Dans la presse, ce mardi 11 mai : l’escalade de la violence entre Palestiniens et Israéliens, qui ont répliqué aux tirs de roquette du Hamas par des raids aériens sur Gaza, faisant au moins vingt morts, dont neuf enfants. Le durcissement de la répression du Hirak à l’approche des législatives du 12 juin en Algérie. L’appel à l’aide du Premier ministre du Népal, débordé par la pandémie. Et les rendez-vous hebdomadaires de deux jumeaux sur un pont au-dessus d’un fjord, entre la Norvège et la Suède.
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À la Une de la presse, ce matin, l’escalade de la violence entre Palestiniens et Israéliens, qui ont répliqué aux tirs de roquette du Hamas par des raids aériens sur Gaza.
D’après Israel Hayom, ces représailles, qui ont tué au moins 20 Palestiniens, dont 9 enfants, répondent aux attaques du Hamas, et aux heurts, depuis vendredi, à Jérusalem : «les émeutiers du Mont du Temple – le nom israélien donné à l’esplanade des mosquées – ont semé le vent et récoltent la tempête», accuse le journal, en citant la déclaration martiale du Premier ministre Benyamin Nétanyahou : «le Hamas a franchi la ligne rouge, et nous répondrons par la force».
«Les Israéliens n’ont pas besoin de plus de démonstration de force mortelle» : Haaretz s’inquiète, lui, de «l’enchaînement des provocations qui ont conduit à la violence actuelle et qui pourraient entraîner Israël dans une guerre». «Le fait que le gouvernement israélien donne son feu vert à l’armée pour agir avec fermeté à Gaza ne mettra pas fin au problème de Jérusalem, et seuls les efforts diplomatiques pour mettre un terme à l’escalade pourront ramener le calme», prévient le journal.
Les violences entre Israéliens et Palestiniens, se retrouvent, une fois de plus, à la Une de la presse internationale. Le quotidien émirati The National assure que l’État hébreu «a été largement critiqué pour sa gestion de la situation à Jérusalem par les six pays arabes ayant des relations diplomatiques avec lui, notamment les Émirats arabes Unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan».
Le Figaro, lui, évoque plutôt une condamnation «en terme modérés», des nouveaux alliés arabes de l’État hébreu, et se demande si leur «lune de miel» pourrait subir un «coup de froid». D’après le journal, ces violences embarrassent aussi l’Arabie saoudite, «où la partie conservatrice de la population ne voit pas d’un bon oeil le pas de deux avec Israël initié par le prince héritier Mohammed Ben Salman».
La presse européenne, quant à elle, assiste à l’escalade avec fatalisme : «le Hamas attaque Israël et déclenche une spirale de violence», écrit El Mundo, qui a choisi pour sa Une la photo d’une mère palestinienne veillant les corps de deux de ses enfants, hier, à la morgue de Gaza. «L’affrontement sans fin», regrette La Croix, en prévenant, lui aussi, que «le nœud gordien (de Jérusalem) ne pourra pas être tranché d’un coup d’épée», qu’il «ne se dénouera pas non plus à l’usure» et que «tôt ou tard, il faudra négocier».
Lui refuse de négocier avec le Hirak, le mouvement pro-démocratie pacifique. En Algérie, le régime multiplie les arrestations, à l’approche des législatives du 12 juin. D’après El Watan, ce durcissement s’est notamment traduit par l’annonce, dimanche, du ministère de l’Intérieur, que les manifestations devront désormais être déclarées en amont aux autorités. «Le pouvoir est démasqué. Sa volonté d’en finir avec le Hirak et d’interdire les marches pacifiques est révélée au grand jour. Le (régime) n’a pas cessé de faire le marketing de la nouvelle Constitution en affirmant qu’elle consacre le régime déclaratif pour les libertés, mais il se contredit en revenant au régime d’autorisation préalable», a réagi la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme.
La jeunesse algérienne, elle, semble décidée chaque jour davantage à voter avec ses pieds. D’après Liberté-Algérie, qui cite des chiffres de la presse espagnole, plus de 30 embarcations de «harragas», d’immigrés clandestins, comme on les appelle en Algérie, seraient arrivées ces deux derniers jours sur les côtes espagnoles. Pour le journal, « cette recrudescence d’un phénomène pourtant en net reflux durant la première année du Hirak signe la désillusion qui (aurait gagné) une partie de la jeunesse algérienne, dont la situation s’est aggravée avec la pandémie, traduisant, selon lui, «un confus sentiment d’étouffement, d’absence de lisibilité et de projection dans l’avenir, dans un contexte de statu quo mortifère».
La pandémie de Covid-19 voit sa course s’emballer au Népal, conduisant son Premier ministre à appeler à l’aide la communauté internationale. «Le Népal est débordé par le Covid-19. Nous avons besoin d’aide», lance Sharma Oli dans les colonnes du Guardian. «Cette pandémie, poursuit-il, a mis en évidence une fois de plus le vaste fossé entre le des mondes riches et celui des pauvres. Cet écart doit être réduit en rendant les vaccins, les thérapies et les diagnostics plus accessibles à tous. Des milliards de personnes dans le sud de la planète ne savent toujours pas quand le vaccin Covid-19 sera mis à leur disposition. La solidarité avec ces nations est essentielle».
En France, où la campagne de vaccination à grande échelle se poursuit, le Premier ministre Jean Castex détaille, dans Le Parisien, le déroulement du prochain déconfinement et promet un retour au restaurant, au musée et au cinéma dès le 19 mai - avec des règles, bien sûr.
Eux sont toujours séparés à cause des restrictions de déplacements entre leurs deux pays, mais Ola et Pontus, deux frères jumeaux, ont trouvé la parade pour continuer à se voir. D’après Ouest-France, Ola qui vit en Norvège, et Pontus, qui est établi en Suède, ne peuvent plus traverser la frontière depuis plus d’un an, mais ont décidé de se retrouver tout de même, tous les samedis, de part et d’autre de la frontière qui sépare leurs deux pays, sur un pont qui les relie au-dessus d’un fjord.
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