
Le président de la réserve fédérale de New York a indiqué lundi que le produit intérieur brut des États-Unis pourrait croître de 7 % en 2021. Il s'agirait du rythme de croissance le plus rapide dans le pays depuis le début des années 1980.
Les États-Unis vont-ils connaître une croissance de 7 % en 2021 ? Le président de la réserve fédérale (Fed) de New York, John Williams, a estimé lundi 3 mai que cela était possible. Une telle croissance constituerait le rythme de progression le plus rapide depuis le début des années 1980.
Par ailleurs, alors que certaines craintes persistent quant à une trop forte hausse des prix, et que l'inflation sur un an a d'ores et déjà dépassé l'objectif de 2 % de la Banque centrale américaine, il a jugé "important de ne pas réagir de manière excessive à (la) volatilité des prix résultant des circonstances uniques de la pandémie".
Ajustée de l'inflation, la croissance du PIB devrait, selon lui, tourner autour de 7 %.
Le produit intérieur brut a enregistré au premier trimestre une hausse de 6,4 % en rythme annualisé, mesure qui permet de projeter la croissance annuelle si le rythme se maintient. Or, celui-ci devrait s'accélérer au deuxième trimestre.
Par ailleurs, alors que certaines craintes persistent quant à une trop forte hausse des prix, le président de l'antenne new-yorkaise de la Banque centrale a également jugé "important de ne pas surréagir à (la) volatilité des prix résultant des circonstances uniques de la pandémie".
"Environ 8,5 millions d'emplois de moins aujourd'hui"
L'inflation sur un an a atteint 2,3 % en mars, selon l'indice PCE, dépassant l'objectif de 2 % de la Banque centrale américaine. Mais pour John Williams, il vaut mieux "rester concentrés sur la tendance" de la courbe des prix.
Or, celle-ci ne devrait pas continuer trop longtemps à grimper ainsi : "Je m'attends à ce qu'une fois que les inversions de prix (qui repartent à la hausse après la baisse du début de la pandémie, NDLR) et les déséquilibres à court terme dus à la réouverture de l'économie se seront produits, l'inflation reviendra à environ 2 % l'année prochaine", a-t-il souligné.
Pour autant, il a rappelé que l'économie a encore "un long chemin à faire avant d'atteindre une reprise économique complète et solide".
"N'oublions pas qu'il y a environ 8,5 millions d'emplois de moins aujourd'hui qu'avant la pandémie", a-t-il relevé.
Les chiffres de l'emploi en avril seront publiés vendredi, et un million de créations d'emplois sont attendues.
Avec AFP