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L'accord signé par le dirigeant putchiste prévoit le retour au pouvoir du président déchu Zelaya - qui devra toutefois être voté par le Congrès -, un gouvernement de réconciliation et l'organisation d'une présidentielle le 29 novembre.

Roberto Micheletti, président de facto du Honduras depuis le coup d’Etat du 28 juin, a annoncé ce vendredi qu’il pourrait accepter un processus de retour au pouvoir du président déchu Manuel Zelaya. "J'ai le plaisir d'annoncer que, voici quelques minutes, j'ai autorisé mon équipe de négociateurs à signer un accord marquant le début de la conclusion à la situation politique du pays", a déclaré Micheletti.  

"C’est un triomphe pour la démocratie hondurienne", s’est réjouit Manuel Zelaya depuis l’ambassade du Brésil où il a trouvé refuge après son retour clandestin au Honduras le 21 septembre dernier.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’est félicitée de cet accord qu’elle a qualifié d’"historique".

Vers une sortie de crise

L’accord met fin à quatre mois de blocage pendant lesquels Micheletti s’était montré sourd aux pressions de la communauté internationale qui réclamait le rétablissement de Zelaya dans ses fonctions. "Il y a quelques jours encore, le dialogue semblait totalement rompu entre les deux camps", témoigne Laurence Cuvillier, la correspondante de FRANCE 24 à Mexico.

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Micheletti ouvre la voie au retour du président déchu Manuel Zelaya

Mais Micheletti a cédé jeudi lors d’une nouvelle séance de pourparlers avec l’équipe de Manuel Zelaya, sous la pression des Etats-Unis.

"Sans un accord, il sera difficile à la communauté interaméricaine de soutenir les élections" présidentielle et législatives, prévues le 29 novembre, avait prévenu Thomas Shannon, délégué américain pour l'Amérique latine, envoyé à Tegucigalpa par Hillary Clinton.

Qui pour gouverner ?

L’accord porte sur "la possibilité du rétablissement dans ses fonctions" de Zelaya. Mais Laurence Cuvillier précise quen selon le texte, l’ancien président déchu"ne pourra revenir au pouvoir que si le Congrès l’approuve par un vote", lui-même autorisé par la Cour suprême. "On ne sait donc toujours pas lequel des deux hommes sera au pouvoir prochainement", conclut elle.

L'accord prévoit aussi la formation d'un gouvernement de réconciliation et l'organisation d"une élection présidentielle le 29 novembre. Les deux parties demandent aussi la levée les sanctions prises contre le Honduras par la communauté internationale suite au coup d’Etat.

Selon les termes de la Constitution, Manuel Zelaya n’est pas autorisé à briguer un nouveau mandat. Les auteurs du coup d'Etat accusent Manuel Zelaya d'avoir voulu modifier la Constitution du pays pour repousser la limitation du nombre de mandats présidentiels, ce qu'il réfute.