Pour la 11e journée de Premier League, Arsenal (3e) affronte le Tottenham Hotspurs (4e). Les deux clubs, qui se haïssent cordialement depuis 1913, jouent cette fois-ci pour s'installer parmi le très sélect "Big Four".
Une nouvelle page de l'histoire du derby du Nord de Londres doit s'écrire ce week-end. Arsenal, actuellement troisième, reçoit Tottenham (4e), qui n'a enregistré que trois défaites depuis le début de saison.
En perspective de ce duel, l'attaquant irlandais des Hotspurs, Robbie Keane, a assuré que son équipe était, cette année, plus forte que sa grande rivale. "Si on regarde les quatre, cinq dernières années, Arsenal s'est toujours trouvé devant nous. Mais cette année, on est certainement à égalité. Et si on compare nos équipes, je dirai que notre banc et même un peu meilleur que le leur", a-t-il déclaré à la presse.
Du côté de l'Emirates, le gardien d'Arsenal, Lukasz Fabianski, manquera à l'appel. Sa nouvelle blessure "est une grande déception" pour Arsène Wenger, manager d'Arsenal, qui devra également composer avec les absences de Jack Wilshere, Theo Walcott, Denilson et Tomas Rosicky.
Une rivalité née d'une injustice
L’antagonisme entre les deux clubs du Nord londonien remonte à 1913 lorsqu’Arsenal, connu sous le nom du Royal Arsenal, décide de se déplacer à quelques rues de White Hart Lane, repère des Hotspurs, à Highbury. Leur rivalité va ensuite se renforcer au fil des années, d’autant que les supporteurs des deux clubs se croisent souvent dans les quartiers où ils vivent et travaillent ensemble.
Mais c'est en 1919 que les deux clubs ont commencé à se vouer une haine aussi viscérale que celle existant entre Liverpool et Manchester United, l’autre "classics" du championnat anglais.
A la sortie de la guerre, la Fédération anglaise décide de passer la "First Division" de 20 à 22 équipes. Tottenham, qui a fini dernier du championnat d'avant-guerre, espère logiquement évoluer dans le nouvelle ligue. Mais la Fédération, qui n’en est qu’à ses débuts, ne sait pas comment s’y prendre pour choisir les futures équipes participantes.
Un vote est donc organisé pour choisir les 21e et 22e clubs. L'influent président d’Arsenal, Henry Norris, qui est également membre de la Fédération, s'arrange pour rassembler une majorité de votants en sa faveur. Arsenal, qui n’a pourtant terminé que cinquième en "Second Division" sera finalement promu dans l’élite au détriment de Tottenham, qui accusera son voisin d'avoir payé cette place dans l'élite. Sans pour autant pouvoir le prouver.
Quatre-vingt dix ans plus tard, les deux équipes s'apprêtent à disputer le 164e derby de leur histoire commune, un match décisif, qui pourrait ancrer durablement le vainqueur parmi le "Big Four".
Les autres rencontres :
Bolton Wanderers - Chelsea
Burnley - Hull City
Everton - Aston Villa
Fulham - Liverpool
Portsmouth- Wigan Athletic
Stoke City - Wolverhampton Wanderers
Sunderland - West Ham United
Manchester United - Blackburn Rovers