé sa détermination à poursuivre les affrontements jusqu'à son objectif : "rétablir le calme et la paix".
Un haut responsable du Hamas a prédit, mercredi 19 mai, un cessez-le-feu dans les jours à venir, alors que les affrontements entre Israël et les factions armées palestiniennes de Gaza font rage depuis le 10 mai.
Le président américain, Joe Biden, a exhorté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à rechercher une "désescalade" sur la voie d'un cessez-le-feu. Une source sécuritaire égyptienne a déclaré que les parties avaient accepté le principe d'un cessez-le-feu avec l'aide de médiateurs, mais que les détails étaient encore négociés en secret.
"Je pense que les efforts en cours concernant le cessez-le-feu vont aboutir", a déclaré Moussa Abou Marzouk dans un entretien à la chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen. "Je m'attends à ce qu'un cessez-le-feu soit conclu sous un jour ou deux, et qu'il soit basé sur un accord mutuel", a ajouté le haut représentant politique du Hamas.
La chaîne de télévision Al-Jazira, basée au Qatar, a rapporté que l'envoyé de l'ONU au Moyen-Orient, Tor Wennesland, rencontrait le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, au Qatar.
Après neuf jours de violences sanglantes, un responsable militaire israélien a affirmé que son pays étudiait le "moment opportun pour un cessez-le-feu", précisant que l'armée était prête à encore "plusieurs jours" de conflit. L'armée, a-t-il ajouté à des journalistes, veut "réduire les capacités" militaires du Hamas considéré comme une organisation "terroriste" par Israël et des pays occidentaux.
"Ce que nous essayons de faire est précisément ceci : diminuer leurs capacités, leurs moyens terroristes et diminuer leur détermination", a renchéri Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre avec des ambassadeurs. Plus tard il a ajouté : "Je suis déterminé à continuer cette opération jusqu'à son objectif : rétablir le calme et la paix."
Sirènes d'alerte
Mais les affrontements se poursuivent entre Israël et les combattants palestiniens. Israël a effectué plus d'une douzaine de frappes aériennes sur Gaza après minuit, dont deux qui ont détruit deux maisons dans le sud de l'enclave. Selon des médecins, quatre personnes ont été blessées dans une frappe aérienne sur la ville de Khan Younis, dans le sud de Gaza.
L'armée israélienne a déclaré que ses avions avaient frappé tôt jeudi ce qu'elle a qualifié d'"unité de stockage d'armes" située dans la maison d'un responsable du Hamas dans la ville de Gaza, ainsi que des "infrastructures militaires situées dans les résidences" d'autres commandants du Hamas, notamment à Khan Younis.
Des sirènes d'alertes ont retenti tôt jeudi dans la ville de Beer Sheva, dans le sud d'Israël, et dans les zones limitrophes de Gaza. Aucun rapport immédiat n'a fait état de victimes ou de dégâts.
Depuis le début des combats, les autorités sanitaires palestiniennes indiquent que 232 personnes ont été tuées dans les bombardements aériens qui ont aggravé la situation humanitaire déjà catastrophique de Gaza. Les autorités israéliennes estiment à 12 le nombre de morts en Israël, où les tirs de roquettes répétés ont semé la panique et poussé les gens à se réfugier dans des abris.
Avec Reuters et AFP